La carrière

" Parfait. On va les mettre dedans et par dessus y mettre une couche de cailloux. Avec les hommes de Croc qui baladent, je préfère cacher ce joli butin."
Pendant qu'Ovéa récupérait les seaux, Ménériel entassait le magot. L'elfe de retour, elle lui jeta les seaux et Ménériel les évita sauf un qui en ricochant sur la paroi arriva à se poser sur sa tête.
" Ce n'est pas très confortable un heaume." rit-elle.

Elle retira le seau de sa tête et rassembla les autres. Elle les remplit sans oublier de mettre une couche de cailloux puis enfin attacha le premier.

" C'est bon, tu peux tirer."

Une fois tous les seaux remontés, Ménériel regarda autour d'elle pour vérifier puis escalada. Elle regarda la grotte et dit
" Il faudrait réhabiliter cette mine. Je demanderais à Varag s'il peut trouver de la main d'oeuvre expérimentée. Oui, encore des nains. Les nôtres sont essentiellement des guerriers. Bon! Bien! Allons voir Boidor et le fermier."

La charrette du fermier était bien chargée, il était de temps de faire un premier voyage. Ménériel avec l'aide d'Ovéa y déposèrent les seaux. Le fermier demanda pourquoi donc ramener des petits cailloux. Ménériel balbutia une excuse et changea de sujet.

" On va faire un premier voyage, nous avons besoin d'autres choses?" Il ne fallait pas oublier que Ménériel n'était pas une experte. Elle avait juste des idées.

"Là de suite ... je ne vois rien d'autre ... on ramène des hommes au prochain voyage pour aider Boidor à la mine ?"

" Je vois avec Tileston s'il peut libérer quelques gars. Allez! Zouuuuuuuuu"
Le fermier et ses bêtes regardèrent l'Elfe, étonnés par ce bruit.
" Oui, Zouuuuuuu on y va."
Les bêtes soufflaient fort, le fermier monta dans le véhicule et Ménériel s'assit à l'arrière enlaçant quelques seaux à bijoux.

Une fois arrivée en ville, Ménériel demanda au fermier d'arrêter le char à la taverne. (Suite à la taverne).

"Bon .... ben .... mon cher Boidor, je vais rester avec toi le temps que Ménériel revienne !

je peux t'aider à quoi ?"

C'était le début d'une longue journée de livraisons. Le premier chargement s'était bien passé, Ménériel revint à la carrière pour un second.
" Rien à signaler?" demanda t-elle. Il fallait toujours être aux aguets dans cette région pleine de surprises.

A Boidor :

"Oui, bien sûr, pas de soucis !"

Puis Ménériel revint avec le chariot vidé ...

"Non, rien de nouveau à signaler ! Je n'ai aperçu personne d'autre depuis votre départ !"

" C'est rare d'entendre qu'il y a rien à signaler. Des histoires étranges se passent dans les parages." Elle regarda autour d'elle.

"Bon, le Gnome n'est pas revenu rouspéter, c'est déjà ça. Nous allons donc continuer comme ça. C'est reparti."

Ovéa aida à remplir le chariot avec les pierres qu'elle pouvait porter.

Ailleurs les carrières étaient remplies d'esclaves, d'assassins, de renégats,  et personne se soucier de leur sort. Ici, ça se passait différemment. Une responsable aux bras frêles portait les pierres soutenue par son amie, une archère elfe.
N'importe le rang, tout le monde travaillait ensemble.

La journée allait être fatigante. Le va et vient d'une navette de pierres.

Son ingénieur avait de quoi pour ériger la tour mais ce n'était pas assez pour consolider, construire et inventer de nouvelles bâtisses.
Il en fallait plus. Le problème n'était ni la ressource ni la main-d’œuvre mais l'acheminement. Un véhicule c'était trop peu pour accomplir le projet monumental de la capitaine ambitieuse du port.

Pour commencer elle pensa à améliorer le chemin de la carrière à la cité et demanda donc à Tileston s'il avait des idées. Comme des wagons ou des gros rondins de bois pour faire glisser les gros blocs de pierre? Il devait y réfléchir et ils en parleraient demain.

La journée était finalement passée rapidement. Tout le monde reprenait le chemin de sa maison.

La forêt autour de la mine redécouvrit son silence habituel, annonçant une activité nocturne plus ... calme.

Dans son repère Lomiempiss essaya maladroitement de s'occuper du bébé. Dans ses bras il lui parla pour l'aider à s'endormir.
" Si tu entends des hurlements dans le centre de la terre, fuis. C'est le diable qui veux t'attirer."
Mais la petite fille brailla de plus belle. Assez de ses cris, il sortit pour s'occuper de son potager. Pendant qu'il butait ses plants, il pensa à une chose. Il avait oublié de dire aux Elfes que la carrière n'était pas tout à fait abandonnée. Il avait vu des hommes-rats.