En route vers Halarahh

"T'en fait une de ces têtes ! C'est si moche que çà ?

... il reste encore 5 jours alors ... va falloir que je tienne jusque là ... après, plus de soucis ! "

Nombre de messages : 2114 Date d'inscription : 30/06/2009

Hékrak arriva sous la tente.

"Me v'là ! J'ai ton eau chaude, par contre pour les linges, j'ai trouvé que çà ! On est plutôt rik-rak là-d'ssus !

Hélà ... ah ouais quand même ... Qu'est-ce qu'il se passe ? C'était pourtant un coup simple et direct, non ? "

Succinctement et sombrement, Delgar annonça à Hékrak' la vérité.

"Fausse couche..."

Il se pencha sur Ello qui commençait à prendre un teint cendreux à force de perdre du sang. Il vit ses yeux papillonner, elle allait perdre bientôt conscience. cela lui serait sûrement miséricordieux.

Il lui murmura néanmoins quelques mots à l'oreille alors qu'elle glissait dans l'inconscience.

"J'ai des choses importantes à te dire à ton réveil. Alors accroche-toi, ne me fais pas faux bond..."

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Ello s'évanouit.

"Fausse couche ?!? Sans dec' ... Attends, tu t'fous d'ma gueule mon grand ! Regard' !! "

La blessure saignait évidemment ... mais la plupart du sang que Delgar était en train d'éponger virait plutôt au rose violacé qu'au rouge carmin.

"Fausse couche de quoi ? J'konnais l'sang d'drow ! C'est komme tou'l monde, un bon gros rouge bien épais ! Et çà ! C'est pas du sang ! "

"Je... Mais qu'est-ce que..."

Delgar entrouvrit les lèvres de la plaie pour voir ce qui se passait. Ce n'était pas normal du tout.

Il vit se profiler dans la chair et le sang une espèce d'excroissance gluante, entre le spongieux et le chitineux. il plongea deux doigts dans la plaie et attrape le corps étranger. Il tira...

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(Note explicative : (Journal médical de bord - Démonomicon, verset 512) Le rejeton du Changelin était déjà doué de conscience. Déjà fort malmené par le passage à tabac, le coup de couteau lui fut fatal. Son géniteur l'avait protégé de toutes formes de magies, mais pas contre le contact froid du métal. Sentant sa vie s'échapper et pris de panique, il chercha par tous les moyens un chemin pour sortir à l'air libre.

A ce stade de son évolution, il n'avait pas encore pris forme humanoïde grâce aux gènes de sa mère, sa nature démoniaque ne faisait aucun doute. A peine gros comme une noix, et garni de multiples tentacules, il agonisait. Trop peu développé, trop primitif, il ne savait pas encore qu'il serait seulement banni du monde physique et renvoyé dans un plan démon, pour l'heure, il expérimentait l'agonie et la peur de mourir en se vidant littéralement)

Tirant malgré son dégoût sur la créature qu’il avait attrapée, Delgar sortit une espèce de petite noix rose dotée de cinq tentacules. Elle suintait de fluide rosâtre semblable à ce qui s’écoulait de la plaie d’Ello.

Delgar ne traîna pas avec la chose moribonde en mains et la jeta dans le feu de camp.

« Vérifie qu’elle crève bien cette saloperie ! » lanca-t-il à Hékrak’.

Puis il se retourna vers Ello évanouie pour lui donner le maximum de ses compétences de soigneur, c’est-à-dire pas grand-chose mais bien plus qu’un quidam. Il parvint déjà à nettoyer la plaie et stopper l’hémorragie, puis vérifia que rien d’anormal à son sens ne subsistait au niveau sexuel.

Il banda ensuite les plaies, enveloppa Ello dans une épaisse couverture et la laissa à la garde de Hékrak’ pour aller se laver et remplir les gourdes à nouveau vides.

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Hékrak ne se le fit pas dire 2 fois et saisissant son couteau éfilé pour découper la viande, il empala plusieurs fois la créature dans les braises. Elle partit dans un nuage de fumées violacées. Le démon se rematérialisa dans le labyrinthe de crystal, comme dit la formule consacrée, banni de ce plan pour 1000 ans.

