Castellac

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Les trois paysans ne s’assirent pas mais plutôt ils regardèrent les bibelots.

" Ils ne savent pas quoi inventer ces bourgeois. Regardez ça"

Un des paysans montra un petit cadre en verre où était enfermé des papillons séchés.

Dans le jardin ...

"Ah oui, pourquoi pas Monsieur le Comte, en voilà une bonne idée ! "

Les mouvements se firent un peu plus rapides.

Il gémit sourdement mais ne semblait pas avoir envie de jouir le premier. Cependant, il ne maîtrisait rien et Jézabel avait tout loisir de décider qui jouirait et quand…

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

Le chambellan avançait dans les allées, il était proche d'eux. Babette quant à elle courait à fond de train pour rattraper son retard.

Qui des deux les trouverait en premier ?

Bien entendu, le chambellan avait beau être pressé, il était bien plus connu que Babette et les quelques mètres qui lui restaient à franchir étaient les plus dangereux.

De fait, un groupe de courtisans s’approcha de lui et l’arrêta.

« Messire Barden ! Nous discutions de la pauvreté des vitraux de la bibliothèque seigneuriale, que pensez-vous de cela ? Envisagez-vous d’affecter une part du budget à leur … »

Le Chambellan soupira et se força à sourire…

Derrière les haies, Jaxx continuait de « subir » le bon vouloir de sa promise…

Dans les couloirs, Babette courait avec peine, ses jupes relevées au-dessus de ses chevilles pour éviter la chute. La porte donnant sur les jardins était au bout du couloir encombré de monde…

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

" ça fait long" s’inquiéta un des trois paysans
" ça pue le piège, non?"
" Attendons encore un peu mais c'est vrai que la coupe est pleine"
" la coupe?"
" oui, la coupe"
" qu'est ce qu'elle a ma coupe de cheveux?"
" Quoi? mais c'est une expression gros débile"

" oh la la, mollo mollo"
" Calmons nous, ils vont bien arriver les bourgeois"

Babette déboula dans les jardins.

Non loin, à vue, le Chambellan était bloqué, en discussion avec de jeunes nobles qui se gonflaient de leur importance.

Derrière les haies…

Vildrek fixait le regard de Jézabel, il profitait, abandonné à ses mouvements lascifs, inconscient de ce qui se préparait.

Ses ondulations de hanches se furent plus intenses, il était temps ... Ils risquaient de se faire griller par les courtisanes à chaque instant qui se prolongeait ... Jézabel se tordit le cou pour l'embrasser et étouffer un éventuel cri de libération.

Elle le termina avec art, il était fin prêt, à sa merci.

En effet, son orgasme fut libérateur et aurait pu être bruyant, mais elle étouffa les sons de son baiser.

Un bruit de course effrénée puis une glissade dans les pierres à leurs côtés firent prendre conscience à Jézabel de l'arrivée de Babette tandis que les spasmes de Jaxx secouaient leurs corps enlacés.

La servante croisa le regard de sa maîtresse en train de recevoir la semence du Seigneur et rougit.

Puis elle fit un signe discret mais clair de ce qui se passait et se tourna pour faire barrage au Chambellan qui cette fois avait repris son chemin et arrivait sur elle.

Jézabel chuchota à son chéri ...

"Vite, rhabille toi ! Quelqu'un vient ! "

Elle se leva, rajusta sa robe et se rassit à côté de lui comme si de rien était.

Un peu frustré par cette précipitation post-coïtale, Jaxx obtempéra.

Le chambellan déboula presque directement, une Babette ignorée dans son sillage.

"Seigneur, veuillez excuser cette irruption, mais une affaire des plus urgentes m'amène. Plusieurs villageois ont demandé à être reçus. Ils sont démunis, en colère, désemparés et ont besoin de votre oreille.
- Et vous ne pouviez gérer cela ?
- Il m'a semblé plus opportun de vous laisser agir par vous-même, Monseigneur."

Jaxx soupira.

"Très bien."

Il se leva et se tourna vers Jézabel.

"Tu m'accompagnes, bien sûr, je suis convaincu que ton avis me sera d'un grand secours."

Il lui tendit la main pour l'aider à se lever tandis que le visage du chambellan se renfrognait.

"Euh ... oui ... bien sûr ... d'accord je te suis ! "

*Euh mais c'est que bon ... voilà quoi .... bon tant pis ...*

Jézabel accepta sa main, se leva et l'accompagna, bras dessous, en jetant un coup d'oeil discret à Babette ainsi qu'un clin d'oeil pour la remercier.

