A la poursuite de la Denrée - 2ème essai

Thorgrim parvint non sans mal à atteindre le bord du surplomb. Il provoqua la chute de deux Gobelins tandis que d'autres essayaient de le perforer de leurs lances. L'une parvint à passer sa garde et déchira son pantalon, laissant une traînée bénigne mais sanglante sur sa cuisse.

Il remarqua un chemin qui descendait vers le contrebas où se trouvaient les soldats. Mais descendre n'allait pas être simple avec le tas de peaux-vertes qu'il avait au cul...

Zak tranchait et ferraillait de toutes parts mais les Gobelins étaient de plus en plus nombreux. il n'allait pas tarder à être débordé maintenant que Thor' était parti. Il fallait que Gorazin se magne. Deux lames passèrent sa garde coup sur coup, l'une lui déchirant l'avant-bras, l'autre le mollet. Deux plaies dérisoires mais sanglantes. Les Gobelins hurlèrent de joie en voyant le sang gicler.

Un coutelas fusa alors en direction de Gorazin et se ficha dans son bâton, le lui arrachant des mains.

En bas, les soldats avaient repris leurs esprits mais ne parvenaient toujours pas à distinguer grand chose tant la poussière était dense. Le commandant aurait voulu que le Nain leur éclaircisse l'air ambiant, mais apparemment il ne pouvait pas le faire.

"Trouvez des chemins ! On doit monter pour aider ces mecs ! Ils sont seuls face à je ne sais combien de merdeux verts !"

Il savait maintenant que c'étaient des gobelins, plusieurs d'entre eux ayant déjà fini leur vie sur les rochers en contrebas de leur position, tout près d'eux.

Le bâton de Gorazin se mit à trembler sur le sol et revint à son propriétaire.
" Qu'est ce que tu attends? Qu'on fasse connaissance avec ces dégénérés?" beugla Zak'
Gorazin activa une rune de la hache de son frère. Celle-ci se mit à trembler et à flamboyer
" Oh ptain ça va péter...elle pèse une tonne" cria Zak qui évita en même temps les tirs des culs-vert
" Tiens la bien...tape le plus fort possible et la vibration va tous les faire tomber" Conseilla Gor'
" Si je ne tombe pas avant"
" Arrêtes de te plaindre et tapes bordel"

Zak' avança vers les culs-vert d'un pas lent, très lent...aussi lent qu'un escargot géant...Il tapa le plus fort possible devant les gobelins...

Le choc fut terrible. Dans l'axe de l'impact se produisit une onde de choc qui s'écarta en suivant une forma conique.

Les premiers Gobelins furent déchiquetés par l'impact et les graviers qui les criblèrent. Derrière, d'autres Gobelins s'écroulèrent, certains grièvement blessés, d'autres morts. Une odeur infecte se dégagea immédiatement : entre les membres arrachés, la chair déchiquetée, les tripes à l'air et le sang éparpillé, c'était une véritable boucherie.

Autour de Zak', ce fut la stupeur. Tout le monde s'arrêta un instant. Les Gobelins devant Thor écarquillèrent les yeux tandis que face à Zak et Gorazin les survivants pâlirent immédiatement.

Une quinzaine d'entre eux venaient de trouver la mort sur un seul sortilège !

Un moment de flottement paniqué s'installa...

" On ne l'avait jamais utilisé celle-ci...Tu es un grand guerrier mon frère et les runes sur ta hache (ça valait bien le coup de se bruler les petons dans la grange pour la récupérer lors d'un épisode laborieux à la Prairie) sont là pour te donner un gros coup de main.
En attendant files des baffes et sers toi de tes bottes pour que j'en active une autre. Je ne peux les activer en un claquement de doigt alors rappelles toi de tes combats dans nos arènes."

Son poignée ne trembla plus, les fourmis dans le bras disparurent, il retrouva une hache légère et maniable. Son frère l'invita à filer des coups, il ne fallait pas lui dire deux fois...
" J'active les rotatives" Les gobelins groggy virent un nain enragé qui tournoyait sa hache au dessus de lui.
" Vous avez offert l'apéro, mon frère le plat de résistance et moi j'apporte le dessert"

Bien campé sur ses jambonneaux, Thorgrim assista à la destruction déclenchée par la hache runique. Il avait un de ces sourires extatiques d'enragé et il n'attendit pas que les gobelins reprennent tous leurs esprits. Il en alpagua un puis deux avec les pointes de ses haches et les projeta ensanglantés dans le contrebas du chemin. Le programme : descendre doucement en gardant l'œil sur les grobbis, trancher comme un furieux dans tout ce qui passe à portée de ses haches, et se faire un tapis de gobelins sur le chemin en pente.

