Dans la clairière...

Dangel emmenait Magnolia quand un fracas de bois et de métal se fit entendre derrière eux.

« Qu’est-ce qui… ?
- C’est sans doute ton ami en train de passer ses nerfs sur une table… »

Magnolia se redressa dans ses bras.

« Laisse-le aller. Il a vu que la force brute ne sert pas toujours et doit réfléchir à ce que je lui ai dit. Il reviendra l’esprit plus clair et ce devrait vous être bénéfique à tous les deux. »

« Enfin j’espère » rajouta-t-il mentalement.

Dubitative, elle se laissa à nouveau aller contre Dangel.

« Peut-être… »

Il atteignit la clairière baignée par le clair de lune. Il étendit sa cape sur une souche, déposa Magnolia dessus et s’assit à ses côtés, installant son pied délicat sur ses genoux et sa propre main sur la cheville de la belle, prêt à reprendre son rôle au moindre bruit.

« Zouorka semble vraiment jaloux. Pourvu que sa réflexion soit fructueuse et qu’à notre prochaine rencontre il ne laisse pas sortir la bête qui est en lui. Il ne me plairait pas de devoir en venir aux mains avec lui. J’espère n’y avoir pas été trop fort et qu’il réagira dans le bon sens. Je ne connais vraiment pas la psychologie amoureuse des Orcs… »

Magnolia était songeuse. Dangel ne savait pas trop quoi faire pour bien l’aider. Il savait une chose cependant, il lui devait déjà beaucoup. Et d’ici la fin de leur périple, la liste de ses dettes se serait sérieusement allongée… Elle lui avait rendu un espoir qu’il pensait enfui à jamais et par-là même réveillé quantité d’émotions qu’il n’avait plus ressenties depuis près de trois ans. C’est sur leur impulsion qu’il se redressa soudain et la prit dans ses bras.

« Je ne sais pas si un jour je pourrai jamais te rendre ce que tu m’as déjà donné, mais je ferai de mon mieux pour y parvenir. Ca fait si longtemps. Tu as réveillé toute une partie de moi que j’avais cuirassée et confinée. Je me sens à nouveau… vivant. Toi aussi tu auras ce que tu mérites. Je te le promets. »

Il resserra son étreinte et, la tête appuyée par-dessus l’épaule de la jeune femme, laissa enfin céder le barrage et couler ses larmes si longtemps retenues.

(Plus tard, il se demanderait comment il avait pu céder si vite et si violemment dans les bras de la jolie Magnolia, qui lui avait certes ouvert de nouvelles possibilités et redonné l’espoir qui lui faisait tant défaut, mais qui somme toute lui était encore bien inconnue. La magie elfique n’explique quand même pas tout…)

-"la psychologie amoureuse des Orcs est très complexe enfin... celle de Zouorka est excessivement compliquée.... Le voilà désormais loin,... je peux m'empêcher de ..."

Magnolia s'enlaça dans les bras de Dangel

-"Ça me fait du bien d'être auprès de toi mais pourtant..."

-" Je vais mieux, merci pour ton massage, baladons nous dans le village, ça me fera tant de bien"

L’étreinte de Magnolia surprit Dangel. Une accolade de compréhension et de soutien n’aurait pas percé l’enveloppe de son chagrin et de son soulagement en train de s’écouler. Mais sentir Magnolia s’accrocher à lui comme ça, ses petites mains serrant sa tunique à en blanchir leurs jointures, se pressant contre lui comme un naufragé s’accrochant à sa bouée…

Quelque chose lui échappait, mais tout à son soulagement, il balaya cette fugitive pensée d’un haussement d’épaules imaginaire. Lorsque Magnolia lui demanda une balade dans le village, il se dégagea doucement de son étreinte et se redressa. Elle enleva sa chaussure restante puis se leva. Il lui passa alors sa cape autour des épaules et ils prirent la direction du village.

Ils déambulèrent dans les rues baignée par le clair de lune, Magnolia faisant découvrir une partie de la communauté à Dangel, ponctuant son récit d’anecdotes narrées avec malice. Charmé par l’environnement et la douce voix de sa compagne, celui-ci ne pouvait s’empêcher de goûter la quiétude ambiante. Dans la cité où il avait grandi, il eut été impossible de partager un tel moment sans croiser un saoulard ou un mendiant ou être agressé par un quelconque vide-gousset ! Leurs pas les amenèrent sur la place du village, près du puits. Il leva les yeux et vit passer une étoile filante dans le ciel.

« Regarde ! C’est un bon présage ! »

Se tournant vers Magnolia, Dangel vit qu’elle s’était assise sur le bord du puits et qu’elle pleurait.

« Ne me dis pas que c’est mauvais ?! » dit-il, interloqué.

Elle secoua la tête sans un mot. Un sanglot lui échappa. Désarmé, il s’assit à côté d’elle et passa un bras autour de ses épaules.

« Tu sais, moi, je ne suis pas devin, alors… si tu me disais ce qu’il y a ? »

-" Je suis chamboulée de toutes ces émotions, je préfère rien dire pour le moment... Je veux m'amuser dans la Taverne avec nos compagnons, ça me remontera le moral..."

-" Je te donnerais rendez vous dans ma petite maison très bientôt. Allons dans la Taverne Dangel."

Magnolia pris sa plus belle plume et écrivit sur un papier dorée une petite lettre à Dangel:

" Nous marchions main dans la main
Et je sentais un picotement à l'intérieur qui m'a effrayé
Un désir que j'ai d'abord essayé de cacher
Je devais regarder ailleurs
Je ne voulais pas te le dire"

Dans la clairière... 295wvmc

Apporte ceci à Dangel, Envole toi

L’air matinal était frais. La rosée perlait encore sur l’herbe. La nuit avait été dure. Le sommeil n’était venu que très tard et l’avait fui aux premières lueurs du jour. Dangel avait quitté l’auberge très tôt et s’était rendu à l’orée de la forêt aux abords du village. Il avait besoin de faire le point.

Pendant un long moment, Ménériel avait été tout pour lui. Ils avaient fondé un foyer et attendaient un enfant. Puis tout avait été irrémédiablement gâché. Par sa faute. Il s’était mis un Dieu à dos. Un Dieu !

Non. Non ce n’était pas sa faute. Il n’était qu’une infime partie de cette affaire. Une victime par extension. Un dégât collatéral. Le mal avait été transmis au travers de leur amour. Un terrible biais ! Et de terribles conséquences ! Tout lui avait été enlevé. A la suite de tout cela, leur réaction et l’évolution de leur personnalité découlant de ces événements les avait séparés petit à petit. Pour atteindre le point de non retour.

Lorsqu’il avait quitté le village elfique, il croyait ne jamais pouvoir se relever de cette blessure. Pendant trois ans, il avait eu raison. Puis la chance avait décidé de lui sourire. Il avait rencontré la Reine Dagda, qui l’avait invité ici où une délicieuse petite elfe avait percé la cuirasse et touché son cœur. Il s’était senti revivre ! Cette sensation si enivrante lui donnait presque le vertige. Il avait presque oublié ce que c’était…

Et c’était à elle qu’il devait sa renaissance. Magnolia… Quel doux prénom pour une si belle fleur. Le souvenir de l’étreinte qu’ils avaient partagée dans la clairière le hantait encore. L’odeur de ses cheveux persistait dans ses narines. Et, par-dessus tout, ses yeux ! Ce regard si profond, si intense, si tendre, si… si… Il en perdait son vocabulaire.
Un battement d’ailes lui fit ouvrir les yeux. Une colombe se posa sur le pommeau de sa selle, porteuse d’un papier doré attaché à l’une de ses pattes. Il le prit délicatement et huma son parfum discret (Magnolia ?! Il pensait justement à elle… A ce niveau, ce n’était plus de la divination mais de la transmission de pensée !). Il l’ouvrit encore plus délicatement du fait de son auteur. Découvrant le contenu de cette brève missive, il fut pris d’un léger vertige. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Impensable ! Serait-il donc possible… ?