Babette sourit à Jézabel puis s'éclipsa.

Ils arrivèrent dans la "petite" salle du trône, là où le Seigneur recevait les doléances privées.

Il s'installa sur son trône, tandis que le Chambellan allait chercher les visiteurs.

Babette entra discrètement, s'excusant, et rejoignit Jézabel pour lui donner discrètement un essuie.

Jézabel récupéra le tissu et le glissa discrètement dans ses robes avant de s'asseoir dignement, juste avant que les doléances recommencent.

Que voulaient donc ces villageois en colère ?

Dehors, dans l'antichambre.

Le chambellan se présenta devant les hommes. Il en imposait, avec les insignes de sa charge, sa prestance et ses atours.

"Messieurs, le Seigneur va vous recevoir. Je vous remercie d'avoir attendu. Je vous demanderai aussi de faire preuve de politesse. Il n'est pas dans les habitudes du Seigneur de recevoir les après-midi, aussi sachez qu'il est préoccupé par votre sort et que c'est pour cette unique raison qu'il vous reçoit toutes affaires cessantes. Maintenant, veuillez me suivre s'il vous plaît..."

Le Chambellan amena les hommes dans la salle d'audience où attendaient le Seigneur et sa Dame, Babette s'étant depuis éclipsée.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Les trois paysans rentrèrent dans la salle de doléance. Devant eux, le seigneur et sa dame bien assis confortablement les toisèrent.

L'autre machin avait dit qu'il fallait bien se tenir alors ils restèrent debout sans dire mot avec un air idiot. Le Chambellan donna l'autorisation de parler devant le seigneur. "C'est à vous" qui leur lança.

" Mon seigneur nous sommes démunis. Des hordes de gobelins et d'orks envahissent les terres, tuent, violentent, brûlent nos maisons, zigouillent les animaux"

- C'est des tarés Sir

" Un peu de tenu" avertit le Chambellan

" Vos soldats fuient et certains villages ont été rasés. Par miracle nous nous en sommes sortis mais nous avons tout perdu. Que comptez vous faire?"

- Oui parce qu'on en a gros

A l'extérieur, sur le Pont-Levis, un garde siffla un homme. Il lui chuchota à l'oreille les dernières infos qui pouvaient intéresser le patron. L'homme secoua la tête et se faufila dans les petites ruelles de la ville.

Vildrek regarda les paysans face à lui avec bienveillance et les écouta avec attention. Il semblait réellement soucieux des informations qu’ils lui rapportaient et les écouta sans les interrompre.

« Tout d’abord, je vous remercie de vous être déplacés pour m’apporter ces mauvaises nouvelles. J’imagine ce qu’il a dû vous en coûter. Ensuite, je vous assure de ma plus sincère compassion face à ce qui vous afflige et vous présente également mes plus sincères vœux de sympathie pour vos pertes.

Plus concrètement, il m’a été rapporté effectivement que certains de mes soldats désertaient. Le souci est que, comme vous vous en doutez, ils ne reviennent pas s’en vanter ici. Ils ne reparaissent tout simplement pas.

Je ne suis pas sourd aux demandes que vous me faites et je vous assure de mettre en œuvre les moyens les plus efficaces possibles pour vous venir en aide et réparer le préjudice que vous avez subi. Mais d’abord j’ai besoin de savoir d’où vous venez. Du même endroit tous ? Ou d’endroits différents ? Etes-vous là pour les mêmes motifs ou avez-vous d’autres demandes ? Je vous écoute, c’est le moment de présenter vos requêtes messieurs. »

Jézabel pouvait sentir la tension et la colère froide qui animaient Jaxx alors que les hommes énonçaient leurs malheurs. Il était bien moins sourd aux demandes de son peuple que les rumeurs le disaient.

Jézabel, essayant d'aider au mieux Jaxx, prit la parole pour adoucir la tension dans la pièce, en bonne négociatrice. Avec un sourire triste de compassion, elle commença d'une voix douce ...

"Oui messieurs, soyez-en sûrs ! Le seigneur fera en sorte que les déserteurs soient jugés comme ils le méritent ! Je sais que çà ne rachètera pas les dégats dont ils sont en partie responsable par leur défection ... mais vos droits seront défendus !

