Le Revenant

Comme toujours à l’affût d’une bonne affaire, Malek-le-gradin suivait de loin l’armée des géants. Il avait pris l’habitude de suivre cette technique dangereuse et avait déjà obtenu de belles compensations pour les risques qu’il avait pris.
 
La chute de l’ornithoptère fut pour lui une aubaine à ne pas laisser passer. Curieux, avide, il se précipita sur les lieux du crash. Il lui fallut plusieurs heures pour l’atteindre. Arrivé sur place, il découvrit non loin de l’épave le corps d’un homme. Celui-ci portait une magnifique lame à la ceinture, pas besoin d’être grand clerc pour le déceler sous la suie rien qu’à son pommeau.
 
Il s’approcha et retourna le corps pour pouvoir détacher la ceinture à laquelle était accroché le fourreau.
 
Une main s’accrocha soudain à son col ! Il tenta de reculer, pris de panique.
 
« Les morts… Les morts… y bougent pas… »
 

L’homme ne le lâchait pas, un œil à moitié ouvert, l’autre fermé et contusionné, le corps couvert de plaies et de brûlures, à première vue souffrant également de plusieurs fractures. Il ouvrit la bouche pour parler. Une dent brisée tomba au sol.


« Tu es tout cassé. Tu as une jambe et un bras en vrac, sans parler d’une épaule, clavicule et de tes côtes. Et ton vilain nez. Et là, j’suis que sur tes fractures. Y a encore les plaies, les bosses, les foulures, déchirures, engelures, contractures, vermoulures, épluchures et plein de trucs en ure. »

Lila ? C’est qui celle-là ?
 
Malek regarda l’homme ensanglanté. Il lui semblait presque moribond. Comment avait-il pu survivre à un tel crash ? Le voleur remarqua une belle épée à la taille du guerrier. Il portait aussi quelques bijoux de faible valeur. Juste de quoi tenir quelques jours, peut-être plus s’il faisait attention. Mais l’épée, ça c’était autre chose. Elle pourrait lui permettre de prendre sa retraite.
 
Il hésita. L’homme dégageait un il ne savait quoi qui le poussait à l’aider plutôt que le dépouiller. Mais c’était inutile. Il allait sûrement mourir. Et il n’y connaissait rien sur les soins à prodiguer à un tel blessé.
 
Il soupira. Sa vie allait sûrement se jouer sur cette décision. Il n’était pas un enfant de chœur. Loin de là. Il était plutôt du genre charognard, éventuellement assassin, voleur sans scrupules à tout le moins. En temps normal, il aurait égorgé l’homme et pris ses objets de valeur avant de courir plus loin.
 
Il se doutait que si les Géants avaient cherché à l’abattre, ils allaient envoyer quelqu’un pour vérifier qu’il était bien mort. Il ne devait pas tarder à se décider. Mais sauver cet homme le mettrait en péril. En grand péril. Alors qu’il vivait une vie plutôt tranquille dans leur sillage, pillant les champs de bataille comme de nombreux charognards de son acabit. Ceux-là aussi risquaient de lui causer des soucis.
 
Il secoua la tête. Une vie relativement tranquille ou une vie de course-poursuite ? Un risque mesuré ou pratiquement insurmontable ?
 
Il leva la tête vers les cieux et ricana.
 
« Mon destin m’appartient. Jervis, va te faire foutre ! »
 
Malek leva un poing fermé excepté un majeur bien dressé en signe de rébellion. Puis il sortit l’homme de l’épave et le hissa en travers de son cheval. Il monta en selle et s’enfuit loin de là.
 

Sa vie venait de basculer. Pour un inconnu au regard injecté de sang…

Malek emmena le guerrier moribond loin de l'endroit mais il ne tiendrait pas très longtemps et avait besoin de soins. 


Malek monta un campement de fortune à l'abri des frondaisons et lui donna les premiers soins comme il put, se servant des vêtements de rechange dont il disposait pour en faire des bandages.


Il n'y connaissait absolument rien en premiers secours, aussi ne fit-il que serrer les bandages autour des fractures et ne mit-il pas d'éclisses.


L'homme était dans un sale état et nécessitait bien plus de soins que ce qu'il pouvait lui prodiguer.

