les affaires internes du Monastère

"Tout pour découvrir à quel cordon bleu tu es. Un talent caché ? Je suis content de ton invitation."

Il la laissa finir et sortit peu après elle. Il s'habilla rapidement et la rejoignit enfin au rez-de-chaussée.

"Je peux t'aider ?"

Les cheveux mouillés d'Enora lui donnaient un air sauvage et négligé qu'il trouva particulièrement craquant.

Avant de monter à l'étage, elle s'arrêta dans sa salle d'entraînement pour s'équiper. Elle se trouvait nue sans arme. Un plastron léger, une lame de parade, remit la cadeau d'Enzo à son poignée, une épée en argent et sans oublier son anneau de crochetage.
Enfin, elle remonta avec Braddar qui l'avait vu s'équiper.

Pourquoi s'équiper autant pour manger? Toujours être préparée...

Elle referma la bibliothèque derrière elle puis laissa Braddar pour rejoindre sa cuisine et en ressortit avec un sac à patates et un couteau.

" Je te mets de corvée d'épluchures pendant que je m'occupe à allumer le fourneau"

« Parfait ! »

Il sortit un petit couteau d’un tiroir puis prit le panier de pommes de terre et s’installa au-dessus de la table pour commencer son ouvrage.

Ces moments partagés avec Enora dans ses sous-sols avaient imprimé sur lui une marque qui graviterait longtemps aux frontières de sa conscience, son sexe à la pilosité si étonnamment claire dans le sauna, sa nudité cachée dans le bassin, sa nudité offerte dans la salle d’entraînement… Sa beauté était renversante. Il s’en doutait mais pas à ce point. Il en était…

Une douleur sourde le ramena à la réalité. Il venait de se couper.

Gros malin !

Il suçota son doigt en regardant Enora penchée pour mettre les bûches dans l’âtre, offrant en fonction de sa position une vue sur son décolleté ou sur ses fesses. Comment ne pas être déconcentré ?

Il soupira, l’hémorragie était endiguée. Il vérifia qu’il n’y avait pas de sang dans les patates puis reprit sa tâche sans plus se laisser distraire.

Enora aurait mis le feu ailleurs que dans le fourneau? Elle n'avait rien remarqué ou avait d'autres pensées. Fermons la parenthèse et retrouvons la belle Enora en cuisine.

Après avoir allumée le feu, elle sortit les couverts, une assiette de fromage qui se trouvait sur le coin de la fenêtre et une bouteille de vin qu'elle s'empressa d'ouvrir.

Elle remplit les deux verres, humant le sien puis rejoignit l'éplucheur.

Elle lui tendit son verre et s'assit en face de lui.

" A la tienne"

Elle posa ses lèvres sur le verre et but une petite gorgée.

" Finalement tu n'as rien trouvé dans le bureau du Père caboche"

[Oups... Disons qu'elle a aussi fait un feu dans l'âtre ? ^^]

Il prit le verre et en huma lui aussi le délicat bouquet. Il le goûta, le trouva à son goût et sourit à son hôtesse.

"Non, pas grand chose en effet. Mais il y avait néanmoins un livre. Un vieux tome en langage drow parlant de technique pour soumettre les prisonniers et obtenir la coopération des esclaves si je me souviens. L'ouvrage était à moitié caché sous d'autres documents plus insignifiants. J'ai surtout vu l'illustration de cet enfant, un jeune Drow, qui tenait la main de son père, Drow lui aussi. En-dessous de l'illustration, il y avait une phrase manuscrite d'une autre époque, ça se voyait à l'encre utilisée, et elle m'a interpellé. Elle disait : "La clé sera une Lila." Puis le Père Caboche m'a apostrophé sur mon impolitesse à ouvrir les fenêtres et faire voler les parchemins dans la pièce et il m'a obligé à quitter le périmètre de son bureau. C'est tout ce que j'ai pu obtenir. Ca t'est d'une quelconque utilité ?"

Elle écouta attentivement tout en buvant. Avant d'enchaîner elle remarqua que son verre était déjà vide. Elle le remplit et en rajouta un peu dans le verre de son invité.