Repliant la missive et la rangeant avec soin dans sa tunique, il sella son cheval et revint au village au galop. Tout à son enthousiasme, il ne remarqua pas que la végétation semblait s’être étendue pour le rejoindre… Il passa par l’auberge afin de se changer, se débarbouiller et laisser son cheval aux soins du palefrenier puis se rendit chez Magnolia.

Arrivé devant la porte, il frappa et attendit.

Il attendit un moment puis frappa à nouveau. Après une nouvelle attente, il décida de faire le tour de la maison. Peut-être Magnolia était-elle dans le jardin derrière ?

Ne l'y ayant pas trouvée, il frappa une nouvelle fois à la porte. Une nouvelle attente commença. Il décida alors de pousser la porte.

"Magnolia ? Tu es là ?"

Se fiant à son ouïe, il écouta le silence, mais aucun bruit ne filtra.

"Magnolia ? Magnolia !"

Inquiet, il fit rapidement le tour de la maison, mais n'y trouva pas la douce et frêle jeune femme. Il entra dans la salle de voyance, y prit une plume et un papier.

Je suis venu à toi alors que je n'étais plus qu'une coquille vide.
Tu m'as parlé, souri, écouté et rendu l'espoir.
Tu as réveillé ce qui était éteint et ouvert mes yeux sur ce que
je pensais vivant et ne l'était plus.
Je reviens à toi dans le plus grand trouble,
tes mots une nouvelle fois ont fait leur oeuvre.
Tout comme toi, j'ai goûté à l'ivresse de ta présence.
Tout comme toi, j'ai ressenti l'éveil de mes sentiments.
Je pensais te trouver ici, je n'ai trouvé que cette plume.
Je couche donc ces quelques mots sur ce vélin afin de te retrouver bientôt.
Je t'attendrai ce soir là où le soleil rejoint la colline, derrière les champs d'orge
et de blé. J'y amènerai mon coeur et ma folie, mon âme et ma voix.
Je serai présent dès la tombée du jour. Je t'attendrai, à nouveau vivant.

Il passa un peu de sciure sur le parchemin afin d'en sécher l'encre, remit tous les ustensiles à leur place et déposa la lettre sur la table basse du hall d'entrée. Sur la lettre, il posa un magnolia.

Il sortit et ferma doucement la porte.

Magnolia qui était partie voir sa petite sœur, rentra chez elle et aperçue une lettre et un magnolia sur la table basse,

-" Oh..... Dangel.... Il est tellement charmant!!! Dois-je aller au rendez-vous? Et pourquoi je n'irais pas? Qu'est ce qui m'empêche de le retrouver? Rien!!!....

Magnolia monta dans sa chambre afin de mettre sa plus belle robe, une longue robe bleue étincelante au manche évasée et elle mit son plus doux parfum.
Enfin prête, elle alla au point de rendez vous en étant légèrement nerveuse...

Dangel l’attendait. Cela faisait maintenant plus d’une heure qu’il était sur la colline. Le soleil commençait à se coucher, couvrant les plaines herbeuses d’un voile orangé. Une légère brise faisait bruisser les feuilles du grand orme à proximité et faisait flotter les embruns des fleurs de la campagne. Allait-elle venir ? Il l’espérait ardemment. Il avait tout préparé, amené tout le nécessaire pour le repas qu’il avait prévu de partager avec Magnolia. Il n’était pas cuisinier, il avait donc du recourir aux services d’un chef huldras. Les arômes des plats préparés lui avaient mis l’eau à la bouche lorsqu’il était allé les chercher. Il avait prévu plusieurs couvertures pour s’asseoir et se couvrir si lorsque la nuit fraîchissante les trouvait toujours sur la colline. Il s’était rasé de frais et avait revêtu ses plus beaux atours : de hautes bottes de cuir souple, un pantalon de velours noir, une ample chemise bouffante et une cape bleu roi. Il avait fait subir le même traitement à son fidèle Ame de Lumière, coiffé, brossé et étrillé de frais. Rien n’était trop beau pour elle. Mais viendrait-elle ?

Il se retourna vers le village au loin. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle était là, à dix pas de lui, et elle le regardait.

Le cœur étreint d’une intense émotion, il croassa : « Tu es venue ».

Elle répondit d’un timide sourire. Il toussa et s’avança pour lui prendre les mains.

« Tu es vraiment magnifique. Je suis heureux que tu sois venue. » Son regard plongea dans celui de la jeune femme. Il disait bien plus que ses mots…

-" Merci mon tendre Dangel, "

Regarda les yeux de Dangel, des yeux splendides, et releva sa tête vers le ciel étoilé,

-" Je suis heureuse d'être là, près de toi...Tu as été adorable avec moi dès ta venue parmi nous...Tu n'as pas arrêté de me complimenter, de me faire les yeux doux...."

Magnolia plongea dans les bras de Dangel et l'embrassa...

-" Désolée..."

Magnolia se retourna et courut vers la forêt...

La douce fragrance de parfum de Magnolia emplit ses narines. Elle lui rendit son regard et il y vit plus que ce qu'il avait osé espérer. Ses mots étaient une musique sans pareil, un baume de douceur et de tendresse comme il n'en avait jamais connu…

Et voilà qu'elle se jetait dans ses bras et l'embrassait. Le contact de ses lèvres sur sa bouche était comme une brise délicieusement fraîche. Il l'enlaça…

Elle s'excusa et déjà elle était partie. Il n'avait pas encore refermé ses bras ! Ouvrant les yeux, il la vit s'enfuir en direction de la forêt. Oh non ! Depuis qu'elle l'avait " ressuscité ", il rêvait de ce moment. Il le chérissait comme un trésor dans les ténèbres de ses nuits… Il ne le laisserait pas s'échapper comme ça ! Il s'élança à sa poursuite.

Elle courait vite, mais sa foulée restait inférieure à celle de Dangel. Arrivés à l'orée du bois, il parvint à attraper sa main et infléchir sa course pour l'amener contre un arbre. Il posa ses mains contre l'écorce de chaque côté de ses épaules. Reprenant leur souffle, ils se fixèrent dans les yeux pendant un moment qui parut une éternité. Quelque chose de très profond passa entre eux à cet instant. Les mots étaient inutiles…

Délicatement, avec plus de douceur encore que pour étreindre un nouveau-né, il posa ses mains sous le menton de Magnolia et l'embrassa tendrement.

" Tu ne peux pas imaginer le bien que tu me fais. Tu as réveillé mes émotions et maintenant c'est un maëlstrom en furie. Et il ne se meut que pour toi. Ne t'enfuis pas. Ne t'enfuis plus. Plus jamais… "

A nouveau il l'embrassa. Il la serra dans ses bras en une étreinte de plus en plus passionnée, bandant ses muscles dans le vide autour d'elle plutôt que de la serrer à outrance, veillant à ne pas lui faire mal malgré la violence des sentiments qui le submergeaient.

Enfin, le baiser s'acheva. Il écarta sa bouche à regret et chuchota :

" Aujourd'hui, je n'ai pas d'artifice, pas de tour de prestidigitateur, pas de faux-fuyant. Je suis nu devant toi et je te le dis comme je le pense : tu as attrapé mon cœur et si tu veux le garder, mon âme va suivre à la vitesse de l'éclair. Tu as tout réveillé en moi. Et je dépose tout à tes pieds. Veux-tu de moi ? "

Il la regarda une nouvelle fois, anxieux de sa décision au-delà de l'imaginable.