[HRP : J'ai besoin de savoir où nous sommes pour pouvoir me servir d'un contexte géographique please  ]

En fait non. Arne n’était pas en état de subir un quelconque voyage. Il faudrait une demi-journée pour le ramener à Désert-de-la-Loyale, mais c’était sa seule chance. Là-bas, Malek connaissait des guérisseurs qui le remettraient d’aplomb.
 
Le guerrier était une tête de mule, mais il n’était pas bête au point de continuer une mission qui ne verrait jamais son terme plutôt que de se soigner et ensuite essayer de rattraper le temps perdu. Et de toute façon, il n’était certainement pas en état de s’opposer à la décision de Malek.
 
Le voleur le jeta en travers de sa selle et monta en croupe avant de lancer son cheval en direction de la cité.
 
Quelques heures plus tard, ils arrivèrent en vue de celle-ci.
 

 
Les habitants avaient été intelligents ici. Si la cité était une grande concentration de races et ouverte sur l’extérieur, commerçant de façon privilégiée avec le Royaume des Elfes, ils s’étaient servi de plusieurs ouvertures dans le sol pour bâtir la plus grande partie de la cité en sous-sol. Dans le cas présent, l’armée des Géants n’ayant fouillé que de façon superflue les environs, ils n’avaient rasé que la cité de surface, n’ayant pas découvert les entrées cachées et donc la cité souterraine avait été épargnée par la guerre.
 
Malek emprunta un chemin dissimulé et gagna tranquillement les profondeurs de la terre où l’architecture impressionnante avait demandé des années de travail acharné, tout en tenant compte d’un complexe réseau de grottes et de cavernes pour établir la cité de manière à ce qu’elle profite de son environnement plutôt que le dénaturer.
 

 
Il conduisit Arne auprès de son ami guérisseur. L’homme, un prêtre de Héziaz, était un receleur hors pair dont les connaissances des objets rares dépassait l’entendement de Malek. Cependant, il lui avait toujours racheté ses trouvailles un bon prix et Malek avait confiance en lui (autant qu’on puisse faire confiance à un receleur).
 
Après que Malek eût expliqué les circonstances de sa rencontre avec Arne, le Prêtre remarqua la formidable épée du guerrier et la reconnut pour ce qu’elle était : une relique de la dernière guerre des Géants.
 
« Je te soignerai volontiers, guerrier, si tu me laisses étudier cet inestimable objet pendant ta convalescence. Je m’engage à ce qu’elle ne prenne que deux jours. Je ne peux pas faire plus vite. Et je te rendrai alors ton arme. Le privilège de l’étudier et de la tenir entre mes mains est un paiement largement suffisant pour un adepte des arts comme moi. »
 

Stupéfait, Malek ne comprit pas ce qui venait de se passer mais se dit que l’aubaine était trop belle et donna un coup de coude sur le bras valide du blessé pour qu’il accepte.

Le Prêtre se mit au travail sur le corps meurtri du guerrier.
 
« Hé ben ! Je ne sais pas ce qui t’est arrivé mon ami, mais tu as déjà une chance de pendu de respirer encore. »
 
Le prêtre utilisa des sortilèges pour aider Arne, rien d’autre à ce stade ne pouvait l’aider. Le guerrier sombra dans l’inconscience…
 
Lorsqu’il se réveilla, il faisait noir. Une veilleuse brillait sur une petite table loin du lit où il reposait. Il ne sentait incroyablement plus aucune douleur. Courbaturé comme s’il avait été roué de coups, il remua délicatement son corps et ses muscles endoloris se réveillèrent. Ca avait l’air d’aller.
 
Des marmonnements émanaient de la porte fermée sous laquelle brillait la lueur vacillante de torches.
 
Un ronflement lui fit tourner la tête. Contre le mur, sur un autre lit, une forme allongée dormait. Malek…
 

Il glissa un œil entre les interstices de la porte et aperçut le prêtre plongé dans de vieux livres où des desseins d’épées étaient répertoriés. Sa propre épée était dégainée, posée sur la table entre les livres.

Malek râla un peu.
 
« Hein ? Non mon gars. Dors. Il a mérité sa nuit d’étude… »
 
Mais Arne ne le laissait pas tranquille. Il soupira et se retourna.
 
« Non non, on n’est pas capturés. D’ailleurs la porte est pas fermée au cas où tu te d’manderais, alors la défonce pas hein ? »
 
Il fit un clin d’œil à son compère et se redressa.
 
