Une banale histoire de pirate

[HRP : lol, s'il n'y a que ça pour lui faire plaisir, j'ai une volée de pnj qui seraient prêts à l'aider la belle Jacquotte dis donc  ]

(HRP : sinon au pire, j'ai çà à proposer :

Spoiler:

)

Dans la taverne enfumée, Jacquotte et les autres retrouvèrent tout de suite l'ambiance qu'elles connaissaient.



Au comptoir, plusieurs marins se racontaient leurs "exploits" en riant bruyamment et entrechoquant leurs chopes, mais pas plus que cuex assis aux tables. Entre celles-ci naviguaient gracieusement les serveuses et prostitué(e)s : " Ici, pas de discrimination, tous les vices sont sur un pied d'égalité ! " avait coutume de dire Herb', le tenancier.


Voyant entrer les femmes, les cris et brouhaha se muèrent en sifflements approbateurs et admiratifs tandis que les commentaires graveleux fusaient. Des mains sortirent de nulle part pour toucher des fesses, des baffes se perdirent. Des rires et des hurlements de joie accueillirent ces échanges.

"Hé les gars ! Doucement, ce sont les femmes d'Alvilda !"

Une baisse de son respectueuse se fit alors, avant de reprendre son volume normal. Deux hommes, marins d'eau douce à première vue, accostent alors Jacquotte. 

"On peut t'offrir un verre le belle ?
- Et plus si tu veux ?" dit l'autre avec un geste explicite.

Les deux hommes la regardèrent, comme hypnotisés par son magnétisme, ou sa façon de fumer, ou cette main désinvolte et caressante, ou sa chemise entrouverte… Les possibilités étaient nombreuses.
 
« Hannibal ? Qu’est-ce que tu peux bien avoir à faire avec ce vieux grincheux ?
- Mission ? T’en as pour longtemps la belle ? »
 
D’un geste, l’un des hommes commanda une nouvelle tournée.
 
« Oui je l’ai vu.
- Et on en a entendu parler. Paraît qu’il est mêlé à une histoire de bagarre dans une taverne.
- Arrête, c’est pas lui, c’est l’autre.
- Qui ?
- Le vieux Billy Bones. Et ses bizarres de compagnons.
- Ah ouais ? Pas c’que j’ai entendu moi… »
 
Trois pintes de bière arrivèrent sur le comptoir.
 

« Sers-toi la belle. C’est quoi ton nom déjà ? »

Elle bu d'une traite sa pinte et se rinça la bouche avec son bras.

" Que ça fait du bien ça aussi. Ce n'est pas du jus de pied."

Elle décida de s'asseoir sur le tabouret en bois et caressa les jambes des deux pirates. Elle s'approcha sa tête au centre de la table et chuchota

" Ils sont dans cette ville?"

Jacquotte avait la main heureuse. Les deux hommes s'apprêtèrent à divulguer la position de deux pirates recherchés par Alvilda


(Hrp: les rumeurs vont vite, Mr le narrateur )

Les pirates étaient cuits. Ils n’avaient jamais eu aucune chance. Des marins revenus au port après plusieurs mois en mer… L’un se tint coi tandis que la main de l’autre se posait sur celle de Jacquotte. C’est lui qui parla.
 
« Non, aux dernières nouvelles ils étaient à Prastruil. Le vieux Billy suit une Drow et deux Gobelins. Hannibal, lui, ben on sait pas ce qu'il fout là. On a une piaule au-dessus… » 
 
Son clin d’œil était une invite claire à une nuit de luxure comme elle en manquait tant depuis qu’elle avait pris la mer, quelques mois plus tôt.

[HRP : T'inquiète, je suis au fait de la vitesse de propagation des rumeurs dans le milieu des tavernes de marins ]

( ??? Tu ne confonds pas Prastuil et Purl?)

(oups... Rectifié ^^)

La soirée avançait et les prostituées mirent un certain temps (pour l’une) voire un temps certain (pour l’autre) à reprendre leur service auprès des clients. Les deux marins ne reparurent pas.
 
Alors que les chopes s’additionnaient dans l’estomac de Jacquotte, un marin s’approcha d’elle par derrière, lui soufflant à l’oreille :
 
« Il paraît que tu cherches des infos sur Billy Bones et Hannibal ? »
 
Elle se retourna pour croiser le regard de Bernie « Trique-Tout », un pirate notoire, coureur de jupons, second du Capitaine Kergan « le Sourd » (par rapport à sa propension à répondre aux suppliques), et, accessoirement, amant occasionnel (parce qu’avec lui, jamais de tracas : on couche, chacun trouve son compte et après chacun reprend sa route).
 




