Castellac

Elle ne le reprit pas, se contentant de lui sourire.

"J'ai été imprudente ! Et je m'inquiète du coup pour mes hommes !

Je crains que ce gang ne se venge sur eux ...

Je ne sais pas qui ... mais elle est intervenue à temps et le médecin et Babette ont fait le reste ! Je suis de nouveau d'aplomb !

Mais elle m'a dit que j'avais été allitée un certain temps ! Que s'est-il passé durant tout ce temps ?"

"Je ne sais pas ... une sensation plutôt ...

Et puis je suis persuadée d'avoir entendue une voix de femme me dire de tenir coûte que coûte ... çà m'a aidé à tenir ...

Je ... je .... vous ... pouvez me tutoyer, je n'y vois aucun inconvénient !"

"Je me sens bien ... je me sens mieux ! Les soins m'ont sauvée !"

Ces attentions étaient effectivement quelque chose dont elle n'avait pas l'habitude, mais elle profitait du moment.

"Peut-être de quoi m'habiller ! Non pas que çà me gène de me balader ainsi dans la chambre, mais çà pourrait tout de même m'être utile !"

Elle affichait un sourire sincère.

"Oh merci ! Rien ne presse mais çà ira !

Oui, çà va avec elle, elle me convient ... Oui elle est gentille, elle s'est bien occupée de moi ! J'espère que je n'ai pas trop froissé ton médecin, je n'avais pas envie qu'il s'acharne inutilement avec ses trucs barbares, mais je le remercie lui aussi de s'être occupé de moi ! Je ne voudrais pas lui paraître ingrate !"

Elle soupira.

"Et dire que çà aurait pu tourner autrement ! C'est de ma faute si autant d'hommes sont morts ! Si je m'étais gentiment laissée faire prisonnière, il aurait toujours été possible par la suite de payer une éventuelle rançon !

Alors pourquoi tout le monde s'est entretué ?

Parce que je ne devais absolument pas me laisser prendre ce soir là, j'avais sur moi quelque chose de trop important ! Si Yanis l'avait trouvé en me fouillant ...

Plus important que ta vie ou celle de ton garde du corps ?

Je ne pensais pas risquer autant nos vies en fait, je ne savais pas Yanis aussi retors que moi, mes vêtements étaient garnis d'armes et j'ai toujours sur moi quelques poisons exotiques !

Oui, lorsque les servantes se sont occupées de tes vêtements, elles ont trouvé quelques ... surprises !

Une fois que je l'aurais mémorisé, je pourrais le détruire, je n'aurais plus alors à prendre ce genre de risques !

Par contre, il serait de bon ton que le personnel de Venec devienne transparent ! Parce qu'avec la pagaille qu'ils m'ont mis en ville ... la milice ne peut se permettre de favoritisme ! Il est dans leur propre intérêt de se faire oublier quelques temps !

Si Venec a été aussi méthodique que d'habitude, alors c'est certainement l'ordre suivant qu'il leur a donné ! Quant à moi ... Maintenant que j'ai perdu mon établissement ... me voici en congés forcés !"

"Oui effectivement ... j'ai dû tout perdre ! Je te remercie pour le tailleur ...

Question cache, pas de soucis, je n'en avais pas au Magnolia Rouge, mes planques sont ailleurs !

Par contre, je te remercie beaucoup de ton hospitalité mais je ne pourrais pas rester ici à demeure, il faudra bien que je retrouve mes hommes ! Comme tu dis, les affaires ... Et je ne voudrais pas t'attirer d'ennuis par ma présence, ni mes relations ! Que je reste ici pourrait être à ton désavantage !"

Jézabel sentit le rouge lui monter aux joues, elle essaya de réfreiner cette chaleur.

"Que je vienne te rejoindre aussi souvent que tu le voudras en utilisant le passage secret ne me pose aucun problème ... mais tu as tes affaires à mener, dont la plupart ici au château, et moi j'ai les miennes à mener, dont la plupart à l'extérieur en ville ! Et il ne faut surtout pas que ton nom se retrouve mélé à certaines d'entre elles !

De plus, avec ce que tu me dis, et comme Venec n'est pas en ville, il me semble urgent de ramener le calme dans les rangs, je ne veux pas que cette histoire de grand nettoyage s'éternise ou fasse tâche d'huile ! Et pour calmer les troupes, je ne pourrais le faire que parmi eux !"

La chaleur de sa main, la franchise de ses sentiments, quelque part, elle n'avait pas envie de bouger d'ici.

"Ceci dit, je dois avouer que tu n'es pas désavantagé en ce moment, le fait que j'ai tout perdu, me voilà nue comme un ver, dépendante de toi !"

Elle approcha son visage de celui de Vildrek.

"Je ne me sens pas forcée en ce moment ! J'ai plutôt l'impression que je suis en train de faire ce que je veux !

Dépendante d'accord, oui je le suis ... pas dominée !"

Elle ne lâchait pas sa main.

"Compte sur moi ! Je serais là au dîner ! (Elle lui sourit sincèrement)

Peux-tu m'appeler Babette s'il te plait ?"

