les affaires internes du Monastère

Le vieil homme était en réunion avec ses Conseillers et le chef de la milice et le sujet qui venait d’arriver dans la discussion était précisément le coup d’éclat d’Enora et Braddar. Le moins que l’on puisse dire tait que les quatre personnes étaient énervées à ce sujet !
 
« Mais quelle idée de faire ça en plein jour et de rester là comme ça à manger son ragoût !
- Ce n’est pas la première fois qu’elle agit ici, je ne comprends pas…
- Et l’autre là, ce… Braddar ? D’où sort-il ?
- Un nouveau je pense.
- Ah ! Ben il va être bien appris comme ça tiens !
- Allons, nous ne sommes pas là pour discuter des méthodes d’entraînement des nouvelles recrues du monastère.
- Non en effet. Mais le Père Angelus nous avait habitués à plus de discrétion.
- Ce qui est fait est fait. Que fait-on maintenant pour agir en conséquence ? On doit rattraper le coup…
- Il n’y a aucun problème pour incriminer les trois hommes, mais pour l’aubergiste c’est plus compliqué.
- Ca m’ennuie de l’impliquer. C’est un homme bon, même s’il n’est pas encore acquis à la cause.
- Je sais, mais comment le laisser en dehors ? Il a tout vu, c’est lui qui m’a prévenu. Comment justifier que les deux meurtriers s’en sortent sans aucune sanction ?
- Ils ont foutu un beau bordel ces deux couillons ! »
 
Un silence tendu se fit dans la pièce.
 
Dehors, Enzo était tout ouïe, tellement concentré qu’il n’entendit pas venir Braddar.
 
« Alors ? Qu’est-ce qu’ils racontent d’intéressant ? »
 
Braddar ne savait pas qui était Enzo, mais un espion aux portes du Bailly, c’était une source d’informations potentielle. Il se coula contre le mur, à côté de l’homme.

« T’es qui toi ? »

 
 
 

"Heureusement que je regarde le visage de celui qui me souffle dessus avant de le tuer. Allez..."
Enora le repoussa, replia ses jambes et lui donna un petit coup de botte qui le fit éloigner de quelques pas.
" Repose toi pour reprendre des forces. J'ignore ce qu'il va se passer demain mais faudra être attentif à chaque mouvement, à chaque parole."

"Pas encore bien défini, mais plus que probablement le Bailly, peut-être ses trois acolytes aussi. Du menu fretin quoi qu'il en soit, mais bon. Faut ce qu'il faut hein."

Il se rendit d'abord au poste de garde. le garde, surpris, se leva d'un bond, cherchant fébrilement son épée à sa ceinture.

"Hein ? Quoi ? Mais qu'est-ce que vous faites là ?"


Le temps qu'il perdit en paroles, Braddar lui écrasa son poing dans le visage puis lui abattit la tête sur la table. L'homme s'écroula en laissant une vilaine traînée de sang, les lèvres éclatées et le nez brisé.

"Bon, nos armes. Je ne sais pas de quel côté il est, alors dans le doute, on va pas potentiellement buter un des nôtres. On va le taper dans notre cellule puis on décampe. Il est seul. Ce sont vraiment des amateurs dans ce bled."

Il fronça les sourcils.

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« C’est quoi le problème ? Justement, je l’ai assommé… »
. 
Ils amenèrent le garde dans la cellule, l’attachèrent et le bâillonnèrent puis sortirent prestement pour gagner leur position sur les toits.
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La chance était avec eux au niveau de la discrétion, mais pas au niveau du confort : il pleuvait. Ils furent rapidement trempés.

"Comment ?"
.
Complètement pris au dépourvu, Braddar eut une réaction inattendue : il porta la mais à une mèche rebelle pour la replacer derrière son oreille et il rosit !
.
"Euh... Non, je ne savais pas..."
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Il était mal à l'aise, visiblement il n'avait pas l'habitude de ce genre de conversation. Il aurait pu répondre un tas de choses, faire lui aussi un compliment à la jeune femme qui à ses yeux dégageait une beauté sans pareille, mais rien ne vint. Il se contenta de la regarder en lui adressant un drôle de sourire qui ne masquait en rien sa gêne et son "empruntement".

J'étais prêt avant que tu sois née...


"Oui, je suis prêt. Y a plus qu'à attendre."


[HRP : Attendre le narrateur novice et sa soif du sang ]

Braddar regarda faire les prêtres sans broncher.
 
Il se demandait ce qu’ils pouvaient bien venir faire ici, tous réunis. Un exemple ou une expression de foi ? Allaient-ils tuer les membres du Conseil ou faire la morale ?
Il était bien curieux de voir la suite des événements se dérouler car il ne pouvait s’empêcher de comprendre le vieux gras-du-bide et la vue qu’il essayait d’imprimer sur le village alors que des traîtres y étaient certainement encore présents.
Comment les cinq allaient-ils gérer cela ? Et comment les Drows réagiraient-ils en fonction de l’action des Prêtres ?
 

Toutes ces questions allaient bientôt obtenir une réponse…

Braddar regardait la scène se dérouler en silence.
 
Il lança un regard d’incompréhension à Enora.
 

"Qu’est-ce qui se passe là en bas ?"