Lorsque Delgar revint, il fallut constituer un brancard pour Ello. Hors de question de la mettre sur un cheval.

Pour finir, la nuit les trouva qu'ils n'avaient pas encore démarré...

"La nuit est tombée ! On ne va pas partir maintenant ! "

Ello intercepta une éventuelle objection.

"C'est bon ! Je ne suis pas à l'agonie non plus ! Vous avez fait le principal déjà ! Non ? "

Delgar regarda sévèrement Ello.

"Hé ! Tu t'es permis une bonne sieste tout à l'heure alors t'es peut-être en forme, mais pas nous. On est crevés. Et puis tu vas à nouveau sombrer dans quelques minutes. Alors, si ça te dérange pas de nous faire plaisir, fais comme les petits, tais-toi, laisse faire les grandes personnes et suis le mouvement. De toute façon, ça te fera du bien, quoi que tu en dises."

"Mais euh ... Bon ... à 2 contre 1 je suppose que je n'ai pas mon mot à dire ... Ok ! "

Il sourit.

"Bon, on mange un bout puis dodo. Hékrak' ? Tu prends le premier ou le second tour ?"

Ils mangèrent tranquillement puis placèrent Ello dans la tente. Elle s'endormit rapidement et les deux hommes restèrent un moment dehors à discuter de tout et rien.

Delgar était étonné par la discrétion dont faisait preuve le guerrier par rapport à ce qu'il avait vu. Il n'en avait que plus d'estime.

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"Je prendrais le premier ! Commence par dormir un peu ! "

Hékrak' n'était pas du genre à discuter de ces choses là. Il n'en pensait pas moins ceci dit. Il était effectivement en train de revoir son jugement sur Ello mais jamais il n'oserait l'avouer. Avec le petit con, il avait en partie joué au bluff, lui faisant croire que la vie d'Ello ne comptait pas pour lui, il espérait que sa tronche d'orc ronchon suffirait à faire douter le preneur d'otage. Au moins, ils avaient récupéré Ello vivante ... Le p'tit gars semblait tenir à elle, çà se voyait comme le nez au milieu de la figure.

La nuit se passa correctement.

Ils reprirent leur voyage le lendemain, et mirent plus longtemps que prévu à atteindre le couvent mais finalement les murs de celui-ci se dessinèrent contre les contreforts des montagnes.

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"Enfin ! C'est pas trop tôt ! Vivement k'on arrive à c'fichu monastemple !"

Ello avait passé le voyage à alterner les périodes de conscience et d’inconscience. Elle regarda elle aussi la forme du couvent.

"En tout cas, je recommanderais vos services ! Le voyage a été agréable et reposant !

T'as pas bientôt fini de faire de l'humour ?

T'as failli y passer kan même ! Même si le koup du p'tit kon a à la fois été une chance mais est devenu aussi plus dangereux k'il n'aurait dû ! On a tout fait pour t'éviter les s'kousses, alors dodo ! On est preske arrivés !

Hé ! Oh ! C'est bon ... arrêtez de me materner ! Je sais merci ... j'essayais de détendre l'atmosphère, rabats-joies !"

« Ouais… Ceci dit, si elle plaisante, c’est qu’elle va mieux… »

Delgar mena le petit groupe jusqu’à la porte d’entrée. Celle-ci était bardée de métal et de chêne renforcé de clous, pire que celle d’un château. Une garde passa la tête par-dessus la barbacane.

« C’est pour quoi ?
- Une urgence. On a une blessée grave et besoin d’un asile.
- C’est un couvent ici. Les hommes ne peuvent entrer. »

Il regarda Hékrak’ puis haussa les épaules.

« Qu’à cela ne tienne ! On restera dehors, mais secourez notre amie s’il vous plaît ! »

La tête disparut derrière les créneaux.

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"Ouais voilà c'est çà ! Nous on va très bien ! Mais pas elle ! On reste dehors ok ! Mais faudrait k'elle, elle soit d'dans !