« Tu étais trop mal en point pour aller quelque part, alors je t’ai ramené ici, à Désert-de-la-Loyale, pour qu’un prêtre de mes connaissances te retape. On n’a même pas payé un kopec grâce à ton cure-dents. Quand il l’a vu, il a dit qu’il te faudrait deux jours de repos et que l’étude de l’épée serait un paiement qu’il jugeait suffisant. T’étais dans les choux, j’ai dit d’accord.
 
T’inquiète pas, il est réglo le vieux, pour un receleur. Il ne va pas te l’amocher ta lame. Mais il est encore tôt dans la nuit et il a encore quelques heures d’étude devant lui.
 

Par contre, maintenant qu’tu m’as réveillé, si tu m’racontais s’que tu foutais dans l’ciel et s’que tu comptes faire ? Parce que là, moi, j’ai quand même misé pas mal de billes sur ta tronche d’oiseau sans ailes… »

" Je..."
Il caressa sa chevelure grasse
" Après avoir tué deux géants, j'ai emprunté la machine volante d'un savant pour m'échapper de la ville. Après la suite tu la connais et moi beaucoup moins."

Malek le regarda, stupéfait.
 
« Tu as… tué deux géants ? DEUX ? »
 
Il siffla tout bas avec une moue appréciative. Puis le regarda à nouveau.
 
« Et pourquoi tu es resté face à l’armée en marche alors que tout le monde s’était barré ? A part mourir comme un couillon, t’avais pas beaucoup d’options. T’as eu une chance de folie déjà que je passe par là et ensuite que je décide de t’aider plutôt que te piquer ton cure-dents et te laisser crever dans les décombres et les flammes. Jervis, Waïra ET Essaïm veillent sur toi mon gars !
 

Tu voulais prouver quoi ? Pourquoi t’as fait ça ? »

" Mais...c'est mon devoir. Je suis le héro de la ville, il fallait. Motiver les troupes et se battre mais comme tu l'as dit ils se sont barrés"

« Un et deux, OK, mais trois tu parles de quelle décision ? Le conseil doit décider quoi à propos de quoi ?
 
Si tu parles des Géants, je crois que c’est tout vu : ils s’en sont sortis, ils resteront planqués. Et aideront sûrement à l’effort de guerre par les moyens détournés. En tout cas, moi, c’est ce que je ferais. 
 
Après on va chez les Elfes ? Je n’y suis jamais allé. Tu crois qu’un type comme moi… pourrait y entrer ? Et pour la Reine, bien sûr que non. Je n’ai vu que des Elfes « normaux » et encore, pas si souvent. J’imagine qu’elle doit être merveilleuse en effet… »
 
Malek était songeur, plongé dans une espèce de rêve éveillé à l’évocation des Elfes et de leur forêt. Puis une expression désolée se peignit sur ses traits.
 
« Mais… Leurs villes sont déjà tombées… Il ne doit pas rester beaucoup de survivants dans la forêt… »
 
Un silence s’imposa un moment, le temps que la rêverie de Malek s’estompe sous les assauts des Géants et la désolation qu’ils semaient dans son esprit.
 
« Quant à tuer trois fois plus de géants, c’est bien, mais ça fait que six. Et ils sont une armée… Ca risque d’être juste pour impressionner la Reine… Tant qu’à être le seul à avoir tué des Géants, tu ferais mieux d’apprendre aux autres à faire comme toi plutôt que d’en tuer… six…et mourir tout seul avec ton monopole. »
 

Dur, pragmatique, terre à terre. Arne se sentit ramené à la réalité avec la force d’un paysan qui laboure sa terre et connaît trop la réalité du quotidien pour rêver. Malek avait raison, bien sûr. Il faudrait trouver d’autres moyens. Le frontal entre un tronc et un cure-dents ne pouvait au final qu’arriver à la défaite du cure-dents.

« Euh oui, mais quand bien même ils prendraient une décision, pourquoi ils t’en parleraient à toi ? T’es un héros, mais pas celui d’ici. Et en plus, personne sait que t’es là… »
 
Enfin, sans doute que si. Il y a tant d’espions partout…
 
Malek haussa les épaules.
 