" L'enfant Drow ça ne peut qu'être l'héritier des crocs de fer mais le reste ça ne me parle pas. Depuis un certain temps, mon Maître dort peu, travaille toute la journée, plongé dans ses grimoires. Tu vas me dire que je suis folle mais un jour j'ai cru le voir dans deux endroits différents."

Elle replongea dans son verre et coupa les patates en bâtonnets.

Il avait fini d'éplucher, il la regarda faire. Des bâtonnets de patate ? Drôle d'idée...

Elle avait déjà fini son verre et entamé le nouveau presqu'à moitié. Belle descente. Mais pas aussi belle que celle de ses reins (il sourit à parti lui).

"Mmmm bizarre. En deux endroits à la fois ? Faudrait être un sacré magicien ! Et il l'est pas si j'ai bien compris. Et puis ici non plus je ne comprends pas. Cette phrase rajoutée. Avec une faute en plus. C'est un lilas. Je ne vois pas ce que les fleurs ou les arbres viennent faire dans cette histoire..."

Il regardait les mouvements monotones d'Enora, chamé par la grâce dont elle faisait preuve.

"L'héritier des Crocs-de-fer ? Et il vient d'où, ce gamin ?"

Elle termina de couper les patates en bâtonnets puis les plaça dans une écuelle et retourna dans sa cuisine

" Le gamin? D'après les rumeurs c'est une arme"

Elle posa l'écuelle sur le plan de travail, se saisit d'une casserole suspendue au mur et la mit sur le feu. Ensuite elle transvasa les patates dans la sauteuse et posa un couvercle dessus.

"Une arme ? Ah. Mais tu ne réponds pas à ma question..."

Il se leva et vint pousser sa tête à côté d'Enora pour voir ce qu'elle cuisinait. Les bâtonnets étaient plongés dans la sauteuse, mais dans quel type de liquide ?

"Tu les as mises à cuire dans quoi ? C'est de l'eau ?"

" Du beurre."

Elle enleva le couvercle et remua les patates qui cuisaient doucement. Elles commençaient à rissoler...

" Le Gamin je ne sais pas d'où il vient. Les prêtres le savent surement. Un jour ou l'autre, les assassins de l'ordre vont aller aux portes et j'en ai peur. C'est ridicule d'avoir peur de l'inconnu mais j'ai un mauvais pressentiment. Mais ma rage est ma force et je tuerais le plus de Drow possible."

"Mmm ça sent bon dis donc. Tout simple et pourtant..."

Il huma encore un peu par-dessus son épaule, jusqu'à ce qu'elle le repousse. Il recula en riant.

"Avoir peur est bon. Ca indique que tu tiens à la vie, même si tu as une mission à accomplir. Ta force te permet de dépasser ta peur. C'est bon aussi. Ne t'en fais pas, tu es plus forte que tu ne le crois. Et je serai à tes côtés.

Les assassins de l'ordre vont aller aux portes ? Mais de quelles portes parles-tu ?"

"Des Crocs de fer bien évidemment. J'ai occis quelques capitaines Drows, je vais surement continuer cette mission puis je suis certaine de la terminer aux Crocs. Sans magie ce n'est pas une tâche aisée mais j'ai quelques tours de magie sous ma manche. Un assortiment de petites bombes par exemple. Ce n'est pas pour demain mais j'y suis préparée".

Elle repartit avec Braddar dans le petit salon en attendant que les patates cuisirent. Elle lui resservit un verre et s'en servit un aussi.

Il la suivit et s'assit dans un fauteuil. Il accepta le verre de vin. Il était bon. Il descendait tout seul. Il remarqua qu'Enora avait une bonne descente, elle en avait sifflé trois sur le temps qu'il en buvait deux.

"Je ne vois pas pourquoi les prêtres enverraient leurs hommes aux Portes. C'est une mission suicide. On n'est pas assez nombreux. Et les prêtres ne sont pas bêtes - sauf un."

Il hocha la tête d'un air entendu.

"Quel plan pourraient-ils avoir en tête qui nécessiterait le sacrifice de leurs meilleurs hommes ?"