Se remettant de leur stupéfaction, et encore suffisamment nombreux, les Gobelins poussèrent des cris enragés avant de se ruer sur les Nains.

Quatre d'entre eux foncèrent sur Thor pour aider leurs compères. Le sourire de Thor avait fait naître dans leur regard une petite lueur rouge des plus menaçantes. Leurs assauts se firent plus intenses, plus vicieux, plus précis.

Autour de Zak', la mêlée se densifia elle aussi et plusieurs Gobelins le débordèrent malgré sa tentative de les en empêcher. Tandis que les coups devenaient plus durs encore, il se rendit compte que les lances avaient une portée suffisante pour atteindre Gorazin désormais. Mais s'il se chargeait de ces Gobelins, il se découvrait et risquait une vilaine plaie, si pas pire...

Gorazin vit sortir de la mêlée, de chaque côté de Zak', deux Gobelins furieux armés de longues lances. Ils semblaient vouloir soit l'embrocher comme un poulet, soit le pousser au-dessus du rebord dans une chute mortelle. Leur regard et leur sourire en disait long sur l'avenir qu'ils lui réservaient en tout cas...

En dessous, les soldats parvenaient enfin à y voir suffisamment pour trouver les deux chemins vers les sommets. Ils se divisèrent en deux groupes et celui mené par le Commandant s'élança vers le sommet encore vierge de combattants tandis que ses hommes montaient à la rescousse des nains.

"Tenez bon les gars ! On arrive !"

Pour le tueur à crête qu'était Thorgrim, les regards des gobelins nourrissaient sa propre rage. A leur surnombre, il répondit par un surcroit de gêne supplémentaire, utilisant justement ce surnombre contre eux. A leur ruses il répondit par une acuité à fleur de peau, des réflexes qu'aucune substance alcoolique ne brouillait. Sa rage nourrit sans interruption par les gobelins lui assurait ce qu'il fallait de rapidité pour affronter leurs coups, déviant ou tranchant sur le même rythme qu'eux.

Là où il utilisait les têtes de cognées, les tranchants et les plats des lames de ses haches pour dévier, frapper ou ébrécher le fer des épées et des haches des gobelins, il n'avait aucune pitié pour les armes de paysans qu'étaient pour lui les lances, trop de bois, pas assez de métal. Et implacablement, les haches tranchaient le bois, séparant tout fer de lance qui passait à sa portée du reste de l'arme, ne laissant aux lanciers qu'un bâton éclaté en mains.

Depuis que les 4 supplémentaires étaient arrivés, il avait fait peu de pertes, quelques blessures plus ou moins graves mais rien de mortel. Par contre chaque estafilade qu'il avait subi le rendait plus rapide et plus fort encore. Tous les gobelins avaient les bras lourds, et leurs poignets vibraient des multiples chocs. Leurs armes ne tiendraient pas éternellement au contraire des 2 haches du tueur qui rajeunissaient et brillaient de plus en plus à chaque parade et contre parade, à croire que le serment du tueur affectait aussi son matériel.

Trop occupé dans sa danse de mort, il dirigeait toujours lentement ses pas vers les humains mais n'avaient plus aucune perception de ce qui arrivait aux deux autres nains, il espérait seulement qu'ils pourraient se débrouiller par eux-même.

" Sers toi de tes bottes" s'écria Gorazin... A son appel, Zak vit, vite fait, que son frère était en fâcheuse posture...Ni une ni deux, Zak' s'élança dans les airs grace à ses bottes à propulsion. Il retomba comme une fusée sur les deux lanciers gobelins écrasant leurs têtes comme une pastèque.
Zak' se plaça devant son frère et s'attendait à la charge des gobelins. Son frère eut juste le temps de se recharger pour activer une nouvelle rune, la rune de rapidité.
" Tu peux jouer à la grande faucheuse" annonça Gor' à son frère qui esquissa un sourire sadique.
Les gobelins virent un nain courir anormalement vite droit sur eux...Ils avaient même du mal à le voir...et les coups commencèrent à être donnés.
Zak' beugla des cris de guerre et s'en donner à cœur joie...

