Bois-Cornu

Narrateur Novice a écrit:: Bois-cornu est un village composé de plus ou moins 182 maisons et autres bâtiments. Au dernier recensement, la population comptait 565 individus.
Bois-Cornu est une société isolée et repliée sur elle-même de ce fait les races s'y retrouvent sensiblement concentrées et réparties plus exactement en 542 humains, 11 halfelins, 6 elfes, 6 citoyens d'autres races.

La ville est dirigée par un commandant nommé par le seigneur Vildrek.

(Plus de détails https://huldras-harmadrya.forums-actifs.com/t466-carte-du-royaume )

Code:: Les étapes :
- Camp du Nord au Bois-Cornu : 2 jours
- Bois-Cornu à la prairie : 2 jours
]- Prairie à Harmadrya : 1 jour
Arrivé à Harmardrya au 24 ème jours

<< HALTE>> cria t-elle.
elle se pencha de son cheval pour parler à Briquet. <<Allons voir le commandant du village et donne les directives aux guerriers. Qu'ils restent là avant de se poser dans les tavernes.>>

"Très bien Cheffe."

Briquet mit pied à terre.

"Tout le monde ! Pied à terre ! Personne ne bouge. Sergent Longtirail ! Ils sont sous votre responsabilité. Nous allons nous faire connaître du Chef de ce village. Pas un pet de travers ! Vous m'avez compris ?
- Oui Chef !"

Briquet rejoignit alors Oghma et ils se dirigèrent sous le regard étonné et curieux des villageois épars vers la bâtisse la plus grande de la place du village qui ne possédait pas d'enseigne.

Un garde de faction appela un serviteur qui introduisit les deux soldats en présence du Commandant en charge du village.

Celui-ci était un Demi-Elfe d'âge moyen, portant une longue moustache brune et des cheveux courts. Tout en lui désignait un guerrier. Il se leva de son bureau et en fit rapidement le tour pour serrer les mains d'Oghma et Briquet.

"Soyez les bienvenus. Je suis le Commandant Lasper, en charge de ce village. Qu'est-ce qui vous amène ?"

Il fit un signe discret au serviteur qui s'éclipsa.

<< En mission pour notre seigneur.>> Répondit-elle au commandant Lasper.
<< Votre question sans le vouloir répond à mes interrogations. J'allais vous demander si vous n'avez pas subi d'attaque. Ma foi vous êtes surpris de notre venu qui induit que vous n'attendez pas de renfort.

Nous allons à Harmardrya, mission diplomatique mais j'ai décidé de faire le tour des villages dans cette zone. Il y a eu des soucis ailleurs. Des villages ont été attaqués par des bandes de gobelins et d'orks.>>

"Oh si, nous avons eu, et nous avons encore, des soucis avec des Gobelins et des Gnomes dans le coin. Ils sont beaucoup plus belliqueux depuis des années maintenant. Mais notre chance est qu'ils sont incapables de s'entendre.

La seule fois qu'ils ont réussi à réaliser une attaque coordonnée, nous les avons fait tomber dans une embuscade et ils se sont débandés avant même d'avoir atteint les palissades.

On a de la chance. On a une très compétente unité de chasseurs, à laquelle appartiennent tous les Elfes du bourg. Et croyez-moi. Meilleur qu'un Elfe dans un bois, c'est pas courant !

Sans parler de nos Halfelins qui sont d'une redoutable habileté avec leurs armes de jet.

Généralement cela suffit. Les combats n'arrivent que rarement au corps à corps. Et le village est bien protégé par la palissade et les tours de guet.

On a eu de la chance : le Seigneur Vildrek a nommé des gens compétents dans cette milice et il y avait également des gens compétents dans le village. A nous tous, on a réussi à ériger des défenses performantes.

J'ai entendu dire que ce n'était malheureusement pas le cas ailleurs..."

Le visage du Commandant s'assombrit .

<< Allez Allez reprenez vous. Nous n'avons pas le temps de pleurer nos morts, pas aujourd'hui.
Je vais surement récupérer le camp qui se trouve à deux jours d'ici. Vous devriez ériger une tour d'alerte et je ferais de même.
Et avez vous besoin de renforts pour déloger les gobelins et gnomes?>>

Le Commandant n'avait pas l'air aux abois, mais une sincère surprise se marqua sur ses traits.

