Le couvent de la miséricorde

A la chambre de Gaby ...


Il écarta le drap, effectivement, c'était drapeau en berne, fin de bataille.

Souriante, apparemment satisfaite de son effet, elle se leva et se déshabilla rapidement. Puis elle se coucha sur un lit adjacent et lui lança un regard incendiaire en se caressant, jambes écartées.

"Tu veux une invitation écrite ?"

"Non, çà ira ! "

Il essaya d'être le plus intense possible malgré la soirée qu'il avait passé, il se sentait fatiguer cependant.


Pourvu qu'elle n'en demande pas trop.

Il fut absolument, totalement, complètement déçu. Elle avait une faim de louve et jouit assez vite avant de le renverser pour prendre les commandes. 


En forme ou pas, il servit de jouet sexuel à Gwenda pendant un long moment, donna beaucoup de plaisir, en reçut en retour mais pas autant qu'il aurait pu en recevoir au mieux de sa forme, puis fut mis à contribution de façon alternative lorsqu'il se retrouva en panne sèche.


Elle avait fait presque tout le boulot.

"Dommage que tu partes demain. Je vais garder une opinion pas très flatteuse de toi et t'auras même pas l'occasion d'essayer de te rattraper..."

Elle se rhabillait déjà tandis que Gaby parvenait à peine à se redresser. 

"Désolé, les 3 autres m'ont épuisé !


Mais bon, si un jour t'as une permission plus longue qu'à l'accoutumée, j'habite en ville ! "

"Ouais... Mais comme j't'ai dit, la ville, c'est loin d'ici..."


Elle sortit de la chambre et ferma doucement la porte. Un quert d'heure plus tard, elle rentrait à nouveau pour annoncer le report de son départ à Gaby.

"Un convoi ? Quel convoi ? Qui doit-on convoyer ? "

« Sœur Anna rentre chez elle. Elle redevient de ce fait Dame Anna. On va devoir l’escorter jusqu’à Castellac. Tu seras ajouté au convoi. L’escorte est en passe d’arriver. Elle devrait être là ce soir. Il y aura peut-être une relève avec. Ce serait bien. Et comme ça tu aurais l’occasion de te rattraper… »
 
Elle lui adressa un clin d’œil malicieux.
 

« Plus sérieusement, ça va être le foutoir à Castellac… »

*Dame Anna ? Castellac ? Oh purée de Bonne Mère ! Mazette !*

Il additionna rapidement 2 et 2.

"Ah ouais c'est clair ! Un sacré foutoir !

Oui ! Pas de soucis ! Sur ce coup là, je vais me rattraper !"

Gwenda lui adressa un sourire et un clin d’œil prometteurs avant de refermer la porte.
 
Les heures passèrent jusqu’à la mi-journée puis il fut mandé peu après son repas dans le bureau de la mère supérieure.
 
Escorté de deux gardes, il traversa les couloirs vides, entrapercevant parfois une robe de nonne disparaissant au détour d’un couloir, comme si consigne avait été donnée de ne pas croiser son chemin. Il passa près du cloître où plusieurs sœurs s’adonnaient qui au jardinage, qui à la lecture ou au dessin d’estampes.
 
Enfin, ils atteignirent une porte en bout de couloir en mezzanine, au premier étage, alors que le cloître se déployait sous ses yeux. L’une des gardes frappa, puis entra suite à une réponse sèche.
 
Gaby pénétra dans une grande pièce, meublée avec parcimonie, sans ostentation.
 
Outre les deux gardes, quatre femmes étaient présentes dans la pièce : Sœur Anna, la Mère supérieure derrière son bureau supposa-t-il, et deux autres Sœurs qu’il ne connaissait pas.
 