« J’en ai. Et de première main. Mais je ne te les donnerai pas comme ça, ma belle flibustière… »
 

Il sourit et dans son regard brûlait le même désir qu’elle avait rencontré lors de leur première rencontre, un désir qu’elle connaissait bien : celui de quelqu’un qui venait de passer des mois en mer sans aucun exutoire...

Pendant ce temps...sur le bateau....Alvilda relit la lettre de son grand-père

Citation :

Fils,


Nous fondons une colonie où tous les hommes sont considérés comme libres et égaux. Pour cela, j'ai choisi de travailler la terre et l'élevage, ce qui, j'imagine, va vous amuser au plus haut point...

Pour le moment, notre position doit rester secrète. Mais j'espère qu'un jour, vous pourrez venir ici et voir de vos yeux ce que nous avons accompli : une société libre

Alors que Jacquotte se détournait…
 
« Tu choisis les infos de seconde main alors que tu peux avoir des infos de première ?  Ca ne te ressemble pas… »
 
Elle sortit, peut-être cette dernière phrase aurait-elle un impact… ou pas.
 
Bernie se tourna vers le comptoir, échauffé par le souffle houblonné et le contact fugace de la poitrine de la belle pirate contre lui.
 
« Une autre chope tavernier ! »
 

[HRP : Ah ben ça ne m’aurait pas déplu, mais j’ai compris que Jacquotte décidait, donc j’ai placé une occasion, rien de plus. Par contre, c’est vrai que Bernie avait des infos plus intéressantes que celles des deux comiques, tu pouvais gagner sur les deux tableaux  ]

Bernie se retourna en souriant.
 
« Ah ben là je te reconnais déjà bien mieux, belle Jacquotte ! »
 
D’un signe à l’aubergiste, il lui fit servir une pinte de bière.
 
« Trinque avec moi. »
 
Il but une longue gorgée.
 
« Je suis parti de Purl bien après ces deux marins d’eau douce. Après Billy aussi. Je sais quel bateau il a pris et quel en était l’équipage, nombre et compétence approximative. Je sais où créchait Hannibal quand je suis parti. Des informations qui te semblent valables ? Qu’offres-tu en échange ? »
 

Son regard pointé sur le décolleté de la pirate était sans équivoque sur ce qu’il escomptait obtenir en paiement. Mais la jeune femme estimerait-elle le prix justifié ? Plus important encore : paierait-elle le prix demandé ?

Bernie secoua la tête.
 
Sérieux ? Elle se croit subtile avec ses gros sabots ?
 
« Je sais pas où Hannibal créchait, je sais où il crèche. Nuance. Je sais aussi où est Billy, avec qui et j’ai une bonne idée du pourquoi. »
 
Il la regarda plus franchement.
 

« Ca te convient comme infos ? Ou tu vas encore essayer de marchander ? »

Il redressa la tête, attrapa le coussin le glissa dessus, tout comme ses bras croisés, et enfin regarda Jacquotte, son sexe tendu dans sa main, si proche de son beau visage.
 
« Bon. On fait comme d’habitude ? Les informations puis l’amusement ? D’accord. Fais-moi plaisir, désape-toi tu veux ? J’ai pas vu une vraie belle femme depuis des mois. Je fais pareil. »
 
Il attendit que Jacquotte se dégage pour se déshabiller. Elle ne l’avait jamais arnaqué. Il était en confiance. Elle le regarda. Il n’était pas très épais, mais très sec et musclé, le corps marqué par les embruns et les combats, portant également quelques marques laissées par un fouet.
 
Il se rassit, admirant Jacquotte qui à ce moment n’avait pas encore bougé.
 
« Billy est avec une Drow, deux Gobelins un loup et un Worg. Le Worg est bizarre, plus sombre, plus… malsain. Pour autant qu’on puisse juger de l’humeur d’un Worg.
- Worg ?
- Ah. Un Worg est un loup géant semi-intelligent qui sert de monture à des chefs d’escadrilles de cavaliers Gobelins. On sait que le Worg peut parler et a un lien télépathique avec les autres loups. D’ailleurs, les loups se rallient d’instinct à son autorité. Les deux Gobelins viennent du côté d’Harmadrya. En recoupant les informations et les avis de recherche, il y a un sacré paquet à se faire rien que sur leur tête. Mais faut traiter avec Uglagob… Bref, ce sont des traîtres chez eux. Un des deux a même été un petit caïd de la pègre d’Al-Hinna. Bon. J’attends… »
 

Il regarda Jacquotte, toujours aussi belle, toujours aussi habillée.

