Vassili se rappela ce qui l'avait séduit en elle la première fois qu'il avait posé les yeux sur elle. Il se passa la langue sur ses dents mais sa volonté raffermit son contrôle sur ses instincts. Il fit une révérence de circonstance.
"Main de la Reine, je suis positivement ravi de vous accueillir dans mon humble domaine ! Le Sieur Dangel est effectivement ici ! Je vais vous conduire à lui !"
Il se tourna de 3/4 vers le manoir et lui présenta son coude. Elle prit son bras et il la conduisit, comme une dame de rang, vers la bâtisse. Ce faisant, il conversa tranquillement comme on le ferait à la cour de n'importe quelle royauté.
"En réalité, s'il a poussé les portes de mon manoir, c'est à mon invitation ! J'avais envoyé Erick lui proposer de venir discuter avec moi et il l'a accepté ! Au départ, je voulais communiquer certaines informations sur la région à un Huldras de confiance ... et aussi, je dois bien vous l'avouer ... discuter avec votre ancien chevalier servant de ce que vous deveniez ... en tout bien tout honneur rassurez-vous ma Dame ... disons que j'ai fait d'une pierre deux coups en somme !
Mais depuis ... son séjour chez nous s'est ... prolongé au delà de mes prévisions ! Nous avons trouvé un nouveau sujet de conversation ... une ... amie commune ... et j'ai mis à sa disposition ma bibliothèque et tous les ouvrages qu'il désirait, principalement la précédente guerre gigantique des Huldras ... Mais il vous racontera mieux que moi l'avancée de ses recherches ! J'ai laissé ma chère Vivéka prendre soin de notre hôte !"
Pendant qu'il faisait la conversation, ils étaient entrés dans le manoir. Igor s'inclina respectueusement au passage de Magnolia. En montant l'escalier, elle remarqua un autre dandy, presque aussi bien habillé et avec presque autant de charisme que le comte, un verre de vin à la main, qui se permit de lui faire le baise-main en se présentant comme étant le chevalier Augustus Mirabo, poète, baladin, grand amateur de vin et de bonne chair.
Dans le grand couloir de l'étage, elle y croisa Erick qui, bien qu'il fasse une respectueuse révérence, gardait cet œil méfiant envers elle, comme il y a 15 ans, certaines choses ne changeaient pas.
Vassili ouvrit en grand la porte de la bibliothèque sans prendre le soin de frapper. Dangel et Vivéka étaient perchés sur des échelles de lecture, occupés à potasser de vieux recueils.
(la suite dans Manoir Drakentcheiev - Dangel)