Sujet: Re: Dans la clairière... Sam 13 Sep 2008 - 16:38

Pensive, elle répéta la question de Dangel "Veux-tu de moi ?"Veux-tu de moi ?"...Elle ne savait quoi répondre à cette question...

"Mon beau Dangel, il ne fallait pas me suivre! J'ai besoin de réfléchir...je suis tellement désolée...J'ai....des sentiments pour toi, je ne peux le nier...Tu es si...si...parfait mais nos amis Huldras, ma soeur n'apprécient guère notre relation. Pourquoi? Tout simplement,, ils pensaient à un autre élu pour moi, surtout ma petite sœur. Je tiens énormément à toi, mais ça va engendrer des catastrophes dans notre communauté et je ne veux pas que ça se produisent. Je pense à Zouorka, à Brille, les deux ne vont pas te lâcher. Je les connais bien avant toi, et ils font très peur quand ils sont énervés. A moins qu'ils ne disent rien...

Dans ses pensées: "A moins qu'ils ne disent rien"??? ce n'est pas possible, s'ils ne disent rien à cette relation, ça voudra dire qu'ils ne tenaient pas à moi et ça va beaucoup m'énerver....

Et toi...Ménériel est chez nous! Je ne sais quoi penser! Dis moi, à quoi penses-tu?"

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 15 Sep 2008 - 13:54

Elle semblait empreinte de doutes, mais apparemment ceux-ci ne la concernaient pas elle-même, mais plutôt l'opinion des autres et ce qui en découlerait. La preuve la plus nette en était qu'elle n'avait aucunement esquissé le moindre mouvement pour sortir de l'étreinte de Dangel.

Cela n'empêcha pas son cœur de se maintenir dans un état de stress à la limite de la rupture. Il lui livra le fond de sa pensée, comme elle le lui demandait. Pas d'esbroufe, pas de joli discours. Le temps était à la sincérité.

" Tu as suivi ton cœur. Tu te sacrifies tous les jours pour le bien de la communauté des Huldras et c'est une des raisons qui font que je t'aime. Mais tu dois un peu penser à toi aussi. C'est ce que tu viens de faire, me semble-t-il. Tu as suivi ton instinct et voilà où il nous a menés. Tu devrais le faire plus souvent. Ta capacité à aider autrui passe par ton bien-être personnel. Il n'y a pas de secret. Tu dois être bien dans ta vie, bien dans ta peau, sans quoi tu vas dépérir. Je sais de quoi je parle, je l'ai vécu. "

Il lui caressa tendrement la joue.

" Tu aimes sentir que tu plais, te faire faire la cour par plusieurs prétendants. Je l'ai vu et vécu. Brille, Zouorka et les autres t'adorent et te sont dévoués, nul doute à cela. Mais s'ils tiennent à toi, ils respecteront le choix de ton cœur. Car c'est ainsi que cela doit être s'ils sont de vrais amis. Pour ce qui est des changements dans la communauté, je suis nouveau et inévitablement un temps d'adaptation est nécessaire pour les Huldras comme pour moi. Un peu comme lorsqu'un nouveau cerf intègre une harde. Il y a une réévaluation des places et des rôles puis tout rentre dans l'ordre. Pour Lila, je ne suis pas aussi sûr que toi qu'elle désapprouve ce que nous faisons. Elle m'a dit qu'il me faudrait subir le Discours de la sœur protectrice. "

Il fit une drôle de mimique.

" Quant à Ménériel, elle fut mon épouse et la mère de mon enfant. Oui, j'ai toujours de l'affection pour elle. C'est normal. Mais je n'ai plus d'amour. Il est mort, sacrifié sur l'autel de la malédiction et jamais plus il ne renaîtra. Je le sais comme je sais que demain le soleil se lèvera. Tout est limpide dans mon cœur et dans ma tête. C'est TOI qui l'as fait renaître. Et il est à toi. Si tu le veux. "

Il posa son front contre celui de la jeune femme, effleurant de son nez de la pointe du sien, attendant anxieusement sa réponse.

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 15 Sep 2008 - 21:41

" Tu es tellement sur de toi! Lire quelques brides de l'avenir, j'en ai le don; je pourrais savoir à cet instant si notre amour sera lié avec des chaines mais je ne le ferais pas. On en aura la surprise! Mais saches qu'entre toi et Ménériel, c'est loin d'être terminé, je peux te l'assurer. Dès sa venue chez nous, j'ai remarqué une lueur dans tes yeux et les siens...

Tu m'aimes et moi je suis troublée. J'aimerais t'exprimer mon amour pour toi mais c'est encore assez flou dans mon cœur. Je suis bien avec toi, tellement bien mais ...

Laisses moi un peu de temps pour mettre de l'ordre dans mes pensées."

Magnolia ne voulait pas exprimer ses sentiments à Dangel même si elle l'aimait vraiment. Les forces obscures la surveillaient...s'ils apprenaient qu'elle avait une aventure, se serait terrible pour son compagnon...

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 16 Sep 2008 - 15:31

Dangel sentait les doutes de Magnolia, mais il ne les comprenait pas. Elle était si proche de lui, si « abandonnée ». D’une part, il y avait ses mots qui pouvaient instaurer un doute. D’autre part, il y avait son regard et le langage de son corps. Elle ne voulait pas sortir de son étreinte, c’était évident. Alors pourquoi ces mots ? Pas pour lui, il en était sûr désormais. Alors pour qui ? Qui les épiait ? Leurs têtes ne s’étaient toujours pas écartées. Il lui souffla quelques mots, si doucement que même le vent dut se concentrer pour les percevoir car ils ne lui étaient pas destinés.

« Oublie Ménériel, ce n’est qu’un vestige de mon passé. Je le sais, je l’ai ressenti. Là, au plus profond de moi. Je ne sais pas pourquoi ni comment elle est arrivée ici, mais peu importe. Si le point final n’existe pas pour elle, je le mettrai de façon à ce qu’aucun doute ne subsiste. Plus rien ne compte que toi. Quelque chose te retient que je ne peux comprendre, mais… Je t’offre mon esprit. Ouvre-toi, sers-toi de ton pouvoir. Je sais que tu le peux. Dis-moi par là ce que tu ne peux prononcer… Jamais je ne te laisserai. Je donnerai tout ce que j’ai pour toi. Rien ne m’empêchera de te protéger. Même mort je trouverai un moyen. Laisse-toi aller. Offre-moi tes doutes, laisse-moi porter une partie de ton fardeau. Tu n’es pas seule… »

Il ouvrit son esprit du mieux qu’il put, faisant le vide en lui afin d’être plus réceptif. Il espérait que le contact entre leurs fronts lui permettrait d’être mieux connecté à la jeune femme et que cela lui faciliterait la tâche. Il n’avait jamais tenté cette expérience et cela l’effrayait un peu. Mais c’était Magnolia. Avec elle, pour elle, rien ne lui paraissait trop. Il avait confiance. Et puis, elle était déjà entrée dans son cœur, alors…

Sujet: Re: Dans la clairière... Mer 1 Oct 2008 - 21:34

"Simple interrogation! Le jour où la malédiction disparaîtra, ton coeur sera de nouveau épanouie et peut-être tu te rappellera de Ménériel comme autrefois, quand tu l'aimais! La malédiction t'a fais oublié tes émotions jadis et tu les retrouvera...Je crains ce jour!!!"

Elle frissonna, regarda les alentours, pensive elle était...

"Raccompagne moi à la maison....Euhhhh, tu dors avec moi ce soir, juste cette nuit?"

Sujet: Re: Dans la clairière... Jeu 2 Oct 2008 - 11:17

Enfin Magnolia s'ouvrait ! Elle lui laissait voir une partie de son cœur, de ses doutes. Elle le laissait entrer ! Le bonheur le submergea.