Lorsqu'il sortit, Babette n'était pas loin, elle entra dans la chambre.

"Cà va Madame ?

Très bien ! Bon ... nous avons peu de temps ! Il s'agit d'être efficaces !"

Babette la regarda pleine d'incompréhension.

"Aurais-tu une petite tisane de ta grand mère qui donne un maximum d'énergie ? J'ai besoin d'être en pleine forme ce soir ! Je me dois d'être au maximum de moi-même au dîner ce soir ! Et après on va s'occuper de ma robe !

Celle là ?

Non une autre !

Vous voulez qu'on fasse mander le tailleur ?

Pas le temps ! On va se débrouiller sans ! Je n'ai pas besoin de quelque chose de parfait pour sortir en société, je ne sors pas ce soir, et je n'ai besoin de n'épater qu'une seule personne !

On va prendre l'une des robes de la penderie, je vais m'occuper de me l'ajuster moi-même et tu vas m'aider !

Euh ... bien, bien Madame ! Mais ...

Aller, aller ... la tisane d'abord ! File ! Je t'attends ici !"

Babette s'éxécuta. Elle revint et lui prépara une décoction capable de lui faire le plein d'énergie. Jézabel armée de ciseaux, de fil et d'aiguille s'attela à tailler dans le vif dans une belle robe de soirée. Elle la modifia pour qu'elle soit bien cintrée à la taille, fendue le long de la jambe droite presque jusqu'à la hanche, et échancrée dans le dos jusqu'au creux des reins. Le décoleté était sage mais elle tenait plutôt à la rendre moulante et elles l'ajustèrent sur elle pour qu'elle épouse ses formes.

"Mais Madame ! On l'a trop ajustée là ! Et vous n'avez rien mis dessous ! Il va falloir l'enlever pour ...

Non ! C'est parfait ainsi ! Ajustée comme je le voulais !

Bien ... je suis prête pour le dîner ! Aide moi pour mes cheveux par contre !"

En un temps record elle fut prête et arriva à l'heure pour le dîner, elle entra dans la salle de repas, vêtue de sa robe ajustée et échancrée dans le dos, finement maquillée et coiffée pour l'occasion.

Ah tu veux que je suis complètement libre et en pleine forme ? Et bien tu vas être servi ! Pas de contrainte !

Première impression réussie ! On a bien travaillées !

"Je suis en pleine forme ! Enfin reposée !"

Elle s'approcha de son fauteuil et se pencha sans s'agenouiller pour ramasser le col et le pied brisé du verre au sol.

"Attention ! Cà peut être coupant !"

Ainsi, il avait une parfaite vue sur son dos échancré.

Elle décroisa et recroisa ses jambes dans l'autre sens, achevant de lui confirmer qu'il n'y avait rien d'autre sous sa robe. Elle soupira lassivement.

"J'ai envie de finir cette soirée en beauté, pas toi ?"

Jézabel caressa doucement du bout des orteils la chose dure qu'elle sentait. La main le long de sa jambe la faisait rougir. Ce moment devenait de plus en plus agréable.

Elle se mordit le doigt de manière fripone.

Elle reposa son pied au sol. Elle le regarda s'approcher en se redressant, elle tendit sa bouche vers lui, à la recherche d'un baiser. Alors qu'il se penchait légèrement, elle posa sa main derrière sa nuque et l'attira à elle, elle l'embrassa fougueusement, cramponnée à son cou.

Elle le sentait contre sa jambe, elle frotta doucement son genoux, ses jambes entrouvertes. Elle lâcha sa nuque et caressa sa tempe grisonnante.

Ses mains dans son dos la faisait agréablement frissonner.

Elle caressa sa nuque, ses épaules, descendit ses mains dans son dos. Elle frotta un genou le long du flanc de Vildrek. L'instant était divin et elle souhaitait qu'il dure le plus possible.

Elle dégagea ses pieds de ses chaussures et les laissa tomber au pied du lit.

Elle le sentait bien en elle, et elle se sentait bien avec lui. Elle lui pressa la tête entre ses seins, lui caressant les cheveux.

Elle le sentait près à repartir et c'est d'ailleurs ce qu'il fit. Après une courte pause, il reprit doucement ses mouvements, elle le sentait bouger profondément en elle.

Blottie sous lui, elle profitait de tout et exprima son plaisir sans retenue.

Il n'avait connu que la Jézabel dans le cadre professionnel, et là il découvrait enfin la vrai Jézabel dans le cadre privé.

Toutes ces stimulations l'affolèrent et même après les remontants de grand mère de Babette, Jézabel s'était vu plus forte qu'elle ne l'était en réalité. Elle ne pu résister longtemps et le regard plongé dans celui de Vildrek, elle se laissa submerger par l'orgasme.

Elle se cramponna à lui et ne retint pas ses cris.

"J'espérais bien qu'elle te fasse cet effet là ! Nous l'avons rajustée et taillée cet après midi aussi vite que l'on a pu avec Babette ... çà n'est pas du vrai travail de maître tailleur, mais je suis contente qu'elle t'ai plu !"

A califourchon sur lui, elle commença à osciller doucement, pour reprendre du rythme, sans forcer.