Zont pas l'air kommodes là d'dans didonk !"

Une dizaine de minutes plus tard, les portes s’ouvrirent dans un grand fracas suivi de grincements stridents.

Les voyageurs purent remarquer que tous les gardes étaient des femmes, armées et équipées d’un matériel de qualité, signe de l’importance de ce couvent.

Elles laissèrent entrer les trois amis dans une sorte de sas au-dessus duquel se tenaient d’autres femmes, arbalètes au poing braquée sur eux, prêtes à toute éventualité. Elles ne badinaient pas avec la sécurité ! Cinq gardes entouraient déjà les visiteurs.

Une sœur sortit alors d’une porte sur le côté qui se referma avec le claquement sec d’un verrou.

Elle s’approcha d’Ello.

« Bonjour madame et messieurs. Et voilà la blessée ? Laissez-moi voir un instant… ?
- Bonjour... Ma soeur... »

Delgar s’écarta pour faire place à la nonne tout en restant attentif. Mais quoi qui se passe, dans la configuration dans laquelle ils étaient, si les gardes décidaient de tirer, ils seraient une pelote d’épingles. Ils n’avaient donc pas franchement d’options…

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Hékrak' avait l'habitude de ce genre de procédures de place-forte. Vu qu'il n'y avait aucun intérêt à provoquer des plantons sur le qui-vive, il resta sagement dans son coin, les mains dans le dos, attendant que la nonne examine Ello.

Après plusieurs minutes, la sœur fronça les sourcils et plissa le nez.

« C’est pas bon. On dirait une blessure surnaturelle. Bon d’accord ! On l’emmène. Vous deux, attendez ici. »

La sœur palpa Ello sous toutes les coutures, extirpant de sa tenue pourtant légère plusieurs lames dont ses compagnons ne soupçonnaient pas la présence. Puis elle donna son accord. Deux gardes prirent Ello et la déplacèrent sur une civière portable avant de l’emmener, suivis de la sœur.

« Et… nous ? demanda un Delgar plutôt perdu.
- Vous attendez les gars. On n’a pas d’ordres, donc on attend.
- Hein ? Mais c’est quoi ce truc ?
- C’est comme ça. »

La garde haussa les épaules, fataliste.

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"Euh ouais enfin kitte à attendre ... c'est par pour vous manker d'respect, m'dame, mais entre une souricière à hérissons, et dehors ... j'préfère encore attendre à l'extérieur de votr' machin ! J'me sentirais moins piégé ... "

"Non mon gars. La Soeur dit d'attendre ici, vous attendez ici. J'te comprends, mais les ordres sont les ordres, tu sais ce que c'est..."

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"Mouais mouais j'sais c'ke sais, mais j'ai kan même le droit de ronchonner ! "

Il s'assit par terre. Quitte à être piégé, autant leur offrir une cible immobile.

La garde rit de bon coeur. Cet Ork râleur l'amusait.

Une demi-heure plus tard, un ordre fut donné de laisser entrer les deux guerriers. Ils seraient installés dans une aile annexe où ils seraient confinés.

Ils seraient bien entendu logés, nourris et auraient accès à Ello, mais de façon réglementée.

Les soeurs ne pouvaient décemment les laisser dehors avec les créatures qui rôdaient.

Delgar sourit et se laissa emmener, suivi par un Hékrak' plus ronchon.

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Hékrak' suivit sagement. Sacré sécurité.

Escortés de six gardes, ils traversèrent plusieurs couloirs dont certains s’ouvraient sur un jardin ou un potager où des sœurs travaillaient puis entrèrent dans un couloir plus sombre qui les emmenait plus à l’écart de la vie active du couvent.

« C’est moins usité par ici, on n’est pas assez nombreuses pour utiliser toutes les dépendances du couvent. Vous serez bien, mais à l’écart des femmes. Ici, les sœurs ont fait vœu de chasteté et aucune tentation ne leur est permise. Bien que dernièrement les précautions n’aient pas été très efficaces. Donc ne soyez pas surpris de trouver des gardes devant votre porte. »

La femme sourit, énigmatique. Les deux hommes furent amenés dans un dortoir où se trouvait une dizaine de lits.