" Reprendre le contrôle de Dambrath. Assassiner dans le feutrer les hauts Drows mais si ça tourne mal se sera un véritable massacre. Tant que pour nous que pour eux. Mais notre avantage c'est l'effet de surprise mais peut-être que je me trompe. Franchement, de toi à moi, je ne pense pas me tromper"

"J'ai plus de doutes. Tu crois vraiment que les prêtres ont réussi à rester hors de la vue des Drows ? Et quand bien même ce serait le cas. On ne peut pas être partout. On n'est pas assez nombreux. Où sont les autres ? D'après le Père Caboche, on a cinq prêtres et quatre assassins plus des villageois. Tu veux faire quoi avec ça ? Même pas un feu de paille..."

Il contempla la robe du vin dans la lumière de l'âtre. Les couleurs étaient vraiment belles.

"J'en sais vraiment trop peu pour avoir une idée de comment on va aller là où les prêtres semblent vouloir aller. Je n'aime pas être aveugle..."

Elle haussa les épaules et rebut une gorgée. S'il ne voulait pas suivre, c'était son droit mais Enora partirait si l'ordre était donné. Elle mourra surement ou pas, en vérité on ne pouvait le deviner. Un ordre c'est un ordre...

" Nous verrons lorsque la question sera posée"

Elle se releva et retourna dans sa cuisine

"Oui, on verra à ce moment-là. Mais avoir des infos ne serait pas du luxe."

Il soupira.

"J'aime pas mourir pour une raison que je ne connais pas. Je ne suis pas très doué pour la foi. Ca changera peut-être avec le temps..."

Il la laissa aller dans la cuisine en regardant son popotin se balancer. Elle avait décidément la bougeotte.

les affaires internes du Monastère - Page 6 Ciri_by_firolian-dato89o

Cambrée sur son comptoir, Braddar fixa sa jolie croupe pendant qu'Enora renifla son plat.

" C'est prêt"

Elle rajouta quelques herbes aromatiques dans son plat et attrapa deux assiettes au dessus d'elle. Les patates étaient moelleuses à l'intérieur et dorées à l'extérieur. Elle les disposa dans les assiettes et demanda à Braddar de prendre le jambon qui se trouvait derrière lui, dans le garde à manger.

Elle revint dans le salon et posa les assiettes sur la table. Elle repartit dans la cuisine pour récupérer les couverts et une seconde bouteille de vin.

De retour dans le petit salon, Enora tendit un grand couteau à Braddar,

"Tu nous en coupes quelques tranches. Finalement cette journée ne se termine pas trop mal."

Il dut se secouer pour s’arracher à la vue magnifique qu’elle lui offrait. Il prit le jambon, vint à table et prit le couteau qu’elle lui tendait tandis que l’arôme de sa cuisine emplissait la pièce.

« Ca sent rudement bon dis donc. Si tu changes d’orientation, tu pourrais penser à cuisinière. Ou prendre aussi cette fonction comme couverture si tu dois espionner de l’intérieur. »

Il coupa quelques tranches épaisses et les servit. Il tira la chaise à Enora pour qu’elle s’asseye puis ouvrit la bouteille de vin et remplit leurs verres. Il s’assit enfin. Il mourait de faim.

Assiettes bien garnies, verres bien remplies, Enora commença la première la boustifaille.

Tout en mastiquant, elle proposa un brin de causette.

" Profitons de ce moment, on ne sait pas ce que demain sera fait.

En parlant de demain, je n'ai pas de mission donc relâche. On essayera de te trouver un logement"

Tandis qu'elle mangeait, il regardait la ligne de sa mâchoire s'élever et s'abaisser. Ca n'avait rien d'érotique en soi, mais il trouvait ce mouvement charmant.

Charmant ? Mastiquer ? T'es complètement fondu mon gars...

Il entama lui aussi son repas.

"D'accord. Tu sais s'il y a des maisons vides ou s'il va plutôt falloir faire construire ? Parce que dans ce cas, ça risque de prendre un moment..."

Elle avait déjà terminé son deuxième verre de la seconde bouteille de vin. Elle se resservit sans omettre d'en proposer à Braddar mais sa coupe était pleine.

" Des maisons vides il y en a mais dans un sale état. Construire se sera pour plus tard lorsque les prêtres te fileront un bout de lopin. J'ai un petit cabanon accolé à ma maison mais c'est très spartiate."

"Pas de souci, bricoler et retaper une cahute, je sais faire. Et en matière de spartiate, j'ai déjà donné, je ne serai pas dépaysé.