Les gardes sortirent de la pièce et la Mère lui fit signe de s’asseoir. Une chaise avait été placée non loin de lui tandis que trois autres étaient proches des Sœurs, autour du bureau, Sœur Anna à sa droite et les deux autres à sa gauche. Ca ressemblait un peu à un tribunal…
 
« Asseyez-vous Messire. Nous n’avons pas encore été présentés. Je suis la Mère Adolinde. Voici Sœur Martha et Sœur Jennane. Vous connaissez déjà Sœur Anna. Pouvez-vous nous dire qui vous êtes réellement et nous donner une idée de vos compétences ? »
 

Elle était très polie, mais son attitude dénotait d’une longue habitude à commander et à être obéie sans discussion.

"Vous devez à votre patronne d'être entre ces murs ? Expliquez-vous..."

La Mère Adolinde hocha la tête, comme s'il confirmait quelque chose qu'elle savait déjà.

"Pas besoin de dissimuler quoi que ce soit entre ces murs. Tout ici peut être dit et entendu, Monsieur Gaby. Avez-vous quelque chose à ajouter ? Quelque chose qui vous semblerait important ? A votre sujet ? Celui de votre Maîtresse ? De vos autres patrons ? De vos fonctions ? Du contexte général ? Du contexte ici ? Des jeunes filles par exemple ? Ou autre chose encore ?"

A nouveau Mère Adolinde hocha la tête.

"Oui, on nous a transmis l'idée. Ce n'était pas bête pour un infidèle. Mais dans un cas comme celui-ci, ça ne fonctionnerait pas. De toute façon, les filles n'ont pas encore prononcé leurs voeux, donc finalement rien n'est vraiment mal fait.
- Ma Mère ! s'exclamèrent les deux Soeurs à la gauche de Gaby.
- Suffit !"


Les Soeurs prirent un air contrit. L'autorité de la Mère ne faisait aucun doute.

"Nous leur proposerons ce soir de choisir entre rester ou partir. Cependant, si elles choisissent le départ, elles seront sous votre responsabilité, étant donné que sans votre concours rien de tout ceci ne se serait produit. pourrez-vous assumer la charge de trois jeunes femmes, Monsieur Gaby ?"

Un léger sourire étira les lèvres de Soeur Anna.

"Ce sera peut-être nécessaire, mais Soeur Anna a offert de les prendre sous son aile. Elles pourront choisir. Sachez que les voeux de ce monastère ne sont pas les voeux de notre clergé dans son entièreté. Les filles seront libres de suivre leur voie tout en pratiquant ce qu'ici nous nommons 'péché de chair'.

Soeur Anna qui doit nous quitter suite à de désastreux événements.

A ce propos, oui, votre Maîtresse a survécu et c'est pour elle que vous devez l'intervention du Seigneur Vildrek."

"Très bien. J'aimerais, si vous reprenez vos anciennes activités, que vous gardiez un oeil sur nos adeptes, histoire de les protéger de la pègre selon vos moyens. Ce serait une bonne façon de nous retourner la faveur.
- Ma Mère !
- Ce n'est pas assez !
- J'ai dit suffit mes Soeurs !"

Apparemment Gaby s'en sortait très bien avec cette demande, mais il le savait déjà...

"Oui bien sûr ma Mère ! D'accord ! Je ferais tout ce que je pourrais ! "

"Votre équipement vous sera rendu demain à l'aube, avant le départ. Une garnison fraîche est arrivée, aussi celles de nos gardes qui désirent rejoindre la cité escorteront-elles le convoi à la place de leurs remplaçantes.

Vous devrez vous entretenir avec Soeur Anna durant le voyage, elle vous expliquera ses attentes à ce moment.

Avez-vous des questions ?"

"Non, plus de questions ma Mère !


Je serais prêt demain à l'aube ! "

"Parfait, vous pouvez aller alors. Dites aux gardes de vous raccompagner, je ne voudrais pas que vous vous perdiez dans les couloirs..."

En sortant, il sembla à Gaby apercevoir une lueur ironique dans le regard de la Mère.

Il retourna à sa chambre, escorté par les gardes.

Il se prépara à partir en mangeant un morceau.


Prêt à suivre les instructions.

La nuit était bien entamée lorsque la porte du dortoir s'ouvrit sur Gwenda, porteuse de l'équipement de Gaby.