Donnez-nous s'il vous plait l'état de vos villages, ceux qui sont détruits et ceux qui doivent recevoir d'urgence une protection efficace, soyez assurés que le seigneur mettra tout à oeuvre pour vous protéger des exactions de ces pillards ! "

Elle avait l'air sincèrement convaincue de ce qu'elle disait.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

" Nous venons tous du même endroit. Nous travaillons...."

-" pour vous"

" Oui pour vous et lorsque que nous sommes rentrés, le village a été complètement rasé.

- " Brûlé"

" Oui brûlé. Nous avons fuit vers un village. A Long-cochon précisément et même chose. Les orques étaient passés par là. Nous avons prit la route et on nous narra que des gobelins mettaient le souk chaque soir au village des quatre-chemins. Et nous voici maintenant chez vous, diminués. Nous voulons juste vivre en paix."

"Très bien. Chambellan ? Combien sont à nos portes ?
- Une petite vingtaine Seigneur.
- Vous allez tous les loger dans un des baraquements disponibles.
- Oui Seigneur.
- Messieurs, voici ce que je vous propose. Dans un premier temps, vous allez jouir de l'hospitalité de Castellac pendant que j'étudierai le meilleur moyen de répondre à votre requête. Ensuite, je vous rencontrerai à nouveau pour vous faire part de ma décision. Et si certains d'entre vous veulent rester ici, Messire le Chambellan leur trouvera un emploi et je leur permettrai de rester. Cela vous convient-il pour commencer ?"

Les rumeurs vont vite à Castellac. Pendant que le seigneur se trouvait dans sa soit disant salle de doléance, au même moment se tenait sur la place un discours ou plutôt un message de propagande. Un orateur incendiait le seigneur Vildrek. L'orateur et sa belle voix incitait la rébellion, la révolution.

Dans les ombres, plusieurs oreilles tendues écoutaient les propos de l'orateur. Il n'avait pas tort sur tout, bien sûr, mais il dépeignait sa vérité bien plus que la vérité.

Lorsqu'il eut fini sa diatribe, plusieurs ombres se glissèrent dans son sillage.

la mouvance des ombres commençait son petit jeu de dupes...

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

L'avantage d'une telle rumeur, c'est qu'elle se propage vite. Avant la fin du discours, plusieurs paires d'oreilles profitaient de la version "en direct".

Comme simple témoins, ils trouvèrent amusant cette tentative. Lorsque l'orateur se mit en mouvement, il fut aisé de repérer de nombreux mouvements. Après quelques échanges, certains se joignirent à la traque. Les autres se répartirent dans le quartier, juste pour enquêter discrètement.

Après tout, la ville possédait ses propres agents ... Les hommes de Venec n'avaient pas à se méler de çà. Et pui çà n'était pas le moment de se faire repérer par ces fichus inquisiteurs d'Ambre ... si çà se trouve, l'orateur s'était déjà fait griller par l'un d'eux ... pas le moment d'être un dommage collatéral juste pour un petit discours ...

Un petit discours qui enflamma le coeur du petit peu Castellien. L'orateur cria au loup, que des hordes de gobelins et d'orques allaient envahir le territoire et que le seigneur Vildrek serait démuni du fait de son aveuglément pour sa nouvelle femme. Il aboya sur elle en la désignant comme une pute. Le petit peuple hua et l'orateur continua à accuser. Il s'en prit ensuite à la secte d'Ambre qui contrôlerait la cour du royaume.

Rébellion et révolution furent ses derniers mots mais il était trop tôt pour que le petit peuple renverse le pouvoir mais la première mèche était allumée.

L'orateur descendit de son petit tabouret et partit en direction du quartier des marchands.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Dans la salle de doléances,

" ça nous convient....paix et sécurité"

L'orateur descendit jusqu'au quartier des marchands sans être (curieusement) arrêté par les soldats de Vildrek. Il s'arrêta chez le travailleur du cuir qui était entrain d'assouplir une peau. L'orateur s'approcha à sa hauteur et lui chuchota
" Première phase enclenchée"
L'Orateur le laissa pour rejoindre ensuite le couturier qui se trouvait à quelques échoppes plus loin. Le couturier tâtait ses étoffes et s'interrompit en voyant l'orateur s'approchait de son oreille.
" Première phase enclenchée."
Il continua sa mission en allant voir le dépeceur. Il répéta la même chose qu'aux deux autres.

Vous pouvez noter que l'orateur alla voir uniquement des gens spécialisés dans un seul domaine.