Et ça me plaît bien d'être ton voisin. J'espère que tu m'inviteras de temps en temps à dîner ?"

Il lui adressa un clin d'oeil taquin.

Fichtre ! Quelle descente... A ce rythme-là, elle va finir soûle en moins de deux...

" cela signifie que t'aimes mon plat" Répondit-elle après avoir terminé son deuxième verre. Elle s'en resservit un troisième omettant d'en proposer à son invité. Les effets de l'alcool discourtoise Enora.

" Va pour le cabanon. Je dois avoir un hamac qui traîne quelque part. Je le chercherais demain."

Rebut une belle gorgée

" Par contre pas de catin dans mon cabanon!" Grogna t'-elle puis termina son troisième verre. Et de suite après elle attrapa Braddar par le col et lécha sa bouche fermée. L'effet de l'alcool désinhibe, aussi...

Surpris, Braddar ne sut trop comment réagir.

Tandis que le visage d’Enora était collé au sien, il glissa son regard dans le sien et crut y voir un désir étonnant. Il entrouvrit sa bouche, laissant la langue de la jeune femme y pénétrer, et répondit à son baiser avec un enthousiasme progressif.

Sa main de posa doucement sur la hanche à sa portée.

Elle grimpa sur la table, féline puis alla s' emboîter sur Braddar.

Tout en bougeant son bassin, elle attrapa le verre de son invité et le vida.

" La catin c'est moi ici"

"A tes ordres."

Il l'enlaça par la taille et laissa remonter ses mains dans le dos d'Enora tandis qu'il l'embrassait fougueusement. L'arôme du vin dans leurs haleines se mêla et il sentit la tête lui tourner tandis que la fièvre menaçait de l'emporter.

Elle ondulait sur lui et, chauffé comme il l'avait été toute la soirée, consciemment ou non, il était impossible de ne pas sentir l'état de désir dans lequel elle l'avait mis.

Entre leurs baisers, il parvint à placer la phrase qui ferait taire ses - légers, il n'était pas un enfant de choeur - scrupules.

"Tu as bu... Tu es sûre ? Parce qu'après ce sera trop tard..."

"La catin c'est moi ici."

Cette phrase était en elle-même la réponse à sa question...

En dodelinant de tête, elle ria bêtement, sans raison.

" t' es coincé? Rassures toi c'est gratuit"

Elle arriva à attraper la bouteille de vin à moitié rempli et but directement au goulot. Elle fit tomber exprès un filet sur sa nuque, les gouttes glissaient jusqu'à sa poitrine généreuse et ferme.

" lèches moi"

Sûre? Elle n'était pas en état de réfléchir.

Son défi résonna dans les oreilles de Braddar avec un accent sincère.

Le vin coula ensuite sur sa gorge est sa poitrine, imbibant sa chemise claire, dévoilant ses formes sans ambiguïté.

L'alcool aidant - un peu- la réponse claire de la jeune femme - un peu - et son désir exacerbé - bien plus - eurent raison de ses derniers scrupules.

"Lèche-moi..."

Il plongea la tête dans la poitrine d'Enora et dégagea sans effort un sein rond et ferme sur lequel il commença à faire jouer sa langue, goûtant le sel de sa peau autant que l'arôme du vin.

D'un geste, il dégagea la chemise du pantalon et admira le torse de la belle, les coulées de vin parcourant la peau claire jusqu'à la ceinture du pantalon, l'imprégnant lentement.

Il lui glissa un bras derrière ses reins et leva la tête vers elle puis l'embrassa à pleine bouche.

Elle enleva sa langue de la bouche de son hôte et continua à boire du vin à même la bouteille. Les mouvements répétés de son bassin fit monter le désir de monsieur.

Il prit de ses deux mains les seins fermes de la jolie demoiselle qui continua à boire. Puis posa la bouteille sur la table d'un geste brusque et se saisit d'un couteau. Elle le frotta sur sa joue puis l'emmena derrière sa nuque et coupa les lacets de son haut. Elle reposa l'opinel et valdingua son habit. Braddar avait devant lui deux jolis tétons qui pointaient. Elle reprit la bouteille en main, rebut une belle gorgée et en laissa tomber encore sur sa poitrine.
" Je ne t'avais pas dit de lécher?"