"Le camp du nord ? Mais c'est Venec qui tient cette position. Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

Non, nous nous en sortons très bien. Il y a des zones bien moins protégées. Le Seigneur a beau faire ce qu'il peut, il n'y a tout simplement pas assez d'hommes."

<< Vénec a décidé de se mettre en sécurité à Al-Hinna. Je vais probablement récupérer son camp mais ce n'est pas officiel. Pouvons nous faire halte chez vous pour que les hommes profitent de vos infrastructures? Nous avons une longue route à faire demain, autant qu'ils se reposent.

Et j'aurais besoin de m'entretenir avec vous, seul. Mon Briquet va s'occuper des hommes.>>

La surprise de Briquet ne se marqua pas sur son visage. Il se redressa d'un trait.

"Bien Cheffe !
- Adressez-vous au Caporal Tunney, juste à l'entrée, il s'occupera de vous et vos hommes" ajouta le Commandant.

Briquet sortit de la pièce.

Il était cependant étonné. Pourquoi Oghma lui avait-elle demandé de l'accompagner pour le renvoyer aussi sec ? Il ne comprenait pas trop mais se dit qu'elle devait avoir ses raisons. Il n'en était pas moins frustré. Puis une chose lui revint à l'esprit : "mon Briquet". Il sentit son coeur s'emballer et son humeur s'allégea d'autant. Il était rare qu'Oghma fasse un commentaire sur ses hommes et encore plus de cette sorte. Qu'il pût se tromper n'était pas une option qu'il pouvait envisager.

Elle m'aime bien alors. Même plus que bien. "Mon Briquet"...

Briquet fit ce qu'on lui avait dit, trouva le Caporal et emmena à sa suite la compagnie pour prendre ses quartiers.

Entretemps, le Commandant posa un regard interrogateur sur Oghma.

"Que puis-je pour vous, Capitaine ?"

Oghma avait entièrement confiance en son second. Des années qu'ils guerroyaient ensemble et c'était la meilleure personne pour s'occuper des hommes en cas de débordement. Oghma connaissait bien ses soldats, loyaux et droits mais elle n'avait pas eu le temps d'apprécier les guerriers détachés par son Seigneur. Briquet saura y mettre de l'ordre, Oghma était rassurée.

Face au commandant, elle lui demanda une carte de la région.

<< Je ne veux rien dans l'absolu, juste votre opinion>>

Le commandant apporta la carte et elle lui montra les villages détruits par des hordes de gobelins et d'orks.

<< En plus de ça, j'ignore si vous êtes au courant mais le fils du roi est tombé et dans la foulée, quelques jours après, il a choisi une nouvelle femme. Cette femme n'est pas au goût des prêtres d'Ambre. Ils s'en méfient. Ce qui suppose que ces prêtres n'ont pas confiance en Vildrek. J'ai oublié aussi un épisode, un épisode important entre les Huldras et un Ambre où il y a eu du grabuge. Vous savez à peu près tout, qu'en pensez vous?>>

Le Commandant siffla doucement.

"Ah oui... J'avais appris pour le fils du Comte. Le reste je ne savais pas. Qui est sa nouvelle compagne ? Ca fait longtemps qu'il était seul, elle doit avoir sacrément la cote pour qu'il la présente officiellement !

Pour ce qui est du clergé d'Ambre, ce n'est pas nouveau qu'il y a des frictions entre eux et le Comte. Chacun a besoin de l'autre mais aucun des deux ne se repose sur l'autre. M'est avis que si le fils du Comte n'avait pas embrassé cette foi, il se serait certainement tourné vers un clergé moins... radical.

Les Huldras sont de retour ? Vraiment ? Je n'avais entendu que des rumeurs... C'est une bonne chose. Et qu'ils se frottent au clergé d'Ambre aussi d'ailleurs. Ca va redistribuer les cartes. Et s'ils reprennent leur rôle, comme avant leur exil, ça va nous permettre de souffler un peu.

Castellac est presqu'exsangue..."

Il regarda Oghma.

"Quelle est votre mission, si je puis me permettre ?"

<< Faire bonne figure. Escorter une délégation d'Huldras à Castellac pour qu'ils s'entretiennent avec notre seigneur. Nous avons besoin d'eux comme eux ont besoin de nous.>>

Le Commandant acquiesça.