Ailleurs, en face de la caserne un petit homme avec un bonnet qui cachait la moitié de son visage attendait, appuyé sur le mur d'une maison. Il patientait gentiment jusqu'à, enfin, l'arrivée d'un capitaine Castellien.
Le Capitaine se positionna à trois pas de lui, juste au coin de la rue mais pouvait entendre facilement l'homme au bonnet.

" Que le successeur rentre en action"

L'homme au bonnet cracha par terre, se moucha le pif avec sa main et déguerpit en bougeant doucement sa tête de droite à gauche. Tandis que le capitaine retourna dans la caserne.

De nombreuses affaires se tramaient à Castellac, de très nombreuses, une toile indémêlable avait tissé Gnarlak

Le Chambellan avait confié au Chevalier Lassalle Dovren de s'occuper des paysans révoltés. Les trois zigotos qui puaient sortirent du château avec le chevalier qui régurgitaient souvent sur le trajet en direction du Portail.
Les trois zigotos retrouvèrent leurs amis puis le gardien de la porte proposa au chevalier de s'occuper d'eux. Lassalle Dovren refusa évidemment l'offre et se chargea lui même d'accompagner les bougres vers des baraquements.

Pas très loin de la caserne, le Chevalier Dovren trouva un baraquement vide et invita les survivants à s'installer puis les laissa.

Très peu de temps après l'orateur rentra.

" Ne faites pas confiance au seigneur Vildrek. Allez parler avec les commerçants qui se trouvent autour de la place du marché.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Les paysans se regardèrent, troublés.
Les Trois porte-paroles, ceux qui avaient rencontré le seigneur, suivirent le conseil de l'homme étrange et prirent la direction de la place du marché.
Quelques minutes plus tard, ils se trouvèrent au centre de la place et choisirent d'aller voir le caviste.

Un homme les apostropha, grand, mince, vêtu comme un ouvrier.

« Hé ! Z’êtes nouveaux ? Vous venez d’où les gars ? Holà, me r’gardez pas comme ça. Ca se voit super fort que vous êtes pas d’ici. »

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

" Comment ça? Se voit super fort. Bigre je ne comprends pas une brique des mots qui sortent de ta bouche.

Pourquoi importunes tu?"

"Savoir d'où que vous viendez tiens ! Les zorateurs, y disent plein d'trucs et d'machins, mais nous on sait pas vraiment skispasse dehors !"

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

" De quoi? Vous ne savez pas ce qu'il se passe dehors? Le seigneur ne joue pas la transparence! Dehors? Eh ben c'est le bordel. Les paysans, les villages tombent comme des mouches à cause des orks et des gobelins. Les gardes fuient ou meurs. On a tout perdu, tout. On a en marre de payer pour des incompétents."

L’homme parut sincèrement surpris.

« Holà mon ami, c’est terrible je sais, mais le Seigneur fait ce qu’il peut. Vous savez que son propre fils est mort pour la défense de Long-Cochon il y a dix jours ?

Ici, vous allez entendre des trucs vrais et des trucs faux. Comme partout. A vous de faire la part des choses. Le Seigneur a ses torts, mais il n’est pas le seul. »

L’homme tapa de la main sur l’épaule d’un des trois fermiers.

« Vous êtes venus pour quoi en ville ? A part écouter le discours, bien sûr ? »

A côté des fermiers et du mystérieux personnage, un enfant jouait à la balle faite avec une vessie d'un animal. Surement conçue par le dépeceur du coin.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Avant la petite tape sur l'épaule,
" C'est ce que je te dis. Les gardes fuient ou meurent....même l'héritier au trône."

Puis vint la tape,
" Refuge étant donné que nous avons tout perdu puis dans un second temps retrouver notre chez nous."

L'homme hocha gravement la tête.

"Tout perdu ? Woh ! Sale coup là... Et vous êtes venus demander assistance au Seigneur ou juste asile ? Retour ? Assistance alors... Vous l'avez déjà rencontré ? Il a dit quoi ?"

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

" Sale coup! si perdre nos familles est un sale coup pour vous donc oui c'est un sale coup. Qu'est ce qu'il a dit? Qu'il allait réfléchir sur notre cas. Nous en avons gros et nous espérons qu'il se bougera le cul pour que nous puissions vivre en paix. S'il faut se battre nous nous battrons pour les futurs générations."