« Non, j’ai rien de mieux à faire. J’en ai un peu marre de vivre de rapines. Et suivre les armées, ça fait un bout de temps que je le fais. Alors si en plus ça peut m’apporter des bonus, comme découvrir les Elfes, je prends.
 

Et puis je t’ai pas sauvé les miches pour que tu ailles te faire buter deux jours plus tard. Faut que je surveille mon investissement ! »

« Ah ? Tu es aussi membre du Conseil de Désert-de-la-Loyale ? Je ne savais pas…
 
Mouais, cette décision leur ressemble assez, c’est vrai. Ils ont toujours voulu tout miser sur la cité souterraine… »
 
Un court silence avant de reprendre, changeant complètement de sujet suite à la dernière réflexion d’Arne.
 
« Je ne sais pas… Tout ce que je peux te dire, c’est que, contrairement à ce qui se passe d’habitude, quand je t’ai vu moribond dans la carcasse, j’ai su que je ne pouvais pas te laisser là. Alors qu’en règle générale, j’aurais pris le butin et je t’aurais laissé là. Y a eu une espèce de déclic dans ma tête, je ne sais pas comment expliquer.
 
Alors j’ai embarqué tes miches pleines de sang jusqu’ici. Mais obtenir l’aide de Fremmel a été compliqué. Enfin, pas quand il a vu ton épée, mais rien que pour arriver jusqu’à lui j’ai dû tirer quelques ficelles. Bref, c’est là que je parle « d’investissement » tu vois.
 

Après, m’apporter quelque chose, je ne sais pas, mais si déjà tu m’emmènes voir les Elfes dans leur propre territoire, je m’estimerai plus que remboursé tu vois… »

" t'inquiète tu partiras le ventre plein mais si tu préfères roupiller tu peux rester là mais avant emmène moi à ton copain"

En sifflotant, Arne rentra dans la salle d'étude.



" Grand érudit, qu'as tu appris ? Ta science t'as révélé les secrets de mon  épée? Mais avant que vous m'offrez vos découvertes pouvez vous me rendre mon arme et offrir une tasse d'or noir à votre copain"

L'homme leva la tête de ses vieux livres, comme surpris par l'arrivée d'Arne et Malek.

"Hein ? Je... Oh ! Déjà ? Je n'ai... pas vu... le temps passer..."

Typique des érudits !

L'homme montra l'arme posée sur la table, recouverte de livres et de parchemins.

"Oui, bien sûr vous pouvez la reprendre. C'est un formidable artefact. Si seulement j'avais plus de temps... Un trésor inestimable. Prenez-en soin jeune homme. Cette épée a traversé des âges dont vous n'avez même pas idée."

Il lui tendit cérémonieusement l'arme.

"Merci de m'avoir laissé t'étudier, Jaspe. J'espère que tu écriras encore l'histoire."


La lame rougeoya doucement avant de s'éteindre.

Le vieil homme haussa un sourcil. 

"Vous ne savez rien sur cette épée ? Mais..."

Il secoua la tête, soudain très las.

"Mon Dieu. Quelle épreuve Mon Seigneur. Vous m'avez envoyé un inculte pour mettre mon savoir à l'épreuve. Mais en suis-je digne ? De mes mots vont dépendre tellement de choses..."


Il se laissa tomber sur sa chaise.

Arne regarda son nouvel ami
" De qui il parle? C'est moi l'inculte?"
Et...
" Mon prêtre. Je n'ai pas eu cette épée en héritage vous vous en doutez bien. Je ne suis pas un noble, un enfant de...je suis un guerrier et cette épée est venue à moi. Plus précisément dans une grotte où je pourchassais des Trolls. Alors que j'étais en fâcheuse posture, sortie de nulle part...cette épée brillante comme le feu à glisser jusqu'à moi. Et lorsque je l'ai empoigné, elle m'a soulevé et m'a aidé à tuer les Trolls. Que savez-vous d'elle?"

Malek haussa les épaules.

"Me regarde pas comme ça. C'est sûrement pas moi qui pose des questions, donc ça saurait pas être moi..."

Le Prêtre soupira à la réflexion d'Arne.

"Bien sûr, c'est logique. Ces épées apparaissent toujours au moment où on a besoin d'elles. Bon. Il va te falloir un peu de temps mon ami, j'en ai bien peur. Et maintenant que vous m'avez forcé à m'arrêter, je constate que je meurs de faim. Alors si ça ne vous ennuie pas, nous continuerons cette conversation en mangeant."