Les Nains furieux commencèrent à se sentir de plus en plus mouillés jusqu'à ce que face à eux ne restent plus que des monceaux de chair sanguinolente et de boyaux puants.

Ils étaient couverts d'entailles bénignes mais leur sourire en disait long sur le plaisir qu'ils avaient pris.

Un morceau de cervelle gluante restait collé à la moustache de Thor.

Les soldats qui étaient venus les appuyer les regardaient avec un air effaré.

Les Gobelins survivants fuyaient à perdre haleine.

En face cependant, malgré l'arrivée des soldats sur l'a-plomb, le combat semblait moins déséquilibré et faisait toujours rage.

" Et de cinq, et de dix et de quinze"
Zak' les allumait par coup de cinq...il débroussaillait avec sa hache...aussi efficace qu'une Stihl...

Thorgrim réduisait la distance avec les humains. Ses coups gagnaient encore légèrement en vitesse tandis que ceux des gobelins devenaient de moins en moins précis. Les blessures commençaient à s'aggraver, lentement mais sûrement. Le surnombre étant un handicap pour eux, il préférait n'en achever aucun mais les affaiblir équitablement tous pour maintenir le plus longtemps possible cet handicap.

Il avait presque rejoint les autres, les sens en extase grâce au combat, affutés comme jamais.

En retrait des combats, Gorazin s'amusa avec son bâton. Il envoya des petites décharges électriques. Dans la mêlée on pouvait voir des gobelins sautillaient comme des cabris.

Lorsqu'enfin Thor' parvint à faire la jonction avec les soldats arrivés pour leur porter assistance, la troupe gobeline se délita en un bref instant et tous prirent leurs jambes à leur cou, laissant sur le sol les blessés et perdant encore l'un ou l'autre des leurs sur un coup de lame revanchard.

Peu après, les bruits de combat s'estompant, ceux du versant opposé se firent entendre et ils étaient opiniâtres. Les soldats tenaient le bon bout mais le nombre des gobelins leur causait de réels soucis et ils menaçaient d'être débordés.

Le sergent à côté de Thor hurla un ordre :

"Allez les gars ! On redescend et on va leur botter leur sale cul verdâtre ! EN AVAAAAAAAAANT !"

Avec un cri unanime, les soldats levèrent leur arme et prirent le chemin inverse pour aller aider leurs membres d'unité.

Restèrent en un court instant les trois Nains et un monceau de corps, dont certains - rares - bougeaient encore faiblement.

Thorgrim regarda un instant les gobelins agonisants qui bougeaient encore un peu.

*Il n'y a aucune gloire à retirer d'achever les blessés ! J'ai un autre combat à mener !*

Il se tourna vers les humains déjà au pas de charge.

"Par la barbe de Moradìn ! Par les fils de Grimnir !"

Et il partit en courant à la suite des soldats.

Le silence. Intense. Total. Pour ainsi dire sépulcral. Turnik se réveilla, encore groggy. Était-il mort ? Il grimaça. Il avait mal partout. Ça devait vouloir dire que non. Il releva la tête mais une migraine épouvantable le força à la reposer.

Il lui fallut un moment pour reprendre ses esprits. Tout lui revint alors en mémoire. L’embuscade. Ces humains si prévisibles et faciles à chasser. Ils avaient bien vus trois Nains dans leur sillage, mais si ces trois-là suivaient les humains, ils ne devaient pas être trop futés. Ca promettait d’être une belle après-midi.

Ils avaient lancé l’embuscade bien comme il fallait, pour une fois, le chef n’avait pas fait d’excès de zèle, tout avait été mitonné aux petits oignons. La chute des rochers, la poussière aveuglante due à la sécheresse et un ajout supplémentaire de terre sèche, puis les paquets de caillasses afin de les mettre à rien avant de les charger si c’était nécessaire. Facile comme un œuf sur le plat.

Puis, comme si ça avait été fait exprès, les nabots barbus avaient décidé de faire des leurs ! Ils avaient sauté jusqu’à eux – sauté ! – et là, c’étaient pas des Nains pour rien, ils avaient commencé à jouer de leurs haches et tout était parti de travers !