"Ah ! Tu es réveillé dit-elle alors qu'elle voyait bien à sa tête hirsute qu'il n'en était rien. J'ai une bonne heure d'avance, je t'ai apporté tes affaires. Histoire que tu puisses être prêt de bonne heure..."


Elle posa tout sur le lit à côté puis s'assit sur celui de Gaby.

"Il a bien dormi, le tombeur ?"

Il inspecta du coin de l'oeil son équipement tout en rectifiant sa tenue.

Il sortit du lit, se leva et s'habilla.


"Des instructions à savoir avant de partir ? On sera combien dans l'escorte ?"

Appréciatrice, elle le regarda faire sans intervenir.
 

« Nous serons vingt gardes. Plus toi. Et nous escorterons Dame Anna et les trois jeunes filles que tu as… déflorées. Elles ont toutes choisi de venir à Castellac et entrer au service de Dame Anna tout en restant au service du Très Saint mais dans un environnement moins strict. Ajoute à ça deux convoyeuses et une cuisinière. On sera donc vingt-huit. Dont vingt-sept femmes… »

Fin prêt, Gaby se tourna vers elle, l'air déterminé.

"Voilà ! je suis prêt ! Tu me guides ?"

Gwenda se leva alors et emmena Gaby dans un dédale de couloirs où il croisa quelques membres d'intendance, toutes des femmes, tellement affairées qu'elles le remarquèrent à peine.


Ils arrivèrent enfin dans la cour principale, où le convoi avait été préparé et où les toutes attendaient déjà. Ne manquaient plus que les quatre soeurs...

"Voilà, tu as un cheval, déjà prêt pour toi, tu n'as plus qu'à poser ton joli petit cul sur la selle..."


La jeune femme sourit tandis que les autres regardaient Gaby, certaines évaluatrices, d'autres appréciatrices, d'autres encore dévaluatrices.

"Merci ! "


Il regarda vers la porte d'entrée, attendant l'arrivée des sœurs.

*Dites donc les filles ... on n'est pas sur l'étale du boucher là ! ... Je sens que ce voyage va être très bizarre tout du long ...*


Gaby essaya de garder sa contenance, malgré l'atmosphère bizarre de la situation qui le mettait mal à l'aise.

L'attente se fit longuette. Gaby ne savait plus trop où poser le regard. Ici, une femme lui souriait, là une autre le déshabillait du regard, plus loin un clin d'oeil égrillard lui fut adressé, accompagné d'une langue passant lascivement sur une lèvre.


Puis Gwenda se glissa à ses côtés.

"Alors ? La vue te plaît ?"

"Euh comment dire ... oui çà va ... enfin je me demande où je suis tombé mais çà va ...




J'ai hâte de retrouver Castellac ceci dit !"

Elle rit, un rire franc, spontané, puis lui tapa sur l'épaule.

"Tu vas t'y faire. Et puis tu vas être bichonné..."


Sur ce, Soeur Anna et les trois jeunes femmes sortirent du monastère et, après que Soeur Anna ait salué les soldates, montèrent dans le chariot qui leur était dévolu.

"Ah ben voilà, on va pouvoir partir..."

"Si tu le dis !


Ah ben voilà ... bon aller, c'est parti !"

Il prit place dans le cortège.

Il se présenta donc devant la roulotte et toqua à la porte.

"On m'a fait mander, Sœur Anna, ou Dame Anna je ne sais pas trop comment dire, m'a fait appeler !"

La porte de la roulotte s'ouvrit sur l'une des jeunes filles (celle qui avait reçu sa semence) et Gaby se dit avec honte qu'il ne connaissait même pas leur nom...


Elle lui fit signe d'entrer.


L'intérieur était sombre et encombré. Coffres et caisses ainsi que matelas et coussins laissaient peu à autre chose si ce n'est une chaise, occupée par Soeur Anna.

"Bonjour Messire Gaby. Je suis Dame Anna désormais."