"Oui, c'est une bonne initiative. D'autant plus qu'elle joue à plusieurs niveaux. Non seulement la population se rend compte que nous sommes toujours bien présents et que nous nous soucions d'elle, elle voit un déploiement de forces, même si ce n'est pas non plus un ost, mais surtout elle voit d'anciens alliés se retrouver et se remettre autour de la table.

C'est excellent pour le moral.

Il se fait tard. Mes hommes s'occupent des vôtres. Puis-je vous offrir quelque chose ? A boire ? A manger ?"

<< Ce serait avec plaisir mais je suis au regret de décliner, ma place est avec les hommes. Je vais manger avec eux et boire des coupes d'eau. Vu que nous en avons terminé et si je ne vous revois pas demain matin je vous salue et je vous remercie de votre accueil>>

Etonné par ce refus, le Commandant laissa néanmoins partir Oghma de bonne grâce. S'il était de coutume pour les officiers de dîner ensemble et partager des informations que les hommes de troupes n'avaient pas à connaître, il n'étaient pas tous obligés de céder à la coutume.

Oghma fut donc conduite là où avaient été logés ses hommes.

Et rejoignit immédiatement son second, Briquet :
<< Tout s'est bien passé pendant ma courte absence? Rien à déplorer>>

Sujet: Re: Bois-Cornu Mar 20 Mar 2018 - 10:37

Elle avait besoin de connaître les hommes et leurs attitudes. Elle ne voulait aucun mais aucun fauteurs de troubles dans les rangs de l'armée. La situation était telle qui ne fallait commettre aucun impair.

Elle avait confiance en Briquet et ses hommes.

Sujet: Re: Bois-Cornu Mar 20 Mar 2018 - 10:52

"Non Cheffe. Tout se déroule comme ça doit. Bah, vous savez bien, Croquemitaine rouspète, Marchedroit sermonne, Nez-Tordu n'arrête pas de blaguer... La routine quoi. Je crois que les hommes sont non seulement contents de se retrouver mais aussi d'avoir quelque chose à faire. On est pas des oisifs dans votre compagnie."

Briquet regarda les hommes avec fierté.

"C'est pas tous des malins, ni des enfants de choeur, mais on peut compter sur cette équipe-là. Pouvez en être fière."

Sujet: Re: Bois-Cornu Mar 20 Mar 2018 - 11:54

Briquet connaissait la plupart des hommes contrairement à Oghma. Elle était rassurée.

Le Lendemain main, l'armée était prête à reprendre la route. Direction la Prairie.

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

Dans la nuit juste avant le départ du chariot d'Emma, Aldir resta dissimulé non loin de l'établissement de Taklin pour surveiller discrètement son époux. Le lendemain matin, dans la matinée, Truiron alla comme à son habitude faire le marché accompagné d'une des serveuses. Aldir les suivit à bonne distance. Les activités du mari-sommelier semblaient on ne peut plus normales et Aldir n'aurait pas pu deviner qu'il avait un message à transmettre d'urgence dans son attitude. Soudain, au détour d'un étal, un garçonnet le bouscula et ils s'échangèrent quelques amabilités le temps qu'il s'excuse et disparaisse dans la foule.

L'instinct d'Aldir le poussa à abandonner la surveillance de Truiron pour suivre le gamin. Bien lui en prit car 3 pâtés de maisons plus loin, Une silhouette encapuchonnée pas plus grande que le gamin semblait attendre appuyée contre un puits. Un poney attelé à un sulky broutait paisiblement à côté de lui. Le gamin alla directement vers la silhouette et lui tendit un papier qu'Aldir reconnut comme étant le message porté par Emma. En échange d'une piécette, le gamin fila tandis que son interlocuteur empochait le message et récupérait les rênes de sa monture pour sauter sur le siège du sulky.

Aldir fonça alors jusqu'à l'écurie où il avait laissé son cheval et en sortit au triple galop pour longer l'extérieur du village ... Il ne lui fallut que peu de temps avant d'apercevoir le sulky s'éloigner à bonne allure, mais sans se presser. Il resta donc à bonne distance. Au passage d'une bosse sur la route, la capuche du conducteur bascula, révélant la tête d'un gobelin. Ils partait plein ouest ...

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