Puis le taré gueulard avait frappé le sol avec sa hache et un ouragan de magie et de pierres s’était levé. Il avait massacré une bonne partie de ses potes et les avait repoussés loin en arrière. Il avait eu de la chance, le gros Fablik était devant lui avec le vieux Shinik. Ils avaient encaissé tout le choc mais l’avaient jeté à terre. Il avait cru mourir sous leur poids ! Mais là il avait senti le sol se dérober sous lui et ils étaient tombés.

Le noir. De plus en plus profond. Il avait crié à s’en faire péter les cordes vocales, puis un choc et… plus rien. Comment pouvait-il être encore en vie ?

Il se força à se redresser tandis que ses yeux, habitués aux ténèbres, lui permettaient de distinguer les contours de l’endroit où il se trouvait. Il s’appuya sur quelque chose d’humide et spongieux – apparemment les tripes de Fablik – et se redressa tant bien que mal. En fait, il était tombé sur ses deux compagnons d’infortune. Encore bien qu’ils avaient servi à amortir sa chute. Déjà qu’ils étaient morts, c’était quand même la moindre des choses.

Il se leva, une douleur sourde dans sa cheville lui apprit qu’elle devait être foulée. Ou pire. Il regarda autour de lui. Il était dans une caverne. Une odeur de putréfaction y rôdait, persistante même pour lui. Il fronça le nez. Où était-il ? Parcourant les murs en s’y appuyant, il chercha une sortie. Un bref regard au plafond lui avait appris qu’il ne pourrait rien espérer par là. Le trou n’était même pas visible. Il avait dû dégringoler sur plusieurs paliers de roche. C’était sans doute ce qui lui avait sauvé la vie. Ca et le gros Fablik. Il découvrit au fur et à mesure de son exploration plusieurs tas d’ossements, principalement des ossements de petite taille, des Nains, des Svirfneblins, des Gobelins… mais également parfois d’autres plus grands. Là il reconnut, plus à la coupe de la robe en décomposition que grâce à autre chose, le corps d’un Flagelleur mental.

Bon sang ! Mais où était-il ? Ça ressemblait à l’antre d’une créature, mais quelle créature était assez dangereuse pour tuer un Flagelleur mental ? Parmi les ossements, un bâton, étonnamment en bon état. Il le prit. Il en avait besoin pour marcher, sinon il n’irait peut-être même pas jusqu’à la sortie de la caverne.

Soudain, un bruit. Plusieurs. Des raclements, des cliquetis, des frottements. Il se tapit dans l’ombre d’une ombre en espérant que cela suffise. Pourvu que ce qui approchait s’occupe des corps des deux autres et lui foute la paix !

Malgré les ténèbres, il distingua aisément les contours de la créature et se mit la main devant la bouche pour s’empêcher de crier de terreur. Un Telendanoï ! Une Ombre des Roches comme on les appelait plus communément. Il sentit une chaleur le long de sa cuisse et comprit que s’il avait réussi à retenir son gémissement, il n’avait pas réussi avec sa vessie.

Par Maglubiyet ! Pourvu qu’elle ne le sente pas !

A la poursuite de la Denrée - 2ème essai - Page 3 Ombre_10

A la surface, le combat se déchaînait tandis que Thor et les soldats faisaient le tour à toute vitesse.

" Alors C'taine!!! On traînasse...en tout cas le repas de ce soir est servi, une soupe gobeloide"

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

Loin en dessous,

Avec l'odeur tenace et intense de putréfaction qui emplissait la grotte, la créature ne repéra pas son accident de vessie. Cependant, l'ombre des roches s'approcha quand même de l'endroit de sa chute. Quelque chose de nouveau l'attirait : l'odeur de la chair fraiche constituée par l'infortuné matelas de Turnik. L'idée d'un repas qui ne serait pas avarié semblait fortement intéresser la créature.

La créature avança lentement dans la caverne. Pour ce qu’en savait Turnik, elle voyait comme une taupe mais ça n’était pas forcément à son avantage parce que ses yeux étaient compensés par les longues antennes mobiles sur sa tête.

Elle avança vers les corps, mais soudain s’arrêta. Elle se tourna vers lui. Il frémit et serra fermement son bâton en fermant très fort les yeux.

L’ombre des roches s’approcha lentement, son corps massif de près de deux mètres cinquante de haut et large de plus de la moitié faisant résonner ses pas et frémir le sol. Ses mandibules cliquetaient doucement, comme les couteaux du chef cuistot d’Uglagob quand il les aiguisait.