« Voilà. Choisissez votre lit. On viendra vous chercher quand on aura des nouvelles de votre amie. »

Delgar se retourna vers leur interlocutrice.

« J’aimerais me recueillir dans votre chapelle. C’est possible ? »

La jeune femme eut l’air étonnée.

« Je me renseignerai. Il ne faudrait pas que vous croisiez des sœurs… »

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"Ok ! Moi je vais sagement rester ici alors ! J'attendrais de vos nouvelles ! "

Hékrak se choisit un lit et s'allongea dessus, histoire de profiter du confort offert.

Ello avait été transportée dans une salle d'études des Soeurs d'Azzerath. Celles-ci l'avaient endormie en lui faisant ingérer une potion somnifère et s'étaient réunies autour de son "cas" car celui-ci s'avérait préoccupant.

Les blessures n'étaient pas mortelles, mais les fluides du démon s'étaient insinuées dans son système sanguin et là ça devenait beaucoup plus dangereux et difficile à traiter. Ces fluides étaient un poison mortel.

Elles usèrent de leur science et leurs pouvoirs pour la soigner car quiconque demandait assistance ne pouvait être laissé de côté. Cependant, la nature même d'Ello les incitait à se méfier. Elles la maintinrent dans un état de sommeil pendant de longues heures après sa guérison, afin de pouvoir surveiller son évolution et prévenir d'éventuels effets négatifs sur son comportement.

Des nouvelles rassurantes furent données aux deux guerriers mais pas l'autorisation de la voir. Trop faible, inconsciente et sujette rechute donc nécessitant une surveillance de tous les instants, furent les arguments avancés.

La demande de Delgar pour accéder à la chapelle lui fut accordée.

Et tandis qu'il était emmené par la garde de faction, deux soldates s'immiscèrent dans le dortoir pour tenir compagnie à Hékrak'...

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Hékrak' apprécia la compagnie sans se plaindre.

Lorsque dDelgar revint dans la chambre, les ébats étaient terminés et l'Ork dormait à poings fermés. Delgar s'endormit rapidement lui aussi.

Le lendemain se déroula lentement mais les compagnons eurent le droit d'accéder à un cloître inoccupé pour se dégourdir les jambes et prendre l'air.

Plusieurs soldates tentèrent des approches sur eux, avec des succès divers, Delgar opposant des fins de non recevoir tandis que Hékrak' allait plutôt dans le don de faveurs.

Deux jours supplémentaires s'écoulèrent avant qu'on leur permit enfin de voir Ello. Elle était tirée d'affaire et les attendait dans le dortoir des convalescents.

Les deux hommes s'y rendirent immédiatement et trouvèrent Ello consciente, allongée sous des draps blancs et appuyée à une pile de coussins.

"Alors les flemmards, vous vous êtes bien reposés durant ces vacances forcées ? "

Ello les accueillit avec une boutade, comme si de rien était.

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"Ouais, moi çà va super ! Mais et toi ? Comment ksa vati ? "

"Ello !"

Le guerrier avait l'air si heureux de la voir qu'on aurait presque dit un enfant devant un gâteau au chocolat qu'il attend depuis des années.

Il s'avança jusqu'à elle et l'étreignit précautionneusement dans ses bras.

"Comment tu te sens ?"

"Ben là ... çà va .... un peu fatiguée ... mais çà va ... "

Elle se tourna vers la soeur à son chevet.

"Alors docteur, je suis comment là ? "

La Soeur avait la mine soucieuse mais sourit néanmoins.

"Hors de danger. Il vous faudra encore quelques jours de repos mais vous êtes en bonne voie de guérison. La créature dans votre corps avait laissé une substance qui vous empoisonnait le sang et vous aurait tuée avec un peu de temps. Vous êtes arrivée ici au bon moment.