L'enfant arrêta de jouer et partit en direction du dépeceur.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Les trois fermiers laissèrent l'individu et allèrent flâner en direction du marchand de vin. Pour s'en jeter un, pardi!

" Trois Verres de votre meilleur cru et mettez les sur l'ardoise du seigneur Vildrek."

Le marchand leur lança un regard torve.

« C’est une blague ? L’est même pas au courant de ce rassemblement, l’vieux. Alors pour ce qui est d’payer, mon œil ! Allongez la monnaie. Pas d’argent, pas de vin. »

Où avaient-ils mis les pieds ? En regardant mieux autour d’eux, ils se rendirent compte que malgré les nombreuses personnes présentes, il ne semblait pas y avoir un seul milicien. Ah ! Si, mais il n’était visiblement pas en service… Les gens parlaient entre eux et certains ne cachaient pas leur mécontentement vis-à-vis du pouvoir en place.

Le bon sens inné issu de la terre frappa les trois fermiers, qui se regardèrent. Ils avaient mis les pieds dans un rassemblement illégal, voire subversif. L’orateur se faisait attendre et pour l’instant leur présence ne pouvait constituer un délit.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Les trois fermiers écoutèrent attentivement et acquiescèrent. L'orateur donnait une image du seigneur et les trois hommes avaient la même idée du bonhomme. A force d'entendre dire qu'il était mou, les trois fermiers en avaient assez entendu et décidèrent de s'éloigner de la foule pour faire le tour des boutiques.

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

Écoutant de loin les échanges des 3 fermiers, un autre quidam attendait nonchalamment le clou de la soirée.

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Les trois fermiers allèrent voir un autre commerçant, le boucher.
" Du jambon et mettez le sur compte du seigneur Vildrek. Il nous doit de l'argent, vous pouvez servir"

Le marchand les regarda, son sourire immédiatement effacé.

« Vous vous croyez drôles ? Allez voir plus loin si j'y suis. Vous croyez qu'ici y a kékun qui vous dira que l'Seigneur lui doit rien ? Pas d’argent, pas de marchandise. »

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

Ailleurs, ignorant de toutes ces manigances, Gaby une fois revenu en ville retrouva assez vite ses marques et retourna au QG. Les autres le laissèrent entrer stupéfaits, mais suspicieux aussi.

Il désamorça la tension en leur racontant son déplacement par le seigneur jusqu'au couvent de la miséricorde. Les autres lui assurèrent qu'il était mort. Ils en déduisirent que cette mort avait été orchestrée pour kidnapper Gaby plus facilement. Les autres en profitèrent pour lui raconter tout ce qu'il avait raté.

Il fut stupéfait d'apprendre les fiançailles de la patronne avec le seigneur. Mais rassuré des pourparlers pour un accord avec la Bande à Raggo. Ils lui rapportèrent aussi le contenu du dernier message parvenu de Venec (puisqu'il me semblent qu'ils vont avoir du mal à parvenir à partir de maintenant). Le retour des Huldras, le départ d'un premier convoi pour les ravitailler.

"Bon c'est pas le tout, mais faut que j'entre en contact avec la patronne moi ! J'ai accompagné sa future belle-fille en ville ! Va y avoir sûrement pas mal de mouvements ces jours-ci !"

De retour en ville, chez le boucher.

Le Boucher travaillait secrètement pour Gnarlak et n'ignorait pas l'arrivée de fermiers dans le désarroi. Un plus tôt dans la journée, ils avaient tellement gueulé que tout le monde était au courant.
Il rajouta à ses propos : " Vous savez que le seigneur est un planqué. Planqué derrière ses murailles et ses coffres remplis d'or."

Nombre de messages : 768 Date d'inscription : 25/07/2016

Aux portes de la grande cité de Castellac, une poignée d'hommes, essoufflés et tâchés de sang, demandèrent à voir le roi.
Ils racontèrent rapidement ce qu'il s'était passé au petit village portuaire au sud de Castellac. A quelques kilomètres du Puy. Des hommes, des mercenaires sanguinaires, ont attaqué dans la nuit.

Les soldats ont résisté mais beaucoup ont péri.

Un homme vit les soldats ensanglantés puis il entendit l'histoire. Un léger rictus et courut vers le centre du village.
" Fuyez! Nous sommes encore attaqués! Fuyez ce royaume maudit. Regardez!"
Il visa de son bras les soldats de Vildrek
" Nous ne sommes pas protégés. Fuyez comme eux"

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