Il les emmena à travers plusieurs pièces et couloirs jusqu'à une grande cuisine où travaillait une vieille femme à l'air revêche.


Elle jeta plus qu'elle ne posa trois écuelles remplies d'un plat fumant plutôt douteux qui s'avéra excellent au goût. Ca ressemblait à une potée aux choux mais il y avait d'autres ingrédients qui la rendaient encore meilleure. Ils eurent également droit à du pain tellement fraîchement sorti du four que Malek s'y brûla les doigts.

"Cette épée se nomme Jaspe. C'est une Tueuse de Trolls. Lors de la guerre contre les géants, au début de notre ère, plusieurs armes furent ainsi forgées afin d'aider les hommes et les races à empêcher la conquête du continent par les Géants. Ces armes ont été forgées avec un minerai rare issu d'une météorite envoyée par Aestor Lui-même. Elles ont été forgées par les meilleurs forgerons de ce temps et enchantées par les plus grands mages. Mais ce qui les rend uniques, c'est que chacune de ces armes a accueilli en son sein l'âme d'un héros mourant en sacrifice.

Pour en revenir aux pouvoirs de jaspe, il s'agit d'une épée enchantée capable de tuer les trolls d'un seul coup pour les plus faibles d'entre eux. Les blessures qu'elle leur inflige non seulement les empêche de régénérer mais les infecte mortellement à terme.

Elle dispose d'une capacité supplémentaire qui permet à son porteur de voler sur une courte distance. Elle peut aussi, mais rarement, être utilisée comme un boomerang, mais le souci est que dans ce cas, comme son porteur ne la tient plus, elle peut lui être ravie sans effort."

Arne l'écouta attentivement, il buvait ses paroles....puis lui donna de nouvelles informations :
" Elle a tranché quelques têtes de Géants et ceci sans effort. Et la lame d’acier a viré au noir veiné de runes d’argent. L'âme du héro renfermé dans mon épée puis je savoir son nom?"

"Le héros était une héroïne. Elle se nommait Jaspe. Elle était réputée pour sa pugnacité et son caractère en acier trempé.

Oui, il est possible que vous ayez tué des Géants avec elle, mais cette arme, comme vous l'avez dit vous-même, est une tueuse de trolls. Sa meilleure utilité est face à ces créatures.

Ce qui ne la rend pas inefficace contre les autres, loin de là. Cette arme est une relique."

" Où puis je trouver des informations sur cette héroïne, Jaspe? "

"Pas ici malheureusement. Jaspe était une héroïne. Les informations contenues dans ma bibliothèque concernent les arts et cette arme est une oeuvre d'art, ce qui explique que j'aie des informations assez complètes sur elle. Mais je n'ai rien sur Jaspe elle-même/

Je vous conseille de trouver un temple de Yadus. Eventuellement un temple de Naggash. Mais ceux-là sont très difficiles à trouver."

" Dans l'Empire je trouverais bien quelqu'un pour me brancarder. Mais avant j'ai des géants à découper en rondelles. En tout cas merci pour ces renseignements."
Arne donna un coup d'épaule à Malek
" Tu as terminé? Il faut qu'on aille voir les nobles pour connaître leurs décisions"

Ils parcoururent les artères souterraines sous les applaudissements des villageois pour Arne jusqu'à atteindre la grande salle du conseil
" Si vous n'aviez pas été des pingres tout ceci ne serait pas arrivé." Voilà comment arriva Arne devant les nobles.
" Que comptez vous faire?"
Un des nobles l'informa que les feux d'alarme furent embrasés
" L'Alliance répondra. Laissez moi prendre la tête de l'armée pour attaquer les Géants par derrière. Ainsi ils seront cernés par les elfes et nous"

" Ce n'est pas de ton ressort Arne fils de Bocus. Dans deux jours, les défenseurs de l'Empire vont être là et nous déciderons avec eux."
" Décider d'aller se battre, rassurez moi"
" Ce n'est pas de ton ressort."

Exaspéré par l'attitude des nobles de la ville désormais souterraine, Arne tourna les talons...

" Te faire visiter la cité souterraine? Ma foi, pourquoi pas"
(hrp: le narrateur va nous aider...lui qui a créé cette ville )