Il rit devant sa prétendue naïveté.

"Bien sûr que non ma belle ! Je te montre que, comme d'habitude, tu en conviendras j'espère, j'ai de très bonnes informations. Mais le reste viendra après le plaisir. Maintenant voudrais-tu avoir l'obligeance de te désaper et continuer ces préliminaires ?"


Il se laissa confortablement aller sur le coussin, le sexe agité de soubresauts d'excitation devant le beau visage.

Nu, bloqué sous les dents de Jacquotte et incapable de s'en défaire, il avait deux choix. Parler ou attaquer.


Elle ne lui avait jamais fait ce coup-là. Il ne savait pas comment réagir mais la douleur était forte. Il ne voyait pas encore perler le sang, mais si elle mordait plus fort, ça allait arriver.

"D'accord, d'accord. Relâche la pression, je vais parler. Relâche-moi ! T'es complètement folle ma parole !"

Il soupira. Dans la bouche de Jacquotte, il débanda rapidement et devint tout flasque. Elle lui avait ôté toute envie de bagatelle et dans son regard elle pouvait lire sa colère.

"Tu ne respectes rien. Tu n'as pas de parole. Tu as toujours respecté tes engagements. Si j'avais su à quel point tu as changé... Bon.

Premièrement, les Gobelins ne sont plus avec Billy et la Drow. Ils sont partis avec leur Worg et ne reviendront pas.
Deuxièmement, la Drow s'appelle Kaya. C'est un Chevalier Huldras. Une guerrière hors pair. 
Troisièmement, elle a une mission : ramener un objet à l'héritier des Crocs-de-fer. Quel objet ? J'en sais rien.
Quatrièmement, Billy est juste un engagé. Il est content parce qu'il va empocher la part de paie des Gobelins. Il va donc avec Kaya jusqu'aux Crocs-de-fer. Vu que c'était il y a trois jours, ils doivent être partis. Ils cherchaient une caravane pour se joindre à elle. L'avantage d'une caravane, c'est que ça avance lentement.
Cinquièmement, Hannibal veut quelque chose de Kaya. Sans doute l'objet en question parce qu'il a fomenté une bagarre pour essayer de le subtiliser. Vu qu'il est toujours en ville, je suppose que ça n'a pas marché.
Sixièmement, Hannibal était descendu au Repos du Marin au moment où je suis parti, il y a trois jours. Il y est peut-être encore.

Ca te va ? Tu me lâches maintenant ?"

Toujours en colère, il posa sur Jacquotte un regard incertain.

Ecoeuré, Bernie regarda Jacquotte quitter la chambre.

"Tu n'as pas de parole ! Un marché est un marché ! Tu n'as pas honoré ta part !"

Bernie se releva et enfila son pantalon, furieux de s'être fait avoir parce qu'il avait fait trop vite confiance à Jacquotte. Une fois encore, l'expérience lui prouvait que les gens de parole d'hier n'étaient pas nécessairement ceux d'aujourd'hui et vice versa.


Il envoya valser la chaise d'un coup de pied.

Il lui adressa un regard morne et s’appuya contre le dossier de sa chaise.
 
« Faut bien attirer ton attention avec tout le raffut que font tes copines. Tu offres quoi pour tes infos ? »
 

Il n’était pas très frais et dans sa barbe avait coulé un peu de bière qui perlait encore. Il s’essuya d’un revers de manche un peu sale.

L'homme la regarda de bas en haut, puis de haut en bas.

"Y plusieurs prix, à toi de voir comment tu veux payer. Tu peux t'asseoir à côté de moi et me faire ma petite affaire sous la table, en trinquant avec moi. Tu peux me payer ma chambre, ou ma note. Tu peux m'offrir un tonneau de bière. Ou une pute pour la nuit. Mais une bouteille de vin qu'tu partagerais avec moi en jouant de ta main sous la table, ça me paraît un prix honnête. Oui. C'est mon prix."


Il ricana, sûr qu'elle ne lui donnerait pas satisfaction et curieux de voir comment elle allait réagir.

"Je peux te dire beaucoup de choses. Mais tu ne m'auras pas avec un beau sourire."


Il regarda la main de Jacquotte, rendue rugueuse et calleuse par le travail marin.

"Droitière ou gauchère ?"