Lorsque le vêtement chut, tranché par la belle, la langue de Braddar s'activa de plus belle sur la poitrine d'Enora. Ses tétons fermes et colorés ressortaient sur sa peau pâle et l'homme les découvrait autant des yeux que du reste de son corps. Ses mains habiles les caressaient et les pétrissaient doucement tandis que sa langue dansait une douce sarabande sur eux.

La bouteille enfin vide roula sur la table, d'un réflexe il l'attrapa et la posa au sol.

Le bassin d'Enora, désormais humidifié par le vin qui avait coulé le long de son corps, continuait sa danse, Braddar sentait son désir augmenter encore.

Sous l'effet de l'alcool, Enora n' était plus la même, plus du tout...

La jeune femme attrapa les mains de Braddar et continua à se frotter sur lui sentant son sexe se durcir. Elle serra de plus en plus fort ses mains puis étrangement elle lui cria dessus.

" Cris mon nom salope, comment je m'appelle?"

La belle ne semblait plus se maîtriser. Alors que le déroulement imprévu de la soirée semblait aller vers une conclusion des plus apaisantes, Braddar commença à trouver Enora de plus en plus bizarre. Ca allait déraper. Il sentait que quelque chose n'allait pas.

"Enora, tu t'appelles Enora."

Il libéra ses mains de l'étreinte de la jeune femme pour les placer sur ses joues, emprisonnant son visage face à lui et l'obligeant à le regarder.

"Tu.t'appelles.Enora."

Il sonda son regard pour y voir la faille, cherchant ce qui n'allait pas.

Son sexe durci à l'extrême le perturbait, mais ses sens d'assassin le mettaient en garde plus encore. Il y avait une lame à portée des mains d'Enora.

"Enora.Enora.Enora. Tu.t'appelles.Enora."

Il la regarda bien profondément. Ou alors... ?

"Dis-moi, toi ! Quel est ton nom ?"

( La flûtiste Michelle lol )

Enora retira les mains moites de Braddar de sa joue puis en basculant son corps et en le poussant en arrière, la chaise bascula. Braddar cogna sa tête sur le plancher et avait toujours un poids sur son sexe. L'alcoolique dévergondée alla profiter de lui comme un objet vibrant.

Braddar sonné mais conscient se toucha la tête et soudain il prit par surprise une claque sur la joue.

" Ohhhh le vilain"

La gifle le surprit autant qu'elle lui plut.

"Ohhhh le vilain" était un terme qu'il avait maintes fois entendu dans ces circonstances dans les bordels qu'il avait fréquentés.

A moitié sonné, il agita la tête pour reprendre ses esprits.

"Je ne suis... pas... le seul vilain ici... Tu veux me punir ?"

Dominé par la belle soûlarde, il lui lança un regard de pur désir.

"Pour ça, il faudra d'abord nous déshabiller...

Commence. Lève-toi, désape-toi, rends-moi fou de désir, domine-moi. Tu dis qu'ici la catin c'est toi ? Prouve-le ! Montre ce que tu sais faire..."

Les propos de Braddar s'embrouilla dans sa tête et à ça il fallait rajouter des problèmes de comportement. Sa personnalité différente ne déplut à son hôte.
Il avait en face de lui une ivrogne libertine qui en temps normal n'aurait JAMAIS agit ainsi. Le profiteur allait être chevauché par une amazone sans gêne.
Sourde des paroles de Braddar, elle fit sortir le petit oiseau et enleva son bas. Elle l'emmena à l'intérieur d'elle puis fit plusieurs tours de rodéo en l'insultant, en le giflant et en poussant même certains cris d'animaux...

La suite a été coupée car les scènes étaient trop chaudes.

Enora chevaucha Braddar une bonne partie de la nuit puis finit par s’effondrer sur lui.

Dominé mais pas dompté, Braddar participa avec fougue au coït intense auquel le soumit la belle ivrogne.

Il n'eut pas l'occasion de changer de position, pas plus que de maîtriser la façon dont il jouissait. Il aurait aimé jouir sur elle pour la préserver, mais elle ne le laissa pas faire et ses lèvres se refermèrent sur sa semence comme les portes d'une église sur un mariage. Si elle tombait enceinte, tant pis, il assumerait.