Je ne suis pas là, tu ne me vois pas, je ne suis pas là, oh ! Par Maglubiyet, je ne suis pas là, non non non, faites que je ne sois pas là…

Soudain le silence se fit. Il baissa la tête.

Ca y est, je suis mort. Faites au moins que ça aille vite…

Un oiseau pépia. Un autre lui répondit. Un souffle de vent caressa sa peau. Quoi ?

Il ouvrit peureusement les yeux. Il faisait jour. Le crépuscule plus précisément. Qu’est-ce que c’était que ça ? Il ne comprenait plus rien.

Un cri retentit non loin.

« Un Gobelin ! Attention ! »

Il tourna la tête et aperçut à une trentaine de mètres le campement d’un groupe de personnes qui d’un coup s’affairaient à sortir leurs armes.

« Non ! Je… Je ne veux pas de mal… »

Un claquement sec, un bruit de sifflement. Il leva vainement les mains pour arrêter la flèche qui fusait sur lui. Elle n’arriva jamais. Elle s’arrêta à un mètre de lui et tomba au sol, inerte. Un éclat miroitant s’était formé devant lui. Il regarda autour de lui. Il ne comprenait rien à ce qui se passait, tout ce qu’il voulait c’était fuir. Fuir le plus loin possible !

Faites que ce cauchemar cesse ! Je veux rentrer chez moi !

Le bâton vibra dans sa main… et il fut chez lui. Dans sa caverne. Devant sa paillasse.

Un gémissement sourd le sortit de sa torpeur. Sa femme. Dans sa couche. Avec… Andik ? Ils s’arrêtèrent alors qu’elle l’apercevait.

« Turnik ? Mais que… ?

- Ce que je fais là ? J’en sais foutre rien. Mais je sais ce que vous y faites, bande de larves ! »

Sa colère enfla aussi rapidement que sa peur face à l’Ombre des roches. Le bâton vibra dans sa main, une aura rougeâtre naquit.

Andik voulut se lever pour le frapper, pathétique petit merdeux qui se croyait supérieur. Sa femme avait le regard horrifié, les mains sur sa bouche.

FLATCH !

Il se sentit éclaboussé de liquides chauds, Andik et sa femme n’étaient plus là. Les murs aussi étaient couverts de liquide, ainsi que la couche, les quelques meubles, tout. Hagard, il regarda autour de lui. Boyaux, viscères, sang, fragments d’ossements. Ils avaient implosé. Ils n’avaient même pas crié. Le bâton dans sa main devint plus froid.

Mon Dieu ! C’est un cauchemar ! Je vais me réveiller ! C’est pas possible !

Il passa une main fatiguée sur son visage, raclant de petits morceaux de… cervelle ?

« Par le sang d’Uglagob… Peut-être… Peut-être Klush’ikk ? Non. Il voudra savoir, il va me prendre le bâton, me disséquer… Qui alors ? »

Qui ? Qui pourrait l’aider à y voir plus clair ? A ne pas se faire massacrer avant qu’on ne lui ait posé les questions ? Qui était suffisamment peu soupe-au-lait ? Un seul nom revenait. Fouchey.

Pas le temps de tergiverser. Il se lava et se changea rapidement. L’odeur de renfermé mêlée de sang et d’entrailles lui donnait la nausée. Il lui fallait de l’air. Il sortit de la chambre et se retrouva dans les couloirs de la soldatesque inférieure.

[Suite dans "Les cavernes des Gobelins"]

Les soldats menaient la vie dure aux Gobelins. Cependant, dès qu'ils virent arriver l'es renforts, les peaux-vertes se débandèrent avec des cris de colère et de peur mêlées.

Bien vite, ils disparurent dans les ombres des rochers tandis que les hommes de Castellac se contentaient de s'occuper de leurs blessés.

Le Capitaine se tourna vers les Nains.

"Merci de votre aide les gars ! Ils avaient bien rôdé leur piège ces salopards. Sans votre magie, je crois bien qu'on y passait."

Gor' s'inclina devant le capitaine en guise de respect
" Nous devrions quitter la zone et installer le campement loin d'ici. Des éclaireurs?"
Gor' dépoussiéra son manteau
" Oui, des éclaireurs. Les envoyer pour nous faire un point sur la route afin de prévenir tout risque d'embuscade"

» A la poursuite de La Denrée
» A la poursuite de Threskha