" Je ne crois pas que la malédiction ait occulté mes sentiments pour Ménériel. Elle les a détruits. Ce qui m'en convainc totalement, c'est que tu as réveillé mon cœur et mes sentiments. Tu as tout réveillé. Et il ne subsiste rien de l'amour que j'avais pour elle. Je n'en ressens plus trace. Donc j'en conclus que c'est bel et bien comme je le pense, même si je ne suis pas expert en malédictions. "

Il sourit.

" Bien sûr que je vais te raccompagner et que je dormirai avec toi ce soir. Et tous les autres soirs que tu voudras bien m'accorder. "

Ils s'embrassèrent tendrement. Les baisers de Dangel passèrent de ses lèvres à sa joue puis descendirent dans son cou. Elle s'esquiva en riant et courut un peu plus loin, enchanteresse, puis se cacha derrière un arbre.

" Magnolia ? "

Elle sortit la tête et le regarda. Elle était si jeune par certains côtés, si fraîche. Son cœur battait à un point tel qu'il lui semblait que ses membres ne tenaient plus ensemble. Magnolia l'avait déjà tellement fait fondre qu'il était maintenant sur le point d'entrer à l'état gazeux. Il aurait pu mourir là, tout de suite, il n'aurait pas été plus heureux.

" Je t'aime. "

Elle gloussa et s'enfuit en gambadant vers l'endroit où se trouvait le cheval de Dangel. C'était si bon de la voir comme ça ! Elle semblait si heureuse ! Il aurait voulu que ce moment dure toujours… Il s'élança à sa suite.

Sujet: Re: Dans la clairière... Mer 8 Oct 2008 - 20:55

Près du Cheval,
"Tes baisers dans la nuit me rendent frivole! Etrange sensation, mais c'est l'amour!!!
Montons sur ton cheval et accompagne moi jusqu'à ma maison. Il commence à faire froid..."

Sujet: Re: Dans la clairière... Jeu 9 Oct 2008 - 16:29

Il passa sa cape autour des épaules de Magnolia.

« Etrange sensation ? Délicieuse sensation plutôt. Je l’avais presque oubliée… »

Il se mit en selle et l’aida à monter devant lui. Il l’enveloppa de ses bras. Guider le cheval avec ses jambes était une seconde nature pour un cavalier émérite. Cependant, si ses baisers l’avaient rendue frivole, le contact de leurs cuisses tandis qu’il dirigeait Ame de Lumière vers leur destination et celui de leurs corps enlacés lui rappelait aussi délicieusement que douloureusement qu’il était un homme.

Ils arrivèrent, trop tôt, à la chaumière de Magnolia. Prestement, il descendit de selle et porta la jeune femme à l’intérieur. Il la déposa délicatement sur le divan et l’embrassa tendrement.

« Ne bouge pas, j’arrive. »

Il quitta la pièce pour revenir presque aussitôt avec les paniers du repas. Avec une petite courbette, ill servit un verre de vin à Magnolia.

« Pour vous aider à patienter pendant que je m’occupe de nous chauffer, gente damoiselle. »

Il s’occupa alors d’allumer le feu dans l’âtre puis revint s’asseoir auprès d’elle, délicatement alanguie sur le divan. Il la déchaussa, posa ses jambes sur ses cuisses. Il prit ensuite un verre de vin et porta un toast à l’élue de son cœur, lui caressant tendrement les jambes et les chevilles de l’autre main.

« A cette soirée, que nous passons ensemble pour la première fois et qui j’espère augure d’une relation qui se passera sous les meilleurs auspices. A nous, j’espère que notre histoire sera aussi belle que le cadeau que tu m’as fait. »

Son regard joyeux devint tout à coup sérieux.

« Mais surtout, à toi, qui as su réinsuffler la vie et l’amour dans mon cœur. »

Entre temps, la nuit était tombée. Les flammes dans l’âtre répandaient dans le salon une douce chaleur et une lumière diffuse qui faisait briller plus que de coutume les yeux de Magnolia. A moins que ce ne soient des larmes ? Il était complètement hypnotisé. Il manqua renverser son verre en buvant tellement il ne pouvait détourner son regard de celui de la jeune femme.

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 28 Oct 2008 - 11:37

Adopter le cœur de Magnolia n'a jamais été facile,Dangel lui est arrivé à la faire succomber

"Tu es un ange, je me sens bien avec toi mais une personne n'aime pas cette histoire. Elle va arriver cette nuit..."

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 28 Oct 2008 - 11:53

Dangel fronça les sourcils.

"Comment ça, quelqu'un qui n'aime pas cette histoire va arriver cette nuit ? De qui parles-tu ? Il va venir ici ?"

Dangel était contrarié. Il espérait que cette personne, quelle qu'elle soit, n'allait pas gâcher sa première soirée en tête à tête avec Magnolia. Il en était tellement heureux. Pourtant, il avait le sentiment que la soirée serait bel et bien interrompue, voir gâchée par cette arrivée.

"Bon. Elle n'est pas encore là. Si nous mangions pendant que tu m'expliques tout ça ? Tu as faim ma douce ?"

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 28 Oct 2008 - 11:58

"Elle va arriver...Mais ne sois pas trop patient si j'étais toi, elle peut être terrifiante par moment"

"Alors qu'est ce que tu nous as préparé de bon, j'ai une faim de loup"

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 28 Oct 2008 - 12:30

"Pour commencer, une salade de fromage de chèvre au sirop. Ensuite, il y a une terrine de lapin, quelques cuisses de canard confites, un faisan mariné à la cervoise, plusieurs salades de légumes, un pâté en croûte, un saumon fumé et un pain de seigle. Pour arroser tout ça, nous avons le choix entre deux vins : un Coeur du Vignoble, que tu as présentement dans ton verre, et un Tourelle du Gerfaut, un petit vin blanc fruité qui se marie très bien avec le poisson. Pour le dessert, nous avons une tarte aux pommes. Cela te plaît-il ?"

Il sortit les plats des paniers qu'il avait apportés.

"Au fait, qui est-elle, cette personne qui doit arriver ? Je ne connais personne de terrifiant, par moments. De qui parles-tu ?"

Invité

Une luciole passa par le trou de la serrure, elle ouvrit la porte en grand et partit se cacher dans le manteau noir de la mystérieuse personne. Elle ou il s'avança, ne montrant pas son visage, vers le nouveau couple.

"Je...je désapprouve votre union! êtes vous fait pour être ensemble? Là n'est pas la question! Vous devez accomplir des missions périlleuses mais ensemble elles sont vouées à l'échec. Votre amour vous empêchera de faire certaines choses. Je vous recommande donc de mettre votre amour dans un placard en attendant.
Ne me regarde pas ainsi Dangel Mélikdro! Qui suis-je? On va dire que je suis une âme errante. Peu importe de savoir, vous allez affronter pour certains des dieux et d'autres la mort. Malheureusement je suis arrivé(e) trop tard, le mal est fait.Essayez de passer outre, oubliez votre attachement lors de vos missions."

La personne mystérieuse prit la sortie mais avant

"Je vous surveille!"

Sujet: Re: Dans la clairière... Mer 29 Oct 2008 - 12:27

Dangel resta un instant interloqué avant que la colère ne prenne le dessus. Mais pour qui se prenait cet inconnu ? De quel droit s’immisçait-il dans leur vie et dans leur histoire ? Qui qu’il ou elle soit, il n’admettrait pas cette interférence !