Il jouit plusieurs fois, se sentant vidé de sa substance à un rythme étonnant, mais bien moins de fois qu'Enora elle-même.

Aussi fut-ce la jeune femme qui s'effondra la première, abrutie d'alcool et de plaisir, cueillie par la fatigue induite de cette débauche d'énergie.

Braddar somnola un moment sous elle, sentant leurs sucs mêlés couler du corps de son amante sur lui. Puis il se dégagea doucement, s'essuya et se releva.

Il lava et rangea discrètement la vaisselle puis revint vers Enora toujours abrutie sur le sol. Elle ronflait doucement et il sourit.

Il trouva la chambre, la porta sur le lit et la couvrit d'une couverture.

Lorsque les rayons du soleil frappèrent son visage et la réveillèrent, il était en train de suer son alcool dans la salle d'entraînement.

Au petit matin Enora se redressa de son lit avec la tête dans le cul. Un mal de crâne carabiné et des courbatures, elle enleva la couverture et remarqua qu'elle était nue. Elle s'assit au bord de son lit, se frotta les yeux et essaya de se rappeler. Embrumée, ses souvenirs de la nuit dernière étaient confus.

Néanmoins quelques images revinrent : elle se voyait entrain de bêler sur Braddar. Elle se mit à pleurer au bord de son lit, les deux mains sur son visage pâle. Elle se leva péniblement à cause de ses jambes tremblotantes et sentit quelque chose couler sur sa cuisse. Elle regarda et passa sa main, elle suivit la trace gluante jusqu'à son sexe. Elle essuya et renifla sa main. Elle devina aisément que c'était de la semence de mâle. Elle pleura de plus belle et s'effondra sur son lit. Elle se recoucha avec la couverture sur elle, honteuse et malheureuse.

Dans la salle d'entraînement, Braddar intensifia le rythme, profitant des installations très correctes pour effectuer des exercices bien plus compliqués que ceux dont Enora l'aurait sans doute pensé capable.

Virevoltant, il utilisait les installations pour se mouvoir, prenant des appuis là où rien ne le permettrait à quelqu'un de moins compétent, lançant des dagues dans des positions improbables, faisant mouche à chaque fois.

De là où elle était, elle entendit le son de la lame. Elle comprit que Braddar se trouvait dans sa salle d'entraînement. Elle resta allonger, elle ne voulait pas le voir. Croiser son regard serait un véritable supplice. La honte pour son attitude et de la colère vis à vis de lui. Oublier, elle voulait oublier....

Son entraînement terminé, Braddar essuya son corps couvert de sueur et se rhabilla. Il remonta au rez-de-chaussée où Enora n'avait toujours pas paru.

Elle en tenait décidément une bien bonne...

Il fouilla quelque peu dans les armoires pour préparer un repas de lendemain de veille à son hôte.

Avisant un gamin qui courait dans les rues, il l'appela et lui demanda un service contre une pièce de cuivre. Le gamin partit à fond de train vers les champs.

Elle entendit tout et lorsqu'il ouvrit la porte elle pensa qu'il allait partir mais non. Cette déception conduit Enora à remonter d'avantage la couverture. Elle essaya de se rendormir mais dès qu'elle fermait les yeux des images monstrueuses surgirent. Elle se voyait entrain de faire la chèvre, de se gifler les fesses en imitant un cheval, ...

Il prépara une belle table, le gamin revint avec un paquet de fleurs que Braddar disposa dans les vases qu'il trouva.

Enfin, il se décida à monter chercher Enora, le reste des fleurs à la main pour lui offrir.

Il frappa doucement à la porte et l'entrouvrit tout aussi doucement. On ne savait jamais, elle dormait peut-être toujours...

SLACHK
Alors que Braddar ouvrit doucement la porte, un petite lame se planta sur le mur.
" QU'EST CE QUE TU M'AS FAIT" Hurla t' elle, assise sur le lit. " ET POURQUOI TU M'AS LAISSÉ FAIRE"

Peu impressionné, il entra dans la pièce. Elle avait vraiment l'air furieuse.

"On a pris du bon temps. J'ai connu beaucoup de femmes, et certaines avec des agissements particuliers pendant l'amour. C'est pas un problème pour moi et je n'en ai jamais parlé.

Pour le reste, tu le voulais, et moi aussi. On était entre adultes consentants et je t'ai bien demandé si tu étais sûre de ce que tu voulais."

Il posa les fleurs sur la couverture.

"J'ai vraiment apprécié ton... ardeur et ton lâcher-prise. Je n'en parlerai jamais. Mais j'espère que tu ne vas pas me dire que c'était une histoire d'un soir..."

Ses mains serrèrent très fort la couverture, prête à la déchirer...

" Tu t'es bien rendu compte que je n'étais pas dans mon état normal? que j'étais pleine, bourrée, ivre, soûl, pompette et toi? Tu me remplis le cornet"

Il voyait bien que quelque chose tournait carré, mais il ne comprenait pas trop quoi. Il prit un ton apaisant et essaya de clarifier la situation.

« Ecoute-moi bien. Je ne suis pas ce que les nobles appellent un gentilhomme. Comme toi, je viens du peuple. Et quand une fille aussi belle que toi, et plus important encore, pour laquelle j’éprouve une réelle et forte attirance, me rentre dedans de la manière dont tu l’as fait, je ne résiste pas.

Malgré tout, je t’ai demandé si tu étais sûre de ce que tu voulais, ce que je n’aurais en temps normal jamais fait.

Je ne t’apprendrai rien en te disant que dans nos milieux, ce n’est pas rare que la femme prenne les devants pour prendre l’homme de son choix dans ses filets et certaines doivent boire pour se doper un peu.

Je n’ai rien vu d’anormal dans ton comportement certes extravagant par moments, mais ça, ça ne regarde que nous.

Maintenant, si tu veux bien essayer de te calmer pour que nous puissions réellement discuter, je suis tout à toi. »

Il regarda le bouquet de fleurs, s’avança et le posa sur le lit à côté des mains crispées d’Enora.

« C’est pour toi. »

Le bouquet n’était certes pas le plus beau du monde, mais il embaumait délicieusement et le parfum des fleurs emplissait doucement l’atmosphère.

« Prends ton temps, je t’attends en bas. »

Il fit un pas vers la porte, posa les yeux sur la dague fichée dans le chambranle. Si elle l’avait voulu, elle ne l’aurait pas raté. Il se dit que tous les espoirs étaient permis. Il ne s’attendait tout de même pas à une crise au lendemain de leur première nuit…

Alors qu'il se trouvait au pas de la porte,

" Tu devrais attendre dans le cagibi à côté de la maison. "

Il répondit d'une voix étonnamment accablée "comme tu voudras" et ferma la porte doucement.

Il descendit au rez-de-chaussée, attrapa ses affaires et se rendit dans l'appentis à côté de la maison. Il y tapa son sac, y dégotta une chaise et la sortit pour s'asseoir au soleil et attendre qu'Enora daigne se montrer.

Elle attendit que la porte claqua pour se lever de son lit, enragée. Elle retira le peu d'affaires qu'elle portait sur elle et descendit dans le salon, nue.
Elle ramassa le reste de ses oripeaux et les balança dans la cheminée. Elle alla chercher de quoi allumer et mit le feu à ses fringues dans un seul but, oublier la nuit dernière.
Ensuite elle descendit dans les appartements du bas, l'odeur de la sueur de Braddar empesta sa salle d'entraînement et rejoignit son bassin naturel. Elle plongea la tête la première et fit quelques brasses pour se débarbouiller et se délasser.

" Quel effronté! Sans-gêne d'avoir abusé de moi! Oui c'est ma faute, j'ai trop bu mais est ce une raison de me remplir le cornet? Son milieu est un ramassis de rustre, ce n'est pas mon milieu. Qu'est ce qu'il m'a pris de faire la chèvre! je suis une folle, une dépravée...pire une pervertie. Fini de boire en compagnie d'hommes. Le prince charmant n'existe pas, celui qui ne profites pas de l'occasion et qui portes la douce dans un lit pour qu'elle décuve son litre."

Le bain ne la relaxa pas, elle en ressorti et regagna sa salle d'entraînement. Elle attrapa un fouet et se donna des coups dans le dos.

" Je suis une pervertie, je dois absoudre mon péché."

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