Le sentier des brigands : du Camp du Nord à Castellac

Il hocha la tête. Apparemment la réponse d'Oghma le satisfaisait.

"Merci. Comme je vous l'ai dit, Castellac m'importe plus que le Seigneur en lui-même, les hommes passent les lieux restent, les Dieux, quant à eux sont immuables. Mais si sa conduite devait poser problème à mon pays, je serais obligé de réagir pour la protection du peuple. Merci de votre souci du bien être commun, Cheffe."

Il inclina légèrement la tête en un petit salut.

~ Lui et son clergé sont obligés de réagir pour la protection du peuple. Elle analysa chaque mot dans sa tête. "Obliger?" comme un ordre. Ils seraient donc engagés à exécuter cet ordre et non pas pour le seigneur Vildrek. Celui là même qui dirige le royaume ou plutôt à l'impression de le diriger. Puis le prêtre a dit "à mon pays? il désigne cette terre comme son pays. Il n'était pas étonnant de voir l’altercation entre lui et la prêtresse des Huldras. Ce conflit entre lui et les Huldras s'enflammera. "Les hommes, les lieux restent", je dénote un attachement pour les biens matériels au lieu des humains. Un prêtre n'aimant pas les hommes est un prêtre qui penche vers le mauvais.~

Son discours rendit Oghma perplexe. Ce prêtre joue à d'autres jeux, c'était évident pour elle

<< Je vous en tiendrais informé de mes découvertes. Si je ressens une inquiétude, je vous la communiquerais.>>

Jonas hocha la tête, apparemment satisfait.

« Merci. »

La journée, plutôt morose, se déroula calmement, laissant apparaître de plus en plus d’habitations au fur et à mesure qu’ils approchaient de la cité. Enfin, elle fut en vue, alors que le soleil déclinait.

« Il faut pousser les chevaux, histoire d’arriver avant la fermeture des portes.

- Ouais, et puis j’aimerais dormir dans un lit, si c’est possible… »

Oghma se laissa porter jusqu'à la capitale. Jonas puis son aide de camp allèrent lui ouvrir les portes jusqu'à celle du seigneur Vildrek.

Après avoir franchi les portes de la cité malgré leur fermeture, la présence de Jonas ayant tout simplifié, Briquet emmena Oghma jusqu'au Palais, laissant à mi-chemin le Prêtre rejoindre son temple.

"M'est avis qu'on ne nous recevra pas ce soir Cheffe. On ferait mieux de se trouver une auberge et de venir au rapport tôt demain."

Mais il semblait qu'Oghma voulait aller au Palais, alors Briquet l'y emmena.

Ils rencontrèrent Messire Estambiet, assistant du Chambellan, qui leur expliqua que le Seigneur s'était maintenant retiré et qu'ils pourraient le voir le lendemain. Il leur alloua deux chambres attenantes pour la nuit.

Une fois installés, on leur apporta le nécessaire pour un bain, ainsi qu'une collation, l'heure du dîner étant déjà passée depuis un moment.

Oghma avait souhaité bonne nuit à Briquet et se retira dans sa chambre. Elle retira son armure et profita du bain un long moment en pensant à ce qu'elle allait dire demain au seigneur.
Après s'être séchée, elle entama la collation puis rejoignit le lit sans omettre de cacher une dague sous l'oreiller et sa lame à porter de main. Elle trouva rapidement le sommeil.

Le lendemain matin les trouva frais et dispos. Un serviteur les emmena aux cuisines pour se restaurer d’un copieux petit déjeuner avant de leur annoncer que le Seigneur les recevrait avant les audiences du matin.

Il leur laissa le temps de retourner se changer s’ils le désiraient puis les mena au petit salon où le Seigneur menait ses audiences privées.

« Le Seigneur va arriver très vite. »

Hrp: l'action se déroule à quel'moment? Le lendemain des "émeutes " je suppose?

Oghma remercia le serviteur et attendit sagement son moment. Elle demanda poliment à son second s'il avait passé une bonne nuit.

[HRP : L'action se déroule effectivement au lendemain des "émeutes", jour où Vildrek et Jézabel ont reçu les doléances des paysans]

« Très bonne Cheffe. Un bain et un vrai lit, propre, ça faisait longtemps. Et toi ? J’imagine que le bain… (Il rougit légèrement au souvenir du dernier bain qu’ils avaient « partagé ») euh… et la nuit ont aussi du te paraître bien bonnes. »

Peu de temps s’écoula avant qu’Oghma et Briquet fussent introduits dans le salon de doléances privé du Seigneur. Celui-ci les y attendait, accompagné de Dame Jézabel.

Sujet clôturé

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