Il se précipita vers la porte et sortit sur le seuil. Nulle trace ne subsistait de l’inconnu. Il s’était fondu dans la nuit… Il s’écria :

« Tu as raison, cache-toi ! Viens lancer ton message incendiaire et proférer tes menaces, puis fuis dans la nuit avant même d’avoir entendu la réponse ! Je ne sais pas qui tu es et je m’en fous ! Seulement sache que si jamais tu t’avises une nouvelle fois d’essayer de décider pour nous je te ferai rentrer tes intentions dans la gorge ! »

Il attendit un moment sur le seuil. Peut-être l’inconnu avait-il entendu ses menaces et reviendrait-il sur ses pas ? Peut-être accepterait-il la confrontation ? Dangel ne savait pas qui était cet étranger. Mais il était sûr d’une chose : tant qu’il aurait son mot à dire, personne ne déciderait pour lui !

Quelques minutes plus tard, l’ombre de Magnolia se dessina dans la lumière sortant de la porte ouverte.

« Dangel ? Viens, rentre. Ne laisse pas cette apparition gâcher notre soirée… Viens… »

Au son de sa voix, sa colère retomba. Il tourna le dos à l’obscurité et rentra auprès de Magnolia. La porte se referma sur les ténèbres de la nuit…

Invité

BAM BOOM La porte tomba, à l'entrée l'inconnue revint, il mesurait plus de 3mètres,des lucioles lui tournaient autour

"Qui dis-tu petit-homme, que veux-tu me faire? ARff Vous êtes aveuglés, l'amour entre vous n'est pas possible, du moins en ce moment, je n'ai pas été assez clair?"

Magnolia interrompit...

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 3 Nov 2008 - 20:54

Se leva brusquement,

"si si tu l'es mais laisse nous choisir. Non? Tu crois tout de même pas m'intimider?

Elle tendit ses mains devant elle, fit apparaître une flamme

"Notre histoire nous regarde! Si tu ne veux pas souffrir, dis moi pourquoi?"

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 4 Nov 2008 - 13:22

Dangel reprit ses esprits. L’inconnu était dehors, sur le seuil, trop grand pour pénétrer dans la maison. Par contre, les dégâts causés à la porte étaient irrémédiables. Ceux causés au mur et aux divers bibelots disposés dans l’entrée l’étaient tout autant.

Magnolia avait réagi plus vite que lui. Mais… Que venait-elle de dire ? Leur amour faisait souffrir la créature ? Qu’étaient-ce encore là que ces fadaises ? En quoi cela aurait-il pu la faire souffrir ? Et quand bien même, en quoi devaient-ils se retourner sur elle ? Si elle n’était pas intervenue, Dangel n’aurait jamais ne fût-ce que soupçonné son existence… De quel droit intervenait-elle ainsi dans leurs vies ?

Ah non ! L’expression de Magnolia n’était pas soucieuse, elle était en colère. La flamme était une menace pour leur visiteur. Elle parlait de cette souffrance-là. Ca allait probablement barder dans un court instant. Il fit quelques pas et tendit la main pour saisir son épée posée contre la chaise qui supportait également sa cape.

Attentif, il décida de ne pas intervenir et de laisser l’intrus répondre.

Invité

"Tu me menaces? Le jour se lève, quelques Huldras se trouvent sur la place, viens avec moi. Battons nous! Je veux te voir à l'oeuvre petite Magnolia."

Sujet: Re: Dans la clairière... Mer 12 Nov 2008 - 14:03

Le danger se précisait. Et c’était sa faute. C’était lui qui avait provoqué l’intrus. Il ne pouvait pas laisser Magnolia se battre à sa place. L’épée encore au fourreau, il s’avança entre Magnolia et leur hôte indésirable.

« Ca suffit ! Si tu veux te battre, je suis ton homme ! Je ne tolèrerai pas un instant de plus ton intrusion. Tu proposes la place du village ? Fort bien. C’est donc là que tu rendras gorge de tes provocations et de ton manque d’éducation. Vas-y, je te suis. »

Il se planta face à son adversaire, les pieds rivés au sol dans une assise parfaite, les articulations blanchies par l’expression de sa colère, fixant son regard dans les ténèbres de sa capuche.

Sujet: Re: Dans la clairière... Jeu 13 Nov 2008 - 21:21

Magnolia s'approcha doucement de Dangel et lui murmura
"Mon amour, laisse moi faire...ne t'inquiètes pas...Va chercher l'épée qui se trouve à l'étage, rangée dans un coffre, la lame est de couleur noire, tu t'en serviras au moment opportun"

Se mit devant Dangel et fit face à l'intrus...

"Soit, Battons nous...Tous les coups sont permis!"

Magnolia sentit une odeur qui lui n'était pas étrangère...

"On se connaît?"

Sujet: Re: Dans la clairière... Ven 14 Nov 2008 - 11:05

Dangel soupira. C’était à lui de défendre sa bien-aimée, pas l’inverse ! Cependant, cela semblait plus profond que cela. Ce n’était pas un combat pour le défendre. Magnolia venait de dire quelque chose qui l’interpellait. Elle connaissait vraisemblablement l’inconnu.

« Ne t’inquiète pas, bougonna-t-il. Tu parles ! Même mort je m’inquiéterai encore pour toi jolie Princesse. Même mort… »

Tandis qu’elle sortait à la suite de l’intrus, il s’élança vers l’étage, escaladant les marches quatre à quatre. Il entra dans le grenier et se dirigea vers le coffre sombre entreposé contre le conduit de la cheminée, le long du mur du fond. Son armature était en métal précieux gravé de runes. Atanhir s’éveilla dans sa conscience : des runes de protection ! Ce qui se trouvait entreposé dans ce coffre n’était pas à mettre entre n’importe quelles mains ! Il examina le coffre plus attentivement : il était en plomb et ses armatures n’étaient pas en argent comme il l’avait d’abord cru, mais en nathrandil. Il s’agissait d’un matériau magique directement issu des mines de Moradin, le Dieu tutélaire du panthéon nain. Rien à voir avec le mithril, c’était bien supérieur…

Avec précaution, il déverrouilla et ouvrit le coffre. Sur un tapis de soie et de velours reposait une lame magnifique. Noire comme la nuit, des runes d’or et d’argent la parcouraient sur toute sa longueur. La lame, élargie près de la garde, présentait plusieurs petits trous près du bord. « Afin de laisser siffler l’air lorsqu’elle s’abat. Cela la rend plus terrifiante encore… » La garde en nathrandil était à l’effigie d’un dragon dont les ailes déployées formaient les quillons. Gueule ouverte, il crachait la lame tel un torrent de flammes. La poignée était longue et mince afin de permettre à son utilisateur de la manier à une ou à deux mains. Son pommeau était serti d’un énorme rubis de près de quatre centimètres de diamètre ! Sur celui-ci, une rune avait été gravée à la poudre de nathrandil.

Emerveillé, Dangel posa la main sur la poignée et souleva l’arme.

« Enfin ! J’espère que tu ne m’as pas prise pour me regarder ! Allons mon garçon ! J’ai besoin d’exercice… »

Cette voix sortie de nulle part surprit Dangel. Il regarda autour de lui. Personne.

« C’est MOI qui te parle, triple idiot ! Réveille-toi ! Cela fait trop longtemps que je moisis dans cet écrin. Allez ! Emmène-moi prendre l’air ! »

Plus qu’étonné, Dangel ne prit pas la peine de discuter. La situation dans laquelle se trouvait Magnolia était trop périlleuse. Sans même prendre la peine de glisser la lame dans sa ceinture, il redescendit l’escalier et se rua vers la place du village, rongé d’inquiétude…

Invité

La jeune Elfe et l'intrus sortirent et allèrent vers la petite place du village. Le soleil se leva sur la montagne, un ciel bleu avec quelques nuages par-ci par-là.

"Tous les coups sont permis donc? Soit!"

L'intrus retira son grand manteau noir, un nuage de lucioles s'échappèrent, un visage apparaissait, une longue chevelure blonde, des yeux bleus, une peau claire.

La jeune efle prononça : 'Lafarallinn!'

Il releva la tête, sa chevelure flottait au vent, un petit sourire au lèvre,

"Alors comme ça on menace un inconnu? Pourtant dans mon enseignement, ce n'est pas ce que je t'avais appris! Voyons de quoi tu es capable! As-tu suivi mon éducation, c'est ce qu'on va voir.......IMMEDIATEMENT"

Lafarallinn leva ses mains au dessus de sa tête, soudainement une pluie d'éclairs s'abattit sur Magnolia.

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 17 Nov 2008 - 10:31

Magnolia leva sa main vers le ciel...sur la paume de la main une lumière scintillait...Elle s'écria: "TINDE CHAUTA"...Les éclairs furent stoppés.Aussitôt Magnolia prononça:"TINDE HASTAINA"Les éclairs s'abattirent sur Lafarallinn..."

"Pourquoi??? Je ne veux pas...Ne m'obliges pas à te tuer..."

Invité

Lafarallinn, l'elfe rôdeur, se baissa par terre, se mit en boule et se leva brusquement ouvrant ses bras en grand en criant -khelek- Un mur de glace venait d'apparaître tout autour de Lafarallinn. Quiconque s'approche du mur, une vague de froid le transpercera.

"Ne m'obliges pas à te tuer" dit Magnolia. L'elfe rôdeur répondit:
"Tu es si sure de toi! Encore une chose que je ne t'ai pas enseigné!Tu n'as rien appris..."
Lafarallinn devenait de plus en plus rouge, rouge de colère et de rage.
"Tu me fais honte! Tu étais autrefois si à l'écoute, intelligente, je ne te reconnais plus"

Le mur de glace était une arme de défense, Lafarallinn en profitait pour transpercer l'esprit de Magnolia.

"Jeune et imprudente tu étais, tu avais fais preuve de courage et d'assiduité lors de mon apprentissage. Je vois que mes paroles n'ont pas porté ces fruits. Essayes déjà de me toucher, on verra le reste après......."

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 17 Nov 2008 - 17:05

Dangel arriva en courant sur la place du village. Le duel avait déjà commencé ! Les éclairs s’abattaient tout autour des deux combattants. Le déchaînement de puissance magique était assourdissant. Tous les Huldras présents avaient déserté la place pour un abri sûr. Au milieu de cette furie, Dangel s’avança pour être prêt à agir si besoin était. Il s’étonna que les commentaires des adversaires soient si clairs malgré le déluge de magie élémentaire.

« Ils ne sont PAS clairs ! C’est moi qui t’ai débouché tes oreilles d’humain balourd ! »

Il hocha la tête. Bien sûr. Pourquoi pas ? Une lame qui parle peut bien augmenter la capacité auditive de son porteur ! C’est si logique… Un frisson électrique lui parcourut le bras, l’engourdissant jusqu’à l’épaule. Comment… ? Il n’avait pas vu d’éclair frapper près de lui…

« Cesse tout de suite ! Je suis Ansanylgoth, Fléau des Géants et je NE MENS PAS ! »

La conscience de Llaénora remua dans son esprit. Ansanylgoth ? Une légende vieille de plus de deux mille ans. Seuls les arbres s’en souvenaient encore. L’Epée avait disparu depuis si longtemps. Mais elle se rappelait des temps de gloire où son premier porteur avait arpenté les terres désormais connues sous le nom d’Harmadrya…

Pendant ce temps, Lafarallinn terminait ses exhortations. Lui ? Le maître de Magnolia ? Mais que voulait dire toute cette comédie ?

La riposte de Magnolia fut aussi fulgurante qu’inattendue.

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 17 Nov 2008 - 18:38

"Beaucoup de choses ont changé depuis! Tu fus autrefois mon guide spirituel, tu m'a appris beaucoup. Dans une de tes leçons, tu m'avais dit qu'il faut toujours se méfier même de ses amis et qu'il vaut mieux attaquer que de défendre."

Elle marcha doucement tout autour du mur de glace.

"Tu vas trop loin là. Tu m'as aidé et je t'en remercie. Mais nous sommes différents, tu obéis à aucunes lois, aucunes doctrines, tu donnes tes services aux plus offrants, tu obéis seulement à l'appât du gain. Je sais que tu aimes le risque, le danger, tu veux toujours te surpasser. Tu veux savoir de quoi je suis capable maintenant, c'est la leçon finale n'est ce pas?"

Elle mit ses mains devant et prononça "NAR NARWA". Une pluie de braises orangées tomba du ciel.Le mur fondit soudainement, le choc thermique libéra un nuage de brouillard.
Dans ce brouillard, Magnolia en profita pour faire jaillir du sol une flamme verte qui brûle toute créature présente.

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 18 Nov 2008 - 13:04

Le maître de Magnolia… Quel rapport avec leur histoire ? En quoi avait-il le droit de s’y immiscer ? Un amoureux transi qui reviendrait après tout ce temps ? Combien de temps d’abord ? Enfin, possible, mais peu crédible... Et comment savait-il tout ce qu’il savait concernant les récents événements ? Comment pouvait-il parler de leur futur proche ? Un coup de bluff ? Peut-être, mais beaucoup trop d’éléments tendaient à faire croire qu’il en savait plus que ça.

Les flammes s’abattirent sur le dôme de glace, le faisant fondre à une vitesse ahurissante, provoquant par la même occasion un épais nuage de vapeur brûlante.

« Magnolia ! Ne le tue pas ! Il en sait trop, il faut qu’il parle ! »

Il lui sembla que son cri se perdait dans le déluge. Magnolia ne fit aucun signe lui permettant de croire qu’elle l’avait entendu tandis que les flammes gagnaient en intensité. Maintenant, c’étaient comme de petites météorites qui se déchaînaient sur ce qui restait du dôme et l’ancien mentor disparut sans un cri dans la brume et les flammes.

Dangel était stupéfait de la tournure du combat. Facile et rapide. Trop facile et trop rapide. Magnolia était certes puissante, mais ce gars-là avait été son maître. Même si elle l’avait dépassé, il devait avoir quelques tours en réserve. Ca allait devenir intéressant. Et vraiment dangereux ! Dangel se redressa, crispant la main sur la poignée d’Ansanylgoth, vigilant.

Sujet: Re: Dans la clairière... Mar 18 Nov 2008 - 19:10

Le brouillard se dissipa, sur le sol encore des braises chaudes et la flamme verte brula toute la végétation au centre du combat mais plus personne, Lafarallinn n'était plus? Magnolia regarda partout, scruta tous les recoins, leva sa tête...renifla et sentit encore son odeur...
Elle s'accroupissait et murmura: NURTALE....Magnolia disparut...

"Le petit sort d'invisibilité, il surprend à chaque fois! iiiii, mais tu m'auras pas aussi facilement!"
Elle s'écria: WILYA...Des ailes d'ange lui ont poussé dans son dos, elle monta dans les airs, mit ses mains devant elle et lança plusieurs décharges électriques

En bas, on pouvait y voir seulement des jets électriques,

Invité

Lafarallinn surprit par cette attaque fût électrocuté et ce sort le rendit à nouveau visible, il tomba à terre. Il trembla comme une feuille, il agonisa.
Allongeait sur le sol et tendit sa main vers Dangel...

Sujet: Re: Dans la clairière... Mer 19 Nov 2008 - 13:34

Il regarda Lafarallinn réapparaître. Il sourit « Bien vu petite fleur. »

Le sortilège percuta le mercenaire de plein fouet et le projeta au sol où il resta, tremblant convulsivement avant de se calmer. Il tendit alors la main vers Dangel, un filet de sang coulant des commissures de ses lèvres. « Ca m’a tout l’air d’être déjà terminé… » pensa le jeune homme en se redressant. Il leva les yeux vers Magnolia. Celle-ci semblait dans l’expectative.

Dangel ne savait pas quoi faire. Magnolia allait porter le coup de grâce. Mais ils avaient besoin de lui vivant. Il leur fallait les réponses qu’il pouvait apporter à leurs questions. Et là, s’il n’était pas agonisant, c’était bien imité. Mais c’était un rusé. A côté de ça, il avait l’air d’avoir été réellement surpris par cette attaque foudroyante.

Tant pis s’il y avait un piège ! Il ne fallait pas qu’il meure maintenant.

« Acanth illem naha. » Il lança un petit sortilège de protection et s’avança près du mercenaire.

Il passa Ansanylgoth dans sa ceinture, sortit une petite potion se guérison et s’accroupit à ses côtés.

« Tu as des informations à donner. Je te guéris pour ça. Si tu tentes quoi que ce soit, Magnolia n’aura pas besoin d’intervenir, je me chargerai de toi moi-même. On est bien d’accord ? »

Il sonda le regard de Lafarallinn, attendant sa réponse avant d’agir.

Invité

Dangel Mélikdro s'approcha de Lafarallinn et d'un seul coup ses yeux devinrent rouge sang. Il regarda intensément Dangel et lui jeta le sort du Marionnettiste.

"Tu seras sous mon contrôle, ma voix est ton guide, tu reproduiras fidèlement mes mouvements, tu imiteras mes actions."

Les yeux de Lafarallinn devinrent de toutes les couleurs afin de prendre le contrôle de Dangel mais le sort ne marchait pas

"Rien ne se passe? Pas possible! Qu'est ce maléfice?"

Etonné, Lafarallinn essaya de nouveau

"Tu seras sous mon contrôle, ma voix est ton guide, tu reproduiras fidèlement mes mouvements, tu imiteras mes actions."

Au même moment, on pouvait entendre un rire, un gloussement provenant du ciel.

"POURQUOIIIIIIIIII????"

Sujet: Re: Dans la clairière... Ven 21 Nov 2008 - 12:10

Dangel sourit. Lafarallinn avait agi comme prévu. Il pouvait se triturer les méninges, il ne saurait jamais qu’il lui faudrait posséder la conscience de tous ses « invités » en plus de la sienne pour le dominer. Magnolia riait, bien sûr.

« Bon allez ! Termines-en avec ce mécréant ! J’AI SOIF !
- Non, non. C’est le jouet de Magnolia, pas le tien. Tu en auras bien assez tôt…
- Ah non alors ! Tu ne m’as pas sortie de cette boîte pour me torturer de la sorte ! Donne-moi à boire, juste un peu. J’en laisserai pour ta copine, je te promets.
- Ca suffit ! Je t’ai dit non ! »

Lafarallinn assistait à l’échange en toussant. Il écarta de sa bouche sa main pleine de sang et la tendit vers Dangel. Celui-ci s’écarta légèrement afin de l’éviter, mais le mercenaire parvint à accrocher la lame nue d’Ansanylgoth. Dangel se dégagea, non sans lui entailler la paume au passage. Avec un roucoulement de plaisir, l’épée s’accrocha à la plaie. Les yeux de Lafarallinn s’agrandirent de terreur tandis que l’épée commençait à aspirer son sang. Au fur et à mesure qu’elle absorbait le précieux fluide vital, les runes de sa lame devenaient pourpres.

« Aaah ! Non ! Non ! Pas ça ! »

Dangel se redressa et chercha à aider le mercenaire qui se débattait pour se dégager de l’emprise d’Ansanylgoth. Pas moyen de les séparer.

« Ansanylgoth ! Arrête ! »

Le chant de l’épée s’accroissait de plus en plus au fur et à mesure que le sang l’emplissait, affluant vers la garde. Enfin, Lafarallinn retomba dans la poussière de la place, pâle comme un linge, la respiration laborieuse.

Dégoûté, Dangel regardait la lame à son flanc.

« J’avais dit non ! Comment as-tu pu ?
- Arrête de faire l’enfant… Je t’avais dit que j’avais SOIF. Et je ne l’ai pas tué, comme promis.
- Tu me dégoûtes !
- Mais non. Et puis, je me sens mieux, c’est ce qu’il me fallait. Pas mauvais ce petit-là… On ne peut pas aller contre sa nature. Je suis ce que je suis, une lame vampirique. Je suis aussi le Fléau des Géants. J’ai été créée il y a plus de deux mille ans, lors de la Grande Guerre entre les Géants et les peuples unis. Oui, en ce temps-là, les Orcs et les Hommes marchaient de concert, aux côtés des Dragons… Aucun de mes précédents porteurs n’a pu m’empêcher de m’abreuver quand j’en avais besoin. Tu ne seras pas non plus celui qui le pourra !
- Encore faudrait-il que je sois ton porteur…
- Oh, mais tu l’es. Tu peux dire ce que tu veux, depuis que tu as posé la main sur moi nous sommes liés.
- Jamais ! »

Dangel dégaina la lame et la jeta au loin. Riant, Ansanylgoth s’écrasa dans la poussière. La gemme de son pommeau, étincelante, comme si tout le sang absorbé s’y était concentré, brilla soudain d’un éclat plus vif.

« Crois ce que tu veux, laisse-moi ici si tu penses le pouvoir. Je serai bientôt de nouveau pendue à ta ceinture. Ha, ha, ha ! »

Dangel leva les yeux au ciel, vers Magnolia.

« Qu’as-tu fait ? Quelle abomination as-tu réveillée ? »

Sujet: Re: Dans la clairière... Dim 23 Nov 2008 - 17:15

Magnolia redescendit, ses ailes disparurent,puis elle réapparut sur la place...A ses pieds, Ansanylgoth! Elle se baissa et prit l'épée noire. Magnolia avait l'air d'être plus grande et plus terrifiante, ses yeux avaient changé de couleur, noirs ils étaient. Elle marcha doucement, l'épée à la main...et s'approcha de Lafarallinn et de Dangel. Le premier regarda fixement Magnolia et Ansanylgoth et cria soudainement demandant de l'aide à Dangel. Qui quant à lui trouva Magnolia différente, pas dans son état normal.
Magnolia arriva sur la scène, baissa les yeux et fixa Lafarallinn...

"Tous les coups sont permis! Nous avions dit...J'ai changé depuis...Tu pensais que tu serais celui qui a pu tuer Magnolia! Tu mériterais la mort! Tu as voulu posséder Dangel pour m'atteindre? Echec..."

Elle leva Ansanylgoth devant elle et lui dit:
"Tu as fait du bon boulot ma belle"

L'épée répliqua: "Merci! mais ton ami humain est trop fragile..."

Magnolia baissa l'épée: "Il ne te connaît pas, tu l'as surpris!"

Regarda à nouveau le rôdeur elfe,
"Des anciens trésors sont plus puissants que la magie...Le porteur de cette épée, ne peut être possédé. Par contre Ansanylgoth a soif, dois-je la laisser te dévorer, elle a bien mérité!"

Au même moment Ansanylgoth s'agita : "Ouiiiii, donne le moi....donne, donne...."

"Chut Ansanylgoth,calme toi....Tu vois!!! J'ai du mal à la retenir! Dis moi la vérité, pourquoi es-tu là? Comment as-tu su que j'étais là? Pourquoi me prévenir d'un futur danger et de m'attaquer par la suite? Qu'est ce que tu sais?...."

Sujet: Re: Dans la clairière... Lun 24 Nov 2008 - 13:07

Tandis que Lafarallinn gémissait dans la poussière de la place où les Huldras commençaient timidement à remontrer le bout de leur nez, Dangel s’approcha de Magnolia et posa sa main sur celle qui tenait l’effrayante et volubile lame noire.

« Non ma chérie. Je ne te laisserai pas te souiller avec elle. De toute façon, je le suis déjà maintenant, alors autant aller au bout… Parler, il va le faire. Il est bien trop conscient de ce qui l’attend s’il ne le fait pas… »

Dangel lui prit l’épée des mains et s’avança vers l’Elfe qui, après avoir vainement tenté de ramper pour s’éloigner, s’était recroquevillé en tas contre la paroi du puits.

« N’est-ce pas Lafarallinn ?
- J’AI SOIF ! DONNE-MOI A BOIRE ! »

Le bras de Dangel se souleva vers Lafarallinn, comme mû d’une volonté propre. Celui-ci rentra la tête dans ses épaules en gémissant. Au prix d’un effort de volonté moins violent qu’il l’aurait cru, Dangel baissa la lame.

« Oh que non. Tu boiras, mais pas avant que JE l’aie décidé. Nous sommes liés ? Pour le meilleur et pour le pire, mais tu ne seras pas celle qui décide… »

Ansanylgoth tenta de reprendre le contrôle, sans succès. Dans sa tête, Dangel sentait les personnalités de ses « hôtes » bloquer l’intrusion de la lame. Celle-ci poussa un hurlement de rage.

« Magnolia ! Tu ne peux pas me laisser entre ses mains ! Magnolia ! Je t’ai bien servie, ne me laisse pas là ! »

Dangel eut un sourire carnassier.

« N’est-ce pas toi qui ricanais tout à l’heure en disant que nous étions liés ? Haut les cœurs Ansanylgoth, nous voilà mariés ! On ne fait pas la tête le jour de ses noces… »

La lame ne répondit pas. Dangel s’appuya sur elle et s’accroupit devant Lafarallinn.

« Et alors mon vieux. Il me semble que tu as oublié les bonnes manières. La dame attend tes réponses… »

Invité

Une épée dévoreuse, une Magnolia surpuissante, un Dangel furieux, Lafarallinn n'avait aucunes chances et admettait sa défaite. Il se releva doucement mettant ses mains bien en évidence.

"J'ai échoué! Vous faites une belle équipe tous les deux, maintenant tous les trois"

Il regarda les alentours, le village, les quelques Huldras qui se trouvaient sur la place, les bâtisses, les édifices, les oiseaux dans le ciel, les montagnes au loin qui surveillait la cité etc...

" Vous habitez dans un très joli Royaume! Votre Reine vous a conduit en sureté, loin des terres du Nord. Mais le temps de la jovialité est terminée! Vous n'entendez pas les tambours au delà des montagnes? vous n'entendez pas les cris des vautours qui attendent sagement de dévorer de la viande fraîche? Vos yeux sont aveuglés par l'amour, là est le mal!Vous devez laisser votre amour de côté et prendre la tête de l'armée afin de les conduire à la victoire. Au jour d'aujourd'hui, dans cet état, vous allez les conduire vers la mort."

Regarda de nouveau les autres Huldras

"Regardez vos compagnons si paisible.Mais imaginez les à terre, en sang à cause de vous! Oui à cause de VOUS!!!! Vous devez absolument oublier vos sentiments et emmener toute l'armée auprès de votre Reine et de l'elfe noir qui la seconde. Ma venue ici avait pour but de vous conseiller et de vous tester mais en même temps de me mesurer à toi, chère Prêtresse! Tu es forte, terriblement forte. Et toi Sir Dangel, tu es trop fougueux, si tu l'aimes aide là à se maîtriser et à se contrôler."

Il regarda fixement les deux amoureux

"Vous devez accomplir une terrible mission, vous devez vous occuper du peuple avant tout autres choses. Magnolia tu ne peux que grandir et toi Sir Dangel tu découvriras des choses que tes ancêtres t'avaient caché...
Je n'ai plus rien à dire, vous en savez déjà trop. Laissez moi partir ou tuez moi, peu importe, je ne dévoilerais plus rien"

A l’audition de cette dernière réplique, Dangel sourit, Lafarallinn n’avait rien dit ! Il avait donné quelques petites informations dans son discours, mais pas les plus importantes : qui l’avait envoyé et pourquoi ?

« Très bien, tu es venu te mesurer à Magnolia et nous dire que nous devions aider notre peuple à affronter la guerre qui se prépare. Très intéressant, mais nous n’avions pas besoin de toi pour savoir ce que nous devions faire. Ce n’est pas notre amour qui nous fera fuir notre devoir et nos responsabilités. Alors, à part enfoncer les portes ouvertes, qu’as-tu à nous apprendre que nous ne savons pas déjà ? Si tu commençais par le nom et les motivations de celui qui t’a envoyé par exemple ? »

L’air de rien, Dangel leva légèrement la pointe d’Ansanylgoth.

Invité

"Vous avez beaucoup d'ennemis. Son nom? Je ne peux le dire. Tu peux me menacer avec cette épée mais ça ne changera rien."

Il regarda les alentours comme s'il attendait quelque chose ou quelqu'un

"Ils arrivent, ils viennent me chercher...Alors? Vous faites quoi? Agissez! c'est maintenant ou jamais"

On pouvait entendre au loin des bruits de pas.

« Bon, on verra après. Tu te tais et tu ne bouges pas ! Corenn Antharlyn Miihar ! Minnir Corpso Entrava ! Allahinder Mihil ! »

Dangel plongea Ansanylgoth dans le ventre de Lafarallinn. Elle se fraya un chemin dans ses entrailles avec un cri de pure joie et une facilité déconcertante. Le cri de l’Elfe se joignit à celui de la lame, un cri de pure terreur, de pur effroi, le cri d’un homme dépossédé de son âme alors qu’il était encore vivant. Cet effroi se propagea comme une traînée de poudre, toutes les personnes présentes le ressentant au plus profond de leurs entrailles, certaines prenant littéralement la fuite, d’autres s’écroulant à genoux sur le sol, en larmes. Ansanylgoth suivit Lafarallinn lorsqu’il s’écroula contre le puits, agité de soubresauts. Alors que le cri de l’Elfe mourait sur ses lèvres en même temps que les dernières bribes de sa vie le quittaient, celui de l’épée montait en puissance. Le corps commença à se ratatiner, comme aspiré de l’intérieur, totalement vidé de ses fluides. Lorsque enfin le chant de la lame s’arrêta, il ne restait plus au sol qu’une dépouille décharnée, à peine reconnaissable.

Dangel éclata d’un rire sans joie.

« Voilà ce qui se passe lorsqu’on s’en prend à Magnolia. »

Il haussa le ton.

« Je ne laisserai personne, PERSONNE, s’attaquer à elle ! »

Il prit la main de Magnolia dans la sienne, l’autre serrant toujours fermement la poignée d’Ansanylgoth, et balaya la foule d’un regard assassin. A ce moment, les Huldras s’écartèrent pour laisser passer les personnes dont ils avaient entendu les bruits de pas.

Magnolia et Lafarallinn

Spoiler:

Invité

Les bruits de pas s'intensifiaient, ils étaient proche. Dévalant la colline une Horde de Loups descendirent vers le village. Les grognements perçaient les tympans, à vive allure ,ils s'approchèrent du Puit, au centre du village.
Les loups formaient un cercle autour de Lafarallinn, ils étaient en position d'attaque regardant avec des yeux jaunes Magnolia et Dangel. Un des loups rentra dans le cercle et attrapa Lafarallinn. Les autres Loups formèrent un mur regardant toujours l'elfe et l'humain grattant le sol comme des taureaux.

Au loin, une musique résonna, le son d'une flûte on entendait. Les Loups prirent la fuite, ils sortirent du Royaume avec Larafallinn, ils se dirigèrent vers la forêt...

» La clairière
» Le cadavre dans le puits
» Dans le hall d'entrée
» Dans les bas-quartiers de Launoir
» Quelque part dans les bois.....