Bien entendu, malgré nos soins, vous serez affaiblie pendant quelques temps. Nos capacités de guérison puisent dans les ressources du patient et donc il doit par la suite les reconstituer. Mais vous n'en garderez même pas la moindre cicatrice."

Delgar se leva et prit la main de la Soeur dans les siennes.

"Merci ma Soeur. Merci pour tout."

La Soeur avait l'air plutôt gênée et ne savait pas trop comment réagir.

"Oh cool, merci beaucoup ! Heureusement qu'on a pu arriver à temps alors ! "

Ello s'amusa de la gêne de la soeur face au débordement de Delgar.

Il la lâcha bien vite pour venir auprès d'Ello.

"Tu as ce qu'il te faut ? Tu ne manques de rien ? Un peu d'eau ? Ou à manger ? Dis-moi ?"

"J'ai tout ce qu'il me faut ! Les soeurs s'occupent bien de moi, rassure-toi ! "

Une expression de soulagement intense passa sur le visage du guerrier qui reprit visiblement des couleurs à la vue de la santé d'Ello.

"Tant mieux alors. Mais dis-moi, elles t'ont fait quoi en fait ? Qu'est-ce que tu avais ?"

Il s'assit sur le lit, la main d'Ello dans les siennes.

"Elles m'ont soignée ! Réparée !

Un rejeton démoniaque tiens ! Mais grâce au petit crétin des îles, il a clamsé !"

« Ouais, ce con aura quand même fait quelque chose de bien pour nous finalement. On dira que c’est pour ça qu’il a la vie sauve… »

Il pressa sa main.

« Je suis content de te retrouver ainsi. Tu penses être bientôt sur pieds ? »

"Alors çà ... "

Elle se tourna vers la soeur :

"A votre avis, je vais en avoir pour combien de temps ? "

"Encore deux jours..."

Elle n'était pas franchement sympa...

"Et ben voilà ! 2 jours de repos !

Alors déstresse un peu et profites-en pour te reposer toi aussi ! "

Il se détendit effectivement visiblement.

« Bon d’accord. »

Il tourna la tête vers Hékrak’ qui n’avait toujours rien dit.

« On va te laisser te reposer. Je… On repassera plus tard. »

Il se leva du lit sans lâcher sa main. Puis la lui reposa gentiment sur le ventre avant de s’écarter.

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Hékrak' ne se sentait pas forcément à l'aise dans toute cette ambiance. Et puis Delgar avait l'air si content qu'il le laissa monopoliser la parole sans problème. Cà lui permettait de rester en retrait comme çà. Il étudiait l'attitude froide de la soeur. Les gardes n'avaient pas l'air d'avoir eue de problèmes avec la présence d'un orc dans le couvent ... Alors était-ce la présence d'une drow ? ... Ou la nature de ce qu'elle avait dans l'bide ? ... Ou alors juste qu'elle fait naturellement la gueule ...

"Ouais, ouais, on va t'laisser t'reposer ! Roupille pendant c'temps là ! On est pas loin d'toute façon ! "

Les deux hommes quittèrent la chambre et furent reconduits à travers les couloirs vers leur dortoir. Delgar demanda à aller dans le cloître qui leur avait déjà été proposé mais il était occupé.

Il avait besoin d’air. Il demanda alors pour sortir du monastère et prendre l’air dans les collines rocailleuses devant lui.

Il sortit alors et put profiter du paysage magnifique et reposant qui s’étendait devant lui. La présence de Hékrak’ à ses côtés lui plaisait. Une force tranquille, brute, sans artifices. Un roc sur lequel compter. Un ami peut-être ?

Il s’assit sur une pierre et s’abîma dans la contemplation du décor, soulagé de la guérison d’Ello.

Après un temps, Hékrak' sortit à son tour et repéra assez vite où était Delgar. Il le rejoignit.

"Ouais, c'est sûr ! Chouette koin ! Un peu dur à trouver, mais chouette paysage !

...

Bon, et maintenant ? Je suppose ke c'était çà votre objektif au départ, non ? Tu